Vlad Tepes est un personnage historique que j'apprécie particulièrement (sans doute à cause d'une passion commune pour l'empalement...). Alors quand je découvre que
Black Funeral lui a consacré son premier album, ça m'intéresse forcément.
La première chose qui saute aux oreilles, c'est la qualité du son qui est meilleure que sur les dernières sorties en dates. On parvient même à distinguer tous les instruments, ils n'ont pas oublié la basse dans les égouts ce qui est plutôt rare dans ce style bien raw tout dégueulasse. Le seul reproche que je fais à la prod est de ne pas être mixée assez fort ce qui fait qu'on doit augmenter sensiblement le volume des enceintes (et si après y a
Infernal War qui passe, vous allez pleurer vos chers oreilles disparues).
Pour ce qui est des compositions, sachez qu'elles ne révolutionnent rien et que certaines sont ratées comme la chanson titre totalement à la ramasse. Sans parler des deux interludes au clavier qui réussissent le tour de force de rappeler les horreurs orchestrales de Cradle of
Filth.
Il a quand même des choses qui font de ce cd un bon album. Tout d'abord, ça ne sonne pas norvégien même si on sent quelques influences traîner ici ou là. Le groupe a sa propre identité. Ce qui, en 1996, était loin d'être le cas de tout les groupes ayant
Darkthrone comme Seigneur.
Il y a même deux petits chef d'œuvres sur ce disque. « The Floating Blue Witchlight » qui est presque entraînante avec ce riff mélodique qui parvient à nous faire participer à la marche guerrière de L'empaleur roumain.
Puis viens le superbe «
Spectral Agony of
Pain and Loneliness » qui porte très bien son nom et pourrait être la bande sonore d'une séance de torture se finissant autour d'un pieu en bois si précieux aux yeux de notre ami
Vlad.
Avant de finir, deux mots sur les cinq morceaux ajoutés à la réédition de 2006:
il n'apportent rien au disque et sont même hors de propos car ils ont été composés en 2004 soit presque dix ans après l'enregistrement des huit premiers titres et donnent à ce disque des faux airs de split cd tant ils dénotent du reste de l'album que ce soit par la production et le volume sonore.
En conclusion, «
Vampyr... » est un modeste premier cd qui vaut surtout pour les deux morceaux cités plus haut. C'est aussi le
Black Funeral le plus facile d'accès que je connaisse. C'est bon mais absolument pas exceptionnel et surtout très loin du style que le groupe développera plus tard.
À découvrir pour ceux qui aiment gâter leurs oreilles avec du son cradingue et de la musique primitive...
Ps: Cette chronique est dédiée à la mémoire de
Vlad III
Basarab dit Tepes. Prince de Valachie et empaleur de son état. (1431-1476).
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