Urm the Mad

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15/20
Nom du groupe Protector
Nom de l'album Urm the Mad
Type Album
Date de parution Août 1989
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album63

Tracklist

Re-Issue in 2015 by High Roller Records
1.
 Capitascism
 05:38
2.
 Sliced, Hacked and Grinded
 03:44
3.
 Nothing Has Changed
 04:27
4.
 The Most Repugnant Antagonist of Life
 03:42
5.
 Quasimodo
 03:44
6.
 Urm the Mad
 03:45
7.
 Decadence
 03:53
8.
 Atrocities
 04:13
9.
 Molotow Cocktail
 00:47

Durée totale : 33:53

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Protector


Chronique @ tonio

05 Août 2008
L’Œuvre majeure de Protector est sans aucun doute l’impitoyable « A Shedding of Skin » sorti en 1991. Mais ce groupe allemand formé en 1986 et injustement méconnu s’est auparavant fait les dents sur une pléiade de démos et de EP, les musiciens sortant "Golem", leur premier album, en 1988...

Ce n’est toutefois qu’avec leur deuxième album, « Urm the Mad » (1989), que le groupe trouve ses marques en proposant en quelque sorte un brouillon sulfureux de ce que sera leur point d’orgue, « A Shedding of Skin ». Protector nous balance un thrash aux forts relents de death metal, le tout servi par une production très crue, bien qu’assez propre, mais très éloignée tout de même des standards actuels. L’ambiance est sombre, les rythmiques agressives au possible, les musiciens (le guitariste Hendrik Bache évoluant aujourd’hui avec Dew Scented) savent incontestablement dans quelle direction aller et n’offrent aucun répit. Il n’est pas question de soli mélodiques ou d’influences heavy, les compos sans compromis misent avant tout sur le chant écorché de Martin Missy (remplacé par la suite par le plus efficace Olivier Wiebel), sur des riffs tranchants et sur les accélérations furibardes de Michael Hass (mort d’une overdose en 1994).

Toutefois, cet album n’est pas parfait car il présente encore quelques faiblesses. Bien que parfaitement exécutées, les compos tombent souvent dans la facilité d’un bourrinage sans finesse, ce qui donne un certain parfum d’immaturité à ce disque. De plus, les riffs sont souvent très simplistes et ont pris un sérieux coup de vieux, les soli ne brillant pas non plus par leur efficacité. Mais quelques titres préfigurent déjà du massacre à venir sur l'album suivant, que se soit dans un registre radical ("Capitascism", "Urm the Mad") ou dans un registre plus tempéré ("The Most Repugant…", "Decadence"). Le lourd morceau "Nothing Has Changed" est quant à lui un avant-goût de "Tantalus", énormissime titre à venir de « A Shedding of Skin ».

Bien qu’imparfait, « Urm the Mad » reste un album sincère, à la personnalité palpable, témoignage virulent d’une époque où le thrash et le death commençait à peine à copuler. Cette union embryonnaire et brutale entre les deux styles possède son charme et ce style de métal inimitable mérite assurément que l’on y prête une oreille…

10 Commentaires

8 J'aime

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FBD5367 - 28 Juin 2011: Whahahaaa !
On parle de Protector encore en juin 2011 ! La classe !
Au lycée on m'avait fait une cassette avec "Golem" et "Urm The Mad" (et comme un fait exprès, je lisais la BD "Urm Le Fou" de Druillet) ; putain ! Comme j'avais accroché !
À cette époque je ne trouvais pas ça brouillon du tout mais authentique et novateur.
Ça ne nous rajeunit pas tout ça !
Par contre, c'est quoi un bootleg dans votre jargon ?
Fabien - 28 Juin 2011: Un bootleg est une édition réalisée sans autorisation de l'auteur, à la qualité variable selon les versions. Beaucoup d'enregistrements live circulent sous ce format. Le bootleg peut aussi reprendre parfois un original trait pour trait et n'est pas toujours facilement détectable. Et gare au prix de certains vendeurs sans scrupules.

Fabien.
FBD5367 - 28 Juin 2011: D'accord.
Faut qu'j'imprime ça dans ma caboche !
Merci bien, Fabien.
LeMoustre - 08 Juillet 2017: Coincé entre un Golem sauvage et un implacable A Shedding Of Skin, Urm The Mad est assez logiquement assez similaire à Golem, avec la voix de gros minet de Missy (qui n'a d'ailleurs pas trop changé sur les enregistrements post reformation).

Comme le souligne Fabien, l'absence de paroles de la version LP (la seule que je possède) donne bien peu d'infos. On y voit surtout la pléiade de figures du thrash 80 (Lilker, Souza, Petrozza, les Anthrax...) comme il était de mise avec les découpages de photos. J'en faisais de même avec mes cahiers de textes et autres couverture de classeurs scolaires, héhé).

Plus sérieusement, j'aime tous les Protector, mélange assez unique de thrash basique (certains dont je ne suis pas diraient bas du front), parfois un peu linéaire mais terriblement accrocheur à mes oreilles. Mention à "Nothing Has Changed", écrasant et lancinant avec son solo dantesque, par exemple, au milieu de cette furie de thrash qui bastonne ("Decadence", "Atrocities") un peu acoquiné avec le deathmetal alors naissant.
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