The Disfigurement of Existence

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16/20
Nom du groupe Signs Of The Swarm
Nom de l'album The Disfigurement of Existence
Type Album
Date de parution 03 Novembre 2017
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1.
 Cesspool of Ignorance
 04:41
2.
 Failed Breed
 05:03
3.
 Cowards Deathbed
 04:33
4.
 Lifeless Visitor
 02:54
5.
 Final Phase
 05:28
6.
 Guided into Serenit
 04:19
7.
 Nightcrawler’s
 05:36
8.
 Descending into Despair
 03:37
9.
 Embedded in Fear
 05:17
10.
 Misery from Demoralization
 05:23

Durée totale : 46:51

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Signs Of The Swarm


Chronique @ Groaw

18 Novembre 2017

Une bête sanguinaire à l’affut de prochaines proies

« La violence n’est pas le but, la violence est le moyen »

Ce proverbe, nous le devons à un célèbre réalisateur du nom de Georges Franju. Une citation qui résume parfaitement un genre tout particulier qui est le Deathcore. Il s’agit de là d’une des catégories les plus difficiles à appréhender et des plus pénibles à savourer. Effectivement, le manque de mélodicité de ce dernier et ces growls/hurlement à n’en plus finir peuvent donner très rapidement un gros mal de tête à l’auditeur.

Et pourtant, parmi les nombreuses formations de Deathcore, certains essayent de se détacher en proposant une musique fraîche, inventeur et délectable. Les exemples sont nombreux (Shadow of Intent avec ses tournures très symphoniques, Veil Of Maya avec sa prestation mélodique et un chant clair omniprésent ou encore Born Of Osiris proposant une atmosphère futuriste). Mais parfois, à force de vouloir faire changer le monde gigantesque de la musique, on finit par se prendre un énorme mur comme ce fut le cas il y a quelques mois de Suicide Silence avec ce dramatique Neo-Deathcore.

Passons ces modestes détails et préparons-nous à découvrir la nouvelle galette de Signs Of The Swarm. Il s’agit une énième fois de ces innombrables formations américaines qui tentent désespérément de se faire une place dans un monde impitoyable où seuls les précurseurs ont leurs mots à dire. Et pourtant, notre quintuor ne se contente pas seulement d’un Deathcore sans répit, cruel et bourré de riffs supersoniques. Non non, nos Américains tentent une vision d’une catégorie encore inexplorée ou très peu abordée qui est le Slam.

Pour vous la faire simple, il s’agit d’un sous-genre de Death qui consiste à construire des sections lentes ou midtempo afin de prendre l’aspect macabre et inhumain du Death et de le pousser jusqu’à son paroxysme.

Revenons-en à nos Ricains qui nous sortent un nouvel opus du nom de The Disfigurement of Existence. Un second tableau en l’espace de deux années, c’est en effet assez risqué mais parfois, cela peut porter ses fruits. Et c’est en l’inspectant que nous allons juger si cette seconde œuvre mérite qu’on s’y intéresse.

Une pochette fort bien réalisée avec cet homme-poulpe aux tentacules de serpents venimeux, prêts à dévorer tout sur leur passage. Et c’est bien l’idée que nous veut faire parvenir notre quintuor. Pourtant, le premier morceau Cesspool Of Ignorance ne nous donne pas immédiatement cette impression. Certes, le côté funèbre est omniprésent au début de la composition mais pas l’impétuosité. Mais rassurez-vous, au bout d’un peu plus d’une minute, le déchaînement commence à avoir lieu avec un vocal innommable et une batterie redoutable.
Et en parlant de l’exécution orale, c’est l’une des pièces maîtresses de ce Disfigurement Of Existence. Alternance entre growls et hurlements, CJ McCreery aura de quoi vous donner des frissons, voire même de vous angoisser. C’est sans aucun doute ce qui fait la force aujourd’hui du Death et de ses « dérivés ». Les périodes les plus poussifs de cet album sont également une autre attraction de Signs Of The Swarm, même si ces derniers ne sont pas toujours soignés.

Misery From Demoralization en est un parfait modèle : la phase trainard est bien trop incomplète et est tout de suite complétée par un autre palier beaucoup plus hâtif, complètement en inadéquation avec son prédécesseur. Mais parlons des deux chansons les plus créatives ou tout simplement les plus palpitantes : Final Phase en featuring avec Dickie Allen d’Infant Annihilator et Guided Into Serenity. Deux histoires qui n’ont rien à voir entre elles car l’une est extrêmement pénétrant avec des intervalles mid-tempo formidablement bien confectionnés tandis que l’autre est beaucoup plus harmonieuse, beaucoup plus homogène ce qui montre entre autres que tout l’album n’est pas un capharnaüm.

Ce Disfigurement Of Existence est donc une bête sanguinaire à l’affut de prochaines proies. Vocalement parlant, McCreery s’en sort à merveille, les seuls défauts étant les phases mid-tempo assez déséquilibrées et une longueur (48 minutes tout de même) qui fatiguera indubitablement l’auditeur. Difficile de se prononcer quant au futur du quintuor, il faudra sûrement attendre l’année prochaine pour pouvoir se forger une opinion.

6 Commentaires

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cm91 - 23 Novembre 2017:

Merde tu m'as devancé pour la chronique. En tout cas très bonne chronique, je les surveillerai de près à l'avenir.

Groaw - 23 Novembre 2017:

Chacun son tour, tu m'avais devancé pour Rings Of Saturn, je te devance sur Signs Of The Swarm. En tout cas, bien content que l'on soit deux chroniqueurs de Deathcore, j'ai tellement l'impression que l'on est les deux seuls ^^

cm91 - 23 Novembre 2017:

Ah ah ah, chacun son tour comme tu dis ^^ ! C'est vrai des fois j'ai cette impression aussi.

Juli1hard - 28 Novembre 2017:

Vous inquietez pas, je lis toutes vos chroniques deathcore mais il est vrai que je ne suis pas vraiment actif !

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Chronique @ cm91

23 Novembre 2017

Il y a des progrès, mais...

Signs Of The Swarm est un de ces groupes qui n'a pas perdu de temps pour se faire un nom, puisque dès l'année de leur formation en 2016, ces cinq Américains originaires de Pittsburgh ont frappé fort avec un premier album nommé "Senseless Order". Et voilà qu'à peine un an après, ils nous annoncent une signature sur le label Unique Leader Records et un deuxième album à venir nommé "The Disfigurement of Existence". En soi, le fait de déborder de créativité est plutôt une bonne chose, mais quand on voit que le "Senseless Order" n'était qu'une bouillie d'éléments Deathcore clichés au possible, tout semble indiquer que ce nouveau disque semble avoir été écrit dans la précipitation plus qu'autre chose.

En jetant un œil sur la pochette, j'ai d'abord cru à une copie de Suffocation tellement le monstre représenté dessus ressemble à celui de "Pinnacle of Bedlam". Que nenni! Dès que "Cesspool of Ignorance" démarre avec ses arpèges quelque peu inquiétants, avant d'être suivis par une déferlante de blasts beasts et de grosses voix de grizzlis enragés, on comprend bien que, là aussi, Signs Of The Swarm n'est pas là pour faire dans la dentelle ; à la différence que, cette fois-ci, les Américains semblent avoir compris que pour s'assurer de tout casser sans lasser l'auditeur, il fallait être plus raffiné.

En effet, plutôt que d'enchaîner les rythmiques destructrices avant de les couper par des voix d'outre-tombe sur fond de gros breakdowns assez clichés, Signs Of The Swarm a cette fois-ci écrit des chansons à la structure plus cohérente, faisant qu'on ne saute pas du coq à l'âne. Des breakdowns ? Il y en a assurément, mais les musiciens ont réussi le pari de les combiner avec des slams pachydermiques à la Devourment comme sur "Cesspool of Ignorance" ou "Descending Into Despair". Pour les éléments Deathcore, le groupe s'amuse même à prendre l'auditeur à contre-pied avec des morceaux comme "Lifeless Visitors" ou "Nightcrawlers" qui, avec une intro pouvant sonner comme un énième breakdown ultra-cliché, s'avère par la suite bien plus Death Metal. Tout cela semble très bien parti, il y a même des progrès mais...

Malgré toutes les qualités citées plus haut, Signs Of The Swarm n'est pas totalement parvenu à se débarrasser de certains poids morts du passé, à savoir certains breakdowns comme celui de "Embedded in Fear" qui ne sont pas vraiment réussis, et semblent avoir été mis là juste pour faire joli ; des arpèges de guitares qui peuvent parfois sonner hors-sujet, ou le chant qui, la plupart du temps, s'apparente à une vomissure Pig Squeal ou un enchaînement de hurlements stridents, rendant l'écoute assez difficile.

Du coup, que retenir de ce disque ? Une future référence du genre ? Ce serait exagéré. Une erreur de jeunesse ? Ce serait faire preuve de mauvaise foi. Disons plutôt, une bonne sortie qui fait un pas en avant dans la bonne direction, et en tout cas, je l'espère, n'en fera pas deux en arrière.

1 Commentaire

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Jibe - 06 Janvier 2023:

Pas de problème avec la vomissure Pig Squeal de mon côté ; bien au contraire :-)

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