Amongst the Low & Empty

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17/20
Nom du groupe Signs Of The Swarm
Nom de l'album Amongst the Low & Empty
Type Album
Date de parution 28 Juillet 2023
Labels Century Media
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 Amongst the Low & Empty
 
2.
 Tower of Torsos
 
3.
 Pray for Death
 
4.
 Borrowed Time
 
5.
 Between Fire & Stone
 
6.
 Shackles Like Talons
 
7.
 Dreamkiller
 
8.
 The Witch Beckons
 
9.
 Echelon
 
10.
 Faces Without Names
 
11.
 Malady
 

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Signs Of The Swarm


Chronique @ Groaw

29 Août 2023

Même dans vos pires cauchemars, vous n’auriez pas imaginé une telle boucherie

Figure désormais ancrée dans le paysage deathcore, le quatuor américain de Signs Of The Swarm fait plutôt bonne sensation depuis sa création il y a de cela presque deux décennies. Alors que le groupe faisait encore ses esquisses sur du slam deathcore lors de ses deux premiers disques, le départ de CJ McCreery pour Lorna Shore avant son évincement pour des accusations d’abus sexuels aura permis une évolution dans le style de notre formation. L’arrivée de David Simonich, jusqu’alors vocaliste du méconnu collectif Improvidence, actera définitivement l’esthétique des musiciens vers une musique plus familière et traditionnelle. Pour autant, si chacune des parutions des Américains se sont avérées être réussies, aucune d’entre elles ne leur a, pour le moment, permis de basculer dans l’excellence et l’inoubliable.

Cette absence de reconnaissance, nos musiciens de Pittsburgh la doivent principalement à un mixage qui ne reflète aucunement le potentiel des compositions ainsi que le talent d’écriture de ses membres. Leimotiv malheureusement très répandu dans les groupes de deathcore, la batterie a bien souvent tendance à prendre l’ascendant sur les instrumentaux pour des rendus cacophoniques et désagréables. Néanmoins, à la publication de son dernier ouvrage Absolvere en 2021, la formation a largement gommé cette imperfection pour un résultat bien plus intelligible. Pour autant, la présence de certaines redondances et d’une production parfois peu soignée nous avait laissé une sensation de gâchis et de négligence. On ose espérer qu’avec Amongst the Low & Empty, cinquième opus du quatuor, nos artistes vont enfin réussir à passer le cap tant attendu du chef d’œuvre.

Cette cinquième réalisation marque déjà un tournant majeur dans la discographie de nos Américains. Comme pour Mental Cruelty moins d’un mois auparavant, le collectif a quitté la maison de disques Unique Leader Records après six ans de bons et loyaux services pour rejoindre le label Century Media. Simple coïncidence ou envie d’étendre son spectre musical, la marque signe un nouveau grand coup dans sa quête d’édition et de distribution d’enregistrements.
Revenons désormais à l’écoute de ce Amongst the Low & Empty. Sans véritablement changer de fusil d’épaule, le quatuor impressionne par son gain de maturité, de technicité et de maîtrise. Dès l’ouverture avec le titre éponyme, nous pouvons clairement attester de cette sensation de progrès et finition avec un riffing racoleur très orienté djent ainsi qu’un David Simonich toujours aussi bestial et captivant dans sa prestation vocale. Sur le refrain, on discerne un penchant un peu plus mélodique dû à des notes moins graves et dures. L’impression reste de courte durée, notamment à l’arrivée de ce breakdown, ridicule aux premiers abords avec l’utilisation intensive de la double pédale et des kicks qui nous assomme telle une mitraillette ainsi que par un tempo de plus en plus languissant mais pourtant si querelleur. L’aspect sauvage de notre chanteur se montre encore plus vif avec divers grognements et autres hurlements.

Si Signs Of The Swarm maintient une étiquette relativement conventionnelle tout au long de l’album, le groupe américain offre toutefois quelques expérimentations bien placées. Parmi elles, les guitares dissonantes de Tower Of Torsos, dans une atmosphère dérangeante assez similaire aux travaux de la formation canadienne Brand Of Sacrifice. Le titre nous fait d’ailleurs l’honneur de deux breakdowns perfides, une nouvelle fois sous les grommellements d’un David Simonich ravageur et sous un rythme de plus en plus temporisateur. Il en est de même pour les influences thall du morceau final Malady qui présente de belles similarités avec les Suédois de Humanity’s Last Breath et de Vildhjarta. Son ambiance macabre, dépressive et inquiétante ajoutée à une ultime panne étrange, grinçante et perçante cultive une certaine curiosité qui conclut de bien belle manière l’opus.

La galette ne présente pas spécialement de temps faibles, simplement des morceaux moins marquants à l’instar d’un Borrowed Time qui a tendance à tourner un peu en rond et de ne pas proposer une palette suffisante de variations, malgré une durée peu conséquente. Sur la production, bête noire de la formation américaine jusqu’à présent, nous pouvons enfin profiter d’un mastering de qualité où la batterie n’est pas prépondérante par rapport au reste des instruments. Ainsi, la technicité des musiciens est plus appréciable et compréhensible, en premier lieu sur les blastbeats de Pray For Death ou de Shackles Like Talons. Sur ce dernier titre par ailleurs, au-delà de son intro mystérieuse, le riffing affiche un attrait assez atypique que l’on souhaite retrouver de façon plus prononcée à l’avenir.

Sans changer ses codes qui ont déjà fait leur preuve, Signs Of The Swarm s’est amélioré en termes de mixage et de composition pour signer un cinquième disque complet et remarquable. Si le quatuor américain était encore à la recherche de sa merveille, elle l’a sans conteste trouvée avec un Amongst the Low & Empty impitoyable et destructeur. Entre un David Simonich qui confirme son statut d’un des meilleurs vocalistes sur la scène deathcore, quelques curiosités instrumentales bien senties et donc une production accomplie, ce méfait n’est pas réellement une surprise mais surtout un accomplissement de vingt années de dur labeur qui portent enfin leur fruit. Reste désormais à confirmer ce bon coup et d’entrer un peu plus encore dans la légende !

6 Commentaires

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Jibe - 30 Août 2023:

Oui, et il défonce.
On est gâté ces jours-ci en Deathcore entre ce dernier Signs of the Swarm et l'EP de Worm Shepherd.

Groaw - 30 Août 2023:

Y'a le dernier Humanity's Last Breath dont la chronique ne devrait pas tarder, je ne sais pas si tu as encore eu l'occasion de l'écouter ?

Jibe - 30 Août 2023:

Non, je n'ai rien de ce groupe. Tes conseils d'écoute pour l'explorer sont donc les bienvenus :-)

fufupue - 03 Septembre 2023:

Donc après écoute et relecture de ta chronique, et au risque de faire bondir certains, je préfère cet album au dernier Lorna Shore! Je m explique: je suis de la vieille école et ma préférence va à des groupes "old school ". Le dernier Lorna Shore est excellent...techniquement et mathématiquement parlant mais manque ou donne trop d un je ne sais quoi qui fait que cet album n'est pas totalement digeste à mes oreilles. Comme on dit en Belgique trop is te veel (soit trop c'est trop) et parfois l'abus de technique, de vitesse et autre peut être préjudiciable pour certains dont je fais partie. Deux mots ont accrochés dès ma première lecture: boucherie et traditionnel. C'est carré et prévisible mais cela fonctionne grâce à la très bonne composition des morceaux et au mix très juste. Les aspects industriels et dissonants ajoutent un plus à l ambiance générale. Si le groupe se risque à incorporer plus de solos (aériens ou déchirés) pour l opus suivant en gardant la même inspiration cela pourrait être redoutable. 100% d accord avec ta chro et la note. Merci encore pour la découverte. 

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