Selfless

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16/20
Nom du groupe Godflesh
Nom de l'album Selfless
Type Album
Date de parution 26 Septembre 1994
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album44

Tracklist

1.
 Xnoybis
 05:54
2.
 Bigot
 04:33
3.
 Black Boned Angel
 06:46
4.
 Anything Is Mine
 03:59
5.
 Empyreal
 06:02
6.
 Crush My Soul
 04:26
7.
 Body Dome Light
 05:30
8.
 Toll
 04:13
9.
 Heartless
 05:32
10.
 Mantra
 07:26

Bonus
11.
 Go Spread Your Wings
 23:50

Durée totale : 01:18:11

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Godflesh


Chronique @ DocteurBenway

06 Novembre 2011

un album déroutant, mystique.

Cet album enregistré et mixé de janvier à mai 1994 est mon préféré avec le Songs of Love and Hate. Comme à l’accoutumée c’est Justin Broadrick qui se charge de la guitare et du chant, G.C Green de la basse le tout étant complété par cette bonne vieille boîte a rythmes caractéristique au groupe. La cover représente une cellule nerveuse et l’artwok interne est composé d’images bizarres où l’interprétation personnelle est de mise. On y voit une sorte de messie mécanique sur sa croix.

Xnoybis ouvre le bal. Le son a un peu changé par rapport à Pure qui manquait un peu de présence. Le rythme semble un peu trépigner et assène des coups répétitifs de caisse claire. La guitare, comme à son habitude, part dans des aigus et des larsens contrôlés tandis que le chant semble planer, accompagné d’une petite nappe. Ce qui frappe, c’est que la violence mécanique semble moins s’exprimer malgré la présence de la boîte à rythmes.
Bigot entame avec une attaque sur une corde et enchaîne sur un riff lent et pesant suivi du rythme qui semble frapper d’un coup de massue son arrivée. Imperceptiblement une nappe s’insère comme un courant d’air. Le chant arrive calmement, sûr de lui. Le refrain arrive et reprend ce rythme pesant et tribal. Cette atmosphère n’est pas seulement tribale et c’est ce qui transpire de l’album en général. Il y a un coté mystique. Le sentiment indéfinissable que Godflesh incarne une sorte de dieu, gardien de l’immortalité et de secrets bien plus anciens. Le broyeur d’âmes possède aussi une sagesse infinie et non exempte de colère. Le sentiment qu’il était là depuis les temps les plus reculés de l’humanité et qu’il sait, qu’il a été a l’origine de tout, qu’il a tout vu. Black Boned Angel, beaucoup plus calme, laisse retomber la pression.
Anything is Mine arrive aussi par un riff bien gras. Le chant se fait plus incisif.

Empyreal commence par une nappe et la guitare de Broadrick pose d’emblée l’atmosphère du titre. Encore une fois la vitesse ne sera pas de la partie. Si l’on attend de la performance et du rugissement, cet album ne sera pas pour vous. On se laisse porter par l’ambiance générale et les émotions. Le chant plane dans des échos et, imperturbable, le morceau continue sur sa lancée, sans avoir rien à prouver à personne, loin du monde des hommes et de leur précipitation. Cet album en laissera plus d’un perplexe, même les fans de Godflesh déçus de ne pas retrouver ce coté déshumanisé, froid et brutal. Cet album est beaucoup plus chaud. On apprend à l’aimer en le mettant dans sa voiture ou chez soi pendant que l’on est affairé à faire autre chose, on se rendra compte au bout d’un moment que l’on est dedans. Crush My Soul est le titre le plus percutant avec son riff tournant et ce rythme qui semble s’écraser. Le chant est plein de rage contenue. Body Dome Light est juste énorme et représente a lui seul le concept de cet album. Tout y est, il incarne cet esprit supérieur qu’est Godflesh. Toll et Heartless s’enchainent sur le même tempo. Mantra est mon titre favori. Après l’arrivée de la nappe et de la boîte à rythmes, la basse vient vous transpercer, appuyée par des à-coups a la guitare. C’est planant et le chant ajoute encore à cet effet. Une note semble persister dans les airs alors que la basse continue d’envoyer son air transcendant. Il y a comme un autre petit rythme qui vient s’insérer et qui semble relancer l’ensemble sur le deuxième couplet.
Go Spread Your Wings totalise à lui seul la durée de 23 min avec une longue intro. Le titre est très lent et se termine dans les vapeurs éternelles.

Assurément un album surprenant qui en rebutera plus d’un, complètement a l’opposé du coté sombre, froid et brutal de Godflesh mais qui laisse la part belle a tous les autres cotés de leur musique, souvent a peine esquissé sur les autres albums.

10 Commentaires

7 J'aime

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Secrits - 07 Novembre 2011: A bon Hymns ta deçu? Dommage, pour moi toute la discographie et bonne, peut-être trop facile d'accès l'album Hymns, mais pour revenir a "Selfless" c'est vrai qu'il est unique en son genre comme album d'indus, bonne chronique aussi, j'hésité a le chroniquer.
ArchEvil - 20 Juillet 2012: Go... Spread... Your Wings.

Bon, ben merci mille fois pour cette chronique remarquable.

Godflesh est à la base un amour de jeunesse, parce que Streetcleaner était la chose la plus noire que je n'avais jamais entendu.
Aujourd'hui encore, cet album assure encore bien face aux scènes qui cultivent ce genre d'hermétisme, qu'elles soient indus, doom, drone,... Ce groupe crée des climats surréalistes, et particulièrement noirs et nihilistes.

Quant à Selfless, il est pour moi égal en qualité à Streetcleaner ( je trouve Pure en dessous malgré ses moments de bravoure ), moins glacial? plus accessible? plus mélodique? Peut être... Mais ce serait oublier qu'une production moins froide et qu'un riff moins radical ne font pas tout... Ce serait oublier la puissance de Anything is Mine ou Mantra, la lourdeur de Empyreal, les expérimentation de Xnoybis et ce fragment d'omre éternelle qu'est Go Spread your Wings, 23 minutes ou les deux acolytes flirtent avec le Dark Ambiant pour enfoncer définitivement le clou. Peut être le meilleur titre de Godflesh.

Groupe a voir en live aussi, c'est très sobre et en même temps, il arrivent à créer des atmosphères vivantes et dépressives qui embrasent tout le chapiteau.

Merci Doktor pour cette belle chro. J'en lirais plus souvent.
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