Us and Them

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16/20
Nom du groupe Godflesh
Nom de l'album Us and Them
Type Album
Date de parution 17 Mai 1999
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album34

Tracklist

1.
 I, Me, Mine
 05:20
2.
 Us and Them
 05:56
3.
 Endgames
 04:56
4.
 Witchhunt
 05:11
5.
 Whose Truth Is Your Truth
 05:03
6.
 Defiled
 05:29
7.
 Bittersweet
 04:34
8.
 Nail
 04:09
9.
 Descent
 05:38
10.
 Control Freak
 05:37
11.
 The Internal
 06:33
12.
 Live to Lose
 05:39

Durée totale : 01:04:05

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Godflesh


Chronique @ DocteurBenway

14 Novembre 2011

un album moins marquant que ses prédécesseurs

Trois ans après Songs of Love and Hate, revoilà Godflesh avec Us and Them. On remarque tout de suite le retour de la boîte à rythmes et un coté plus sec et plus incisif dans leur musique. I Me Mine déboule par une intro Drum And Bass et la basse, industrielle, flirte diaboliquement avec les graves. Le chant enragé et la guitare planante nous confirment un retour à des sonorités plus mécaniques par rapport a Songs of Love and Hate, plus organiques, avec un batteur en chair et en os et une approche plus humaine de la notion de groupe.

Us and Them enchaîne avec un riff martial accompagné par un chant lointain. Le chant se fera plus enragé pendant le refrain. Ici le rythme revient à ses premières amours et la comparaison avec leur album éponyme de 1988 saute à l’esprit même si l’évolution est flagrante.
Le break en sonorités claires est juste superbe et entraînant. Broadrick trouve ici une belle façon de regrouper pas mal de choses qu’il exprimait par des projets parallèles.

Endgames continuera de flirter avec des rythmes DnB et une basse toute en distorsion. Typiques de ce groupe, on y retrouve les ingrédients d’un metal indus et entraînant, le travail de la guitare à la wha wha est hypnotique. Witchunt sera plus sombre et plus violent avec son rythme lourd. Ce morceau vient vous aplatir la bouche par terre avec sa basse tournante. Le chant encore une fois, surgit, enragé. On regrettera peut-être l’absence de prises de risques mais, en revanche, on appréciera son coté maîtrisé. On sent bien que l’on n’a pas affaire à des jeunots pleins de sève et d’hormones qui viennent déverser leur colère. A l’image de cette boite à rythmes, le coté mécanique est omniprésent, implacable. Moins hypnotique, très ancré dans l’indus froid, telle est l’ambiance posée par cette galette. Whose Truth is your Thruth paraît un peu plus fade mais toujours entraînant. Defiled par contre explose comme un des meilleurs titres de l’album avec son rythme aux sonorités filtrées et son chant renfermé. La guitare stridente contraste avec la chaleur du chant. On regrettera tout de même un coté trop froid, un peu moins de maîtrise et un peu plus de folie aurait été bienvenue.

Bittersweet est comme un retour à un côté contemplatif, surtout avec son break magnifique. Nail est très torturé en comparaison. Son allure rampante le rend oppressant. Le jeu de Broadrick complètera cette impression. Descent s’étirera de tout son long par l’effet d’écho d’un chant lointain. Pas ennuyeux du tout, ce titre vous plonge dans le côté mélancolique de Godflesh. En fait, il sert de contraste entre Nail et Control Freak qui suivra. Sur ce dernier, le chant rageur de Broadrick s’exprimera encore une fois avant de céder en un final aux sonorités claires.

The Internal et Live To Loose sonnent comme un au revoir. Ils paraissent rassurants par rapport au côté rageur des autres titres. Tout deux sont terminés par des breaks beaucoup plus mélodieux et mélancoliques.

Un album maitrisé, abouti, mais bien moins marquant que ses prédécesseurs, peuplé de rythmes Drum and Bass. Ici, la place est donnée à une guitare qui se charge de toutes les ambiances au détriment des samples, presque absents. La basse, très mécanique, a perdu tout son coté organique. Au travers du chant, on peut sentir un changement d’orientation d’un Justin Broadrick qui semble déjà chercher ailleurs. Avec le recul, on se rend compte de cet imperceptible tâtonnement en écoutant ce qu’il fera au sein de Jesu, groupe qu’il formera après la fin de Godflesh.

3 Commentaires

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ArchEvil - 18 Novembre 2014: Yop. Je rejoins Korwin pour le manque de fil conducteur. Mais Us and Them est encore une fois un moment très fort de la carrière de Godflesh. Alors que le précédent affichait un attrait au groove organique et un lyrisme de Broadrick varié tout comme une production puissante et relativement clean qui lui donnait un visage presque humain, Us and Them symbolisme la victoire absolue des machines sur l'homme. C'est en quelque sorte la prolongation du duo streetcleaner - pure sous un angle électro et cyber. On y retrouve une patte légèrement groovy née depuis SOLAH mais écrasée, défigurée et aliénée par la dictature de la distorsion et du martial mécanique. Ils s'agit toujours de godflesh, sa basse héroïque et totalitaire, son riff d'acier en fusion dessinant des nappes confuses et corrosives, l'art du compromis typiquement british que Broadrick amène au paradigme en créant des riffs moulus d'un seul bloc capables d'utiliser la mélancolie presque désuète et béate au profit d'un climat vicié et hostile ( Live to Lose ). Le godflesh à la fois le plus hétérogène et à la fois le plus monolithique. Etouffant et obsédant. Hymns est en effet moins bon ( du moins sa première partie, à partir de Tyants, c'est une autre histoire ). peut être parce qu'il n'apporte rien de nouveau et qu'après ce brûlot que fut Us and Them, cette production allégée et ce manque de mordant lui font perdre l'impact du son qui faisait mouche à tous les coups.
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