Nous sommes ici en la présence de la réédition de la première démo de
Nokturnal Mortum. Tout comme nous avons pu le constater avec ses compatriotes d’
Astrofaes, c’est excellent dès le départ !
En effet, Varggoth (et ses compères) n’a pas attendu de sortir un album pour faire de la bonne musique ! La qualité, aussi bien de production que de conception et d’exécution sont simplement dignes de vrais albums (c’est pour cela sans doute qu’ils sont réédités…).
Bon bien sûr, on en est pas encore à l’excellence des albums officiels… et le style est… totalement différent : cela va du chant, plus classique dans le registre du black que ce que l’on aura connu ensuite chez
Nokturnal Mortum, aux guitares, beaucoup plus death que black. Les claviers, déjà présents restent cependant discrets.
Les initiés l’auront compris : on ne reconnaît pas encore la « patte »
Nokturnal Mortum. Ce qui fait des albums suivants des chefs d’œuvres est ici remplacé par un style approchant le old death (solos, guitares bien lourdes) sauf le chant qui reste bien black.
Les éléments païens ne sont pas encore au goût du jour : bien loin de l’ambiance forestière de «
NeChrist », épique de «
Goat Horns » et «
To the Gates of Blasphemous Fire », les claviers sont presque uniquement atmosphériques, servant à introduire un titre ou souligner un passage en s’ajoutant aux guitares.
Les mélodies, quand on connaît la suite de l’œuvre du groupe, laissent deviner certains thèmes musicaux qui seront réutilisée. Sur «
Cry of Ukraina » par exemple, on devine un riff de guitare que l’on retrouvera sur «
Goat Horns ». Mais dans la grande majorité du disque, si on est pas prévenu, on ne peut pas reconnaître
Nokturnal Mortum en se basant sur les albums officiels.
Alors pas encore indispensable, cet album reste tout de même un album de
Nokturnal Mortum… Pour moi, cela suffit comme label de qualité. Ils ont fait beaucoup mieux par la suite, mais ces titres étant les premiers d’un groupe ayant déjà sept albums derrière eux, et bientôt huit, tout amateur se doit de le posséder.
Il est cependant trois choses qui peuvent rebuter sur cette édition : on la trouve difficilement (édité sur le label de Varggoth, les CDs viennent directement d’Ukraine) ; le format est boîtier DVD, ce qui permet de voir en grand la magnifique pochette, mais qui ne facilite pas le rangement ; et enfin, le groupe utilise là son second logo, le non commercial, qui comporte quatre svastikas au centre. A ne pas laisser traîner n’importe où !
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