Attention !!! Album de psychopathes en vue !! Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe américain, il s’agit de la réunion de deux personnes : Michael Ford ainsi que Shana Lejeune, deux flingués du bocal sévissant dans une sorte de black-métal ponctué de plages ambiantes des plus malsaines. Et bien justement, cet album est uniquement composé de plages dark-ambiant que l’on qualifiera très vite de névrosées. On vous a gâté. S’pas ?
«
Moon of Characith » est une longue incantation des plus occulte (commençant d'ailleurs par un sample du film
Shining), certains titres possèdent la même structure inérente, ainsi que des accents monolithiques revenant de temps à autre au sein de morceaux des plus noirs et occultes. On a nettement l’impression de se trouver au centre d’une réunion sabbatique dans une lande désolée où la pleine lune perce les nuages éclairants des êtres maléfiques. Il est expliqué sur le livret que la démarche de «
Moon of Characith » est de nous faire ressortir nos instincts, nos énergies lycanthropes par une prise directe face aux éléments de l’obscurité et de la nuit. Et cela le groupe s’y emploie au moyen d’un dark-ambiant des plus glauques. Ne vous étonnez pas si votre pilosité augmente brusquement, ce n’est pas en vue de l’hiver. Car tout de même, cet album donne froid dans le dos tant l’atmosphère glauque se marie avec les sentiments les plus fous et les plus névropathes.
Un chant féminin translucide et susurré (Shana Lejeune) ressemblant à la naïveté d’un enfant ponctue des nappes de claviers mortuaires et dérangeants, mélanges entre l’orgue et le magma incantatoire sans oublier un chant masculin qui n’a plus rien d’humain. Sur deux titres quelques beats technos tentent de donner un rythme sur cet appel d’un malsain absolu. Cependant, le résultat s’en révèle légèrement amoindri, les morceaux dark-ambiant pures sont bien plus déstabilisants. Et bien que les titres à leurs manières se répètent, faut bien avouer que l’on éprouve un certain plaisir pervers à l’écoute de ces titres car chargés d’un cachet des plus fascinant. L’auditeur se trouve aspiré dans ce méandre de ronces coupantes et de malaise incarné.
Cet album est un véritable maléfice et une pièce des plus malsaine montrant bien que
Black Funeral est bien plus à l’aise dans l’ambiant véhiculant au mieux son message ténébreux que dans le black-métal, écoutez seulement le dernier album-studio n’arrivant même pas au dixième de ce disque (plutôt médiocre).
Un disque aussi bien pour les amateurs de dark-ambiant que pour les fanatiques d’ambiances crépusculèrement infectées. Le meilleur album du groupe et une pièce unique.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire