To Rid Myself of Truth

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16/20
Nom du groupe Signs Of The Swarm
Nom de l'album To Rid Myself of Truth
Type Album
Date de parution 22 Août 2025
Labels Century Media
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 To Rid Myself of Truth
 03:39
2.
 HELLMUSTFEARME
 03:07
3.
 Natural Selection
 03:56
4.
 Scars Upon Scars
 03:01
5.
 Chariot
 03:31
6.
 Clouded Retinas (ft. Will Ramos)
 03:13
7.
 Iron Sacrament (ft. Phil Bozeman)
 03:25
8.
 Forcing to Forget
 03:36
9.
 Sarkazein
 04:26
10.
 Fear & Judgment (ft. 156/Silence & Prison)
 04:20
11.
 Creator
 03:47

Durée totale : 40:01

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Signs Of The Swarm


Chronique @ Groaw

09 Octobre 2025

Après le triomphe, Signs Of The Swarm fait preuve de prudence sur son septième album

Il fut un temps où Signs of the Swarm incarnait la brutalité à l’état pur, un monolithe de slam deathcore qui frappait sans relâche, plus viscéral qu’humain. Sous l’ère CJ McCreery, le groupe de Pittsburgh avait trouvé sa voix dans la démesure entre gutturaux inhumains, breakdowns cataclysmiques et une atmosphère suffocante. The Disfigurement of Existence (2017) posait alors les fondations d’un style aussi écrasant qu’implacable. Mais quand McCreery quitte le groupe, c’est un autre monstre qui émerge. Avec David Simonich au micro, le quatuor américain s’affranchit peu à peu des codes du slam pour embrasser un deathcore plus structuré, plus ambitieux mais sans rien perdre de sa férocité. Les albums Vital Deprivation et Absolvere esquissent déjà cette métamorphose où le chaos devient calculé et la violence mieux canalisée.

Puis vient Amongst the Low & Empty (2023), point culminant de cette évolution. La formation signe ici un disque massif, viscéral, mais étonnamment limpide dans son propos. La production signée Josh Schroeder (Lorna Shore, Mental Cruelty) offre au son une densité organique et permet à David Simonich de déployer toute son aisance vocale et d’alterner entre abîmes gutturaux et cris écorchés. Les guitares, elles, jonglent entre groove, dissonance et mélodie rampante, au service d’un propos pleinement accompli. Là où leurs débuts frappaient comme un bloc de béton, ce dernier disque sculpte sa brutalité, transformant la rage en art. Plus qu’une curiosité extrême, Signs of the Swarm atteint enfin la reconnaissance attendue depuis près d’une décennie, une consécration qui les place désormais parmi les forces majeures du deathcore moderne.

Avec sa septième œuvre To Rid Myself of Truth, le combo américain confirme cette puissance inébranlable ainsi que l’identité jusque-là forgée. Les riffs sont toujours aussi massifs, les prestations de notre vocaliste sont terrifiantes et semblent même avoir été peaufinées et les artistes ne lâchent rien sur la virulence de ses atmosphères. Mais passé cet effet de robustesse, on remarque que la surprise, cette étincelle qui faisait la force de Amongst the Low & Empty est moins palpable. Certaines formules semblent autocopiées, les breakdowns trop attendus et les ambiances moins inédites. Cette sensation n’est pas encore manifeste sur l’ouverture éponyme où l’on peut même noter un véritable effort de production, sur les sonorités de sirènes sur les premières secondes du morceau, sur la construction inattendue du breakdown ou encore sur l’étonnante clarté de la basse. Les vocaux sont tout aussi créatifs que l’instrumental, principalement sur le chant écorché assez discret sur les précédentes offrandes.

L’apport des chœurs et des backing vocals, par le biais du guitariste Carl Schulz, avait déjà été expérimenté sur de précédentes compositions. Nous les retrouvons sur le titre Scars Upon Scars et même s’ils n’apparaissent pas forcément au premier plan, ils permettent d’épaissir les moments-clés et de transformer les hurlements solitaires en une forme de profondeur émotionnelle. Les paroles vont d’ailleurs en ce sens, une lutte contre l’addiction et un sentiment de décadence intérieure. Les touches industrielles, djent ainsi que les textures modernes offrent une brutalité pure, une agressivité frontale. Malgré ces qualités, sa courte durée et une formule éprouvée limitent l’effet de nouveauté.

Les attentes au niveau des collaborations suscitaient de grandes attentes avec les participations de Will Ramos (Lorna Shore), Phil Bozeman (Whitechapel) ainsi que les groupes 156/silence et Prison. Malheureusement, outre celle du chanteur de Whitechapel sur Iron Sacrament où la collaboration permet un renforcement d’une sauvagerie omniprésente, les deux autres s’avèrent assez décevantes. Sur Clouded Retinas, la réputation vocale de Will Ramos ne fait pas mouche, sa présence est assez limitée et ses techniques se calquent trop sur celles de David Simonich. Quant à Fear & Jugement, on note une production étonnement aseptisée par rapport aux autres titres et une multiplication des interventions des deux collectifs pour un rendu assez brouillon. Cependant, les riffings parfois exotiques et le breakdown davantage traditionnel permettent tout de même à la chanson de tirer son épingle du jeu. A noter également le solo particulièrement délicieux de Creator qui clôture le disque sur une note positive.

Si la magie de leur précédent album s’est quelque peu dissipée, To Rid Myself of Truth demeure un septième opus honorable de la part de Signs Of The Swarm. L’efficacité et les propositions vocales restent saisissantes et certains passages inspirés retiennent l’attention. Néanmoins, les stupéfactions se font plus rares : des ébauches prévisibles et une production parfois hasardeuse empêchent plusieurs moments de pleinement convaincre. Dans l’ensemble, l’opus conserve un intérêt suffisant pour y revenir mais laisse un sentiment de réserve, comme si le quatuor n’avait pas totalement franchi le cap qui aurait fait de cet album un véritable incontournable.

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