Songs of Love and Hate

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17/20
Nom du groupe Godflesh
Nom de l'album Songs of Love and Hate
Type Album
Date de parution 20 Octobre 1996
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album42

Tracklist

1.
 Wake
 04:19
2.
 Sterile Prophet
 04:18
3.
 Circle of Shit
 04:54
4.
 Hunter
 04:40
5.
 Gift from Heaven
 07:45
6.
 Amoral
 04:57
7.
 Angel Domain
 03:55
8.
 Kingdom Come
 05:34
9.
 Time, Death and Wastefulness
 06:12
10.
 Frail
 05:25

Bonus
11.
 Almost Heaven
 05:43

Durée totale : 57:42

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Godflesh


Chronique @ DocteurBenway

07 Novembre 2011

un album très différent de Selfless avec un vrai batteur.

Cet album sorti en 1996 chez Earache record fait suite à Selfless.
La particularité, et non des moindres, est la présence d’un vrai batteur, B.Mantia, qui ne restera pas au sein de la formation. Il sera quand même accompagné, soutenu par des boîtes à rythmes. Le son est très différent en comparaison de Selfless, les ambiances aussi. Ils laissent loin derrière eux ce trip si particulier qui caractérisa l’album précédent pour s’engager sur une voie plus traditionnelle. On perd le coté mystique et inhumain pour se retrouver face a un vrai groupe et non plus à des entités. Le tempo est plus rapide, plus rythmé surtout, le chant plus enragé, on oublie le coté mécanique et implacable pour s’emballer sur des sonorités plus tribales, drum and bass, presque hip hop. Ce n’est pas du rap non plus. Wake déboule et on comprend le parfait alliage et la direction prise par le groupe. L’ensemble rythmique est très efficace avec son mélange hommes/machines. S’ensuivent Sterile Prophet et Circle Of Shit, juste énormes. C’est la claque dès l’arrivée du sample et de ce rythme étouffé, hypnotique. L’enchaînement /basse/guitare renforce l’effet puis le chant, torturé, crade, vient vous secouer, accompagné des larsens échappant de la guitare de Broadrick, comme d’habitude, et c’est si bon... La double pédale est judicieusement calée avec le chant, lui donnant une rythmique entraînante et fiévreuse.

C’est décidément mon album préféré avec Selfless et pas pour les mêmes raisons.
Hunter, beaucoup plus lourd, sera suivi de Gift From Heaven encore plus lent. La deuxième partie du morceau surgira sans prévenir, sans avoir pour autant accéléré. « I am scareeeed », lâché par Broadrick, aura en guise de réponse le martèlement de la basse et les larsens de la guitare.
Amoral arrive dans un souffle, la basse impose sa marque et prend la direction du morceau accompagné d’une guitare aérienne, tout en aigus. La musique de Godflesh est à plusieurs niveaux de compréhension. D’ailleurs, Godflesh est le nom d’un champignon hallucinogène présent en montagne. Je n’incite pas à la consommation non plus. Cela peut sembler étrange, cet aparté dans une chronique musicale, mais on ne peut pas à mon sens faire l’impasse sur le coté hypnotique et hallucinogène de Godflesh. Ils ne sont pas qu’un groupe bruyant et violent, glauque et mécanique. Ce serait trop simple de les définir de la sorte. Il y a chez eux ce cri humain très intériorisé, fruit de toutes les frustrations et les espérances, les rêves étranges et les fantasmes que l’on préfère bien souvent laisser enfouis au fond de soi. De la même manière que la drogue peut désinhiber et permettre d’ouvrir des portes, la musique de Godflesh vous aide à comprendre cette frontière, à fouiller les yeux grands ouverts dans ce monde. Il n’y a pas que les années 70 qui ont produits des groupes psychédéliques.

Revenons a Amoral, ce titre vous percute de bout en bout juste parce qu’il est diablement bien senti.
Angel Domain est plus incisif, le chant plus soutenu. Kingdom Come est absolument énorme avec son intro à la basse et son petit rythme. D’un coup, tout l’ensemble se met en branle et telle une claque qui revient cycliquement, le riff vous percute la poire avec tout le poids du groupe. Derrière, le rythme Drum and Bass donne un côté très dansant tout en étant très tribal. Le chant quant a lui est presque susurré vicieusement. Time Death and Wastefulness est dans la même veine que Hunter avec son chant lointain. Frail se veut plus rassurant, moins enragé avec son chant plus mélodieux et Almost Heaven clôture en rythme cet album. Ce titre est très entraînant avec son effet entêtant de guitare. Le refrain revient de manière efficace relancer le morceau.

Globalement, un album très bien construit, un son très propre, riche en rythmes et une basse très présente. Exit le coté contemplatif de Selfless pour faire place à quelque chose de plus organique et de plus enragé, même si c’est contenu tout en laissant s’échapper des émotions de bien belle manière.

3 Commentaires

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krakoukass56 - 07 Novembre 2011: Mais c'est que ça me tenterait bien cet album !

Un groupe que je n'ai jamais écouté pour ma part (n'étant pas trop branché indus...), merci en tout cas ! ^_^
kiol - 09 Août 2014: J'ai découvert ce groupe par cet album en 96 et il reste mon préféré un chouia devant Selfless.
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