Reanimated Homunculus

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Protector
Nom de l'album Reanimated Homunculus
Type Album
Date de parution 13 Septembre 2013
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album34

Tracklist

1.
 Sons of Kain
 04:03
2.
 Deranged Nymphomania
 03:17
3.
 Holiday in Hell
 04:00
4.
 Reanimated Homunculus
 04:29
5.
 Birth of a Nation
 05:04
6.
 Lycopolis
 03:39
7.
 Road Rage
 02:54
8.
 Antiman
 05:03
9.
 The End
 03:41
10.
 Calle Brutal
 01:25

Durée totale : 37:35

Acheter cet album

 $32.26  41,04 €  34,78 €  £14.89  $41.31  22,25 €  18,26 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Protector


Chronique @ LeMoustre

24 Septembre 2013

Protector = Une âme germanique dans un corps Suédois ! Ca marche !

Un groupe dont le dernier album réel remonte à 1993, qui a perdu l'ensemble de ses anciens membres (sauf Martin Missy, vocaliste de 1987 à 1989), peut difficilement convaincre du bien fondé de son retour. Ca, c'est le postulat de base.

Bref historique/rappel : Protector, groupe allemand plutôt catégorisé "thrash bourrin à la frontière du death", surgit lors de la seconde vague thrash outre-Rhin en 1987, son premier album (le brouillon, mais néanmoins attachant "Golem") sort une année après. Rapidement, Protector se fait un nom sur la scène européenne, aux côtés des Assassin, Darkness et autres Tankard. Au gré des sorties, dont le fameux "A Shedding of Skin" (1991), le groupe remporte un succès d'estime, mais finit par décider d'un break en février 1994, quelques mois après la sortie de leur dernier album, le bon "The Heritage". La séparation, censée durer une année, fut plus longue que prévue avec le décès de Michael Hasse (chant) en septembre 1994, mettant ainsi fin au groupe, du moins sous sa forme reconnue : le groupe subsistant jusqu'en 2002/2003 mais de façon anecdotique.

Devenu culte depuis, avec notamment des albums originels revendus à prix élevés sur les sites de la toile, Protector est l'exemple même du groupe de thrash allemand underground.

2011 : Après quelques shows en Allemagne et dans les pays scandinaves entre 2006 et 2011, Martin Missy décide de reformer le groupe. Un splitsingle après (avec ERAZOR), revoilà Protector sur le pied de guerre. Entouré de musiciens suédois (des ex-Suicidal Winds, Bestial Mockery, ou autres Grief Of Emerald pour n'en citer que 3), Martin, qui réside à Stockholm, ressuscite Protector avec un nouvel album "Reanimated Homunculus" doté d'une pochette bien connotée deathmetal symbolisant son retour d'entre les morts. Enregistré au Sunlight avec T. Skogsberg aux manettes, l'album bénéficie d'un son précis, équilibré et étonnamment old-school.

Malgré tout, les craintes liées à la "suédisation" du groupe étant légion, je rentre dans le vif du sujet.

Sans intro mélodique ou acoustique, le premier titre "Sons Of Kain" nous balance un thrash/death d'un autre âge (proche d'un Opprobrium/Incubus ou les plus récents Deceased ou Herratik pour situer), remontant au temps béni des années 1987/1989. Le refrain, force du groupe avec des associations de mots scandés à tue-tête, est immédiatement accrocheur. Le riffing, précis et rapide, nous replonge au temps des premiers efforts du groupe. Je rassure de suite les fans de Protector, ce sera le cas quasiment tout au long de l'album. Les morceaux, courts mais intenses, sont calqués sur les précédents brulots du groupe. Tantôt des breaks lourdissimes ("Deranged Nymphomania", le début de "Reanimated Homunculus"), tantôt un riffing thrash envoutant (le terrible et Sodomesque "Holiday In Hell") ou un phrasé de Martin digne de la grande époque agrémentent tous les titres, majoritairement rapides.

Bien sûr, aucune touche de modernité, ni d'expérimentation (ah ! si ! le solo à 2'58 digne du The Cure époque "Pornography" de l'excellent "Birth Of A Nation". Etonnant, non ?). La qualité des morceaux, si elle peut faire débat, n'est à mes humbles oreilles, et après de nombreuses écoutes, pas prise en défaut, bien au contraire. Les chansons s'incrustent facilement entre les oreilles, aidés en cela par des structures simples, et des refrains et des ponts mémorables le plus souvent.

A l'image d'un Carcass avec son dernier album, Protector, étrangement, parvient à déraciner l'esprit de ses albums précédents, profondément enfouis. La première moitié du disque étant, à ce titre, réellement percutante. Cerise sur le gâteau : On a même droit au court "morceau fun bordélique" en queue d'album avec un "Calle Brutal" digne d'un "Space Cake", gimmick déjà utilisé par le groupe. On peut regretter, quand même, que l'excellence de "A Shedding of Skin" n'ait pas été atteinte, faute à une seconde partie d'album moins marquante : la prochaine fois ?

En bref, du bon thrash à l'ancienne ! Impossible pour les fans de l'album "Golem" ou d'un vieux Sodom, par exemple, de ne pas apprécier.

Ainsi, après Exumer, Assassin ou Morgoth, c'est une des dernières reformations d'un des fers de lance du thrash allemand auquel nous assistons. Ramenez-nous Living Death et Deathrow, et on sera ravis !


8 Commentaires

9 J'aime

Partager

LeMoustre - 12 Septembre 2014: Tu me diras ton avis, franchement, je ne vois pas trop quel reproche y faire, encore une fois, pour les fans des albums d'avant "A Shedding Of Skin". Du thrash fleurant bon le deathmetal des premiers âges.
BEERGRINDER - 31 Mai 2016: Moi j'ai été déçu de ce disque, très déçu. Déjà le retour de Martin Missy au chant bof bof, Olly Wiebel était plus efficace je trouve. On perd sur les deux tableaux : le côté furieux et chaotique des premiers albums n'est plus là, et le côté puissant et presque sombre de A Shedding of kin et Heritage n'est plus là non plus. En fait j'ai l'impression d'écouter un album de Thrash lambda, et en aucun cas une légende qui revient nous en mettre plein la gueule. Et effectivement comme le dit Romu, Morgoth ce n'est pas du Thrash (à part sur la démo).
Kjellson - 09 Mars 2017: le meilleur du groupe restera selon moi "the heritage" une perle du genre.
grogwy - 28 Janvier 2019:

Je suis toujours surpris lorsque des groupes se reforment autour de musiciens...dont aucun n'a participé à l'album précédent.Certes Martin Missy était présent aux débuts de Protector, mais ce n'est qu'après son départ (en 1989) que le groupe a connu son apogée avec l'exceptionnel "A Shedding Of Skin" (1991) en intreprétant un percutant Thrash/Death Metal influencé par la paire Kreator/Sepultura.Bien que moins thrashy que ce dernier, "Reanimated Homunculus" (2013) n'en est pas moins un disque de bonne qualité qui devrait plaire aux fans de Maze Of Torment et Serpent Obscene.A noter la présence aux cotés de Martin Missy du suédois (comme le guitariste et le batteur, ainsi que Maze Of Torment et Serpent Obscene) Mathias Johansson, bassiste/chanteur du très bon groupe Suicidal Winds.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire