S'l y a bien un disque de
Black Funeral que l'on peut qualifier de voyage en enfer, c'est bien "Waters of Weeping". Ce disque est une sorte de manuel servant de guide au travers de l'arbre des qliphoths.
Arbre sensé représenter les forces du mal.
Ce système de croyance d'abord élaboré par la cabale juive fut reprit par d'innombrables occultistes au fil des siècles. Toutes ces modifications en ont fait quelque chose d'assez compliqué et de difficilement explicable sur un site comme Som. Le mieux étant de chercher sur internet ou dans les livres (oui, les livres existent encore.) les informations sur le sujet.
Après cette intro lourdingue, passons à ce qui intéresse la plupart d'entre vous: La musique.
"Waters of Weeping" est sûrement le plus abordable de tout les disques de
Black Funeral, à l'exception du "
Vampyr, Throne of the
Beast". Que les fans se rassurent, ce n'est pas devenu de la pop pour autant.
Le son est toujours très sale et oppressant mais est revenu à quelque chose de plus classique qu'un "
Belial Arisen" par exemple.
Black Funeral mettrait-il de l'eau bénite dans son sang impur? Non, pas du tout. Car ce disque produira la même fuite des oreilles mal préparées, que le reste de la discographie du groupe.
Une fois passé l'intro lugubre faite de sons dissonants et de lamentations, on subit de plein fouet des riffs de guitare grésillant et maléfiques au possible, rappelant parfois le groupe
Spektr. Les vocaux modifiés mais néanmoins très prenant de
Michael W. Ford alourdissent le malaise de l'œuvre tant ils rendent la musique encore plus malade. On en viendrait presque à refuser que ce soit un homme qui soit l'auteur de ces atrocités. A part quelques passages "rentre dans le lard" cachés ici ou là,
Black Funeral nous sert une musique faite de mid tempos très morbides où se rencontrent, incantations, hurlements inhumain et chant religieux tous plus glauques les uns que les autres.
Ce groupe a un don pour pondre des atmosphères où ne règnent que la mort et la peur, le tout avec une sincérité et une forçe de conviction qui fait plaisir à entendre dans une scène Black qui déborde de clowns capables d'être moins terrifiants qu'un épisode de "Friends" (enfin moi, elle me fait peur cette série.).
Chef d'œuvre absolut du groupe (pourtant dépassé par son successeur "Vukolak"), "Waters of Weeping" est un long chemin de croix parsemé de pur merveilles comme les titres "Nehemoth" ou encore "Harab Serapel" et son ambiance de cimetière que peu de groupes arrivent à côtoyer. En parlant de cimetière, il faut dire que c'est tout l'album qui sent la profanation de sépulture. Sans le vouloir, le groupe a réussit à créer une ambiance qui collerait parfaitement à l'histoire du cimetière des Saints Innocents de
Paris (en gros, c'était un charnier à ciel ouvert situé au milieux de la ville et qui débordait réellement de cadavres. il finit par rendre tout le quartier insalubre.). "Waters of Weeping" est donc une disque de très grande qualité et qui se doit de figurer dans la collection de tout amateur de BM Bien morbide.
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