Pionnier du deathmetal allemand aux côtés de ses confrères
Morgoth et
Atrocity,
Protector lâche son 3ème album en cette fin d’année 1991, au milieu d’une multitude de disques tout aussi cultes parus en cette même période. Si le groupe jouait un thrash-death relativement obscur au milieu des années 80, il explose ici au grand jour avec une musique complètement revisitée, aux accents deathmetal particulièrement marqués, d’une intensité et d’une furie considérables.
A Shedding of Skin débute sur une superbe introduction aux claviers et guitares acoustiques, s’assombrissant assez vite et annonçant dès lors une déflagration sonore imminente. En effet, dès
Mortuary Nightmare, Michael Hasse assène des rythmes rapides et surpuissants, soutenant les riffs deaththrash terrassants et les vocaux teigneux d’Olly Wiebel, qui alterne chant guttural et éraillement pour un dynamisme formidable apporté à l’ensemble.
Depuis le break écrasant du titre éponyme, la montée tout en puissance de
Retribution in
Darkness, les riffs entêtants de Whom Gods
Destroy, le rythme impitoyable et les accélérations foudroyantes de
Doomed to
Failure, la folie contagieuse de Face Fear,
Protector ne laisse aucun répit à l’auditeur. Ce dernier frôle alors l’arrêt cardiaque lors du dyptique Necropolis / Tantalus, cette introduction d’une densité toute particulière se fondant sur l’un des morceaux au palm muting des guitares parmi les plus arrachants.
Immortalisé aux fameux Music Lab Studios de Berlin par le célèbre ingénieur du son Harris Johns (
Kreator,
Pestilence,
Immolation),
A Shedding of Skin bénéficie de surcroît d’un son d’une épaisseur et d’une agressivité exemplaires. On notera également l’illustration réussie et tape à l’œil du jeune Joackim Luetke, artiste plus communément réputé de nos jours pour son travail avec
Dimmu Borgir,
Kreator ou
Arch Enemy.
Montrant un nouveau visage en cette terrible année 1991,
Protector livre ainsi un album racé et tout en puissance, à conseiller à tout deathrasher de la première heure sous peine de sanction immédiate. Paru à l’époque sur le petit label C&C Records (la suite de Atom-H) sans grands moyens de distribution,
A Shedding of Skin possède en effet largement sa place aux côtés des Considered
Dead,
Decameron ou The Treasures Within (
Gorguts,
Epidemic et
Merciless) sortis durant cette même période, et qui eux non plus, n’ont pas forcément eu la promotion et le succès qu’ils auraient amplement mérités.
Fabien.
J'ai decouvert cet album 1 fois de plus en lisant les chroniques "biblique" de Fab... A shedding of skin respire ce thrash-death ou death-Thrash si savoureux d'une fabuleuse époque ou la sincerité prévalait sur la technique devenu le metre etalon des jeunes formations.
Acheté il y a maintenant il y a qlq temps...j'écoute assez regulièrement cette oeuvre et le constat est toujours le meme soit :
-Je la reecoute.
-je mets 1 demmolition hammer / solstice ou 1 malevolent creation
Par contre dans les 2 dernieres prod , je n ai pas retrouvé la magie des annees 90's...
La version detenu est HR records 2016....
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