Dans la galaxie il y a les astres… les astres se composent d’étoiles… les étoiles de lumière… et la lumière puise sa force de son illumination de l’obscurité. Par la puissance de son concept, l’étoile est celle qui rayonne au loin… celle qui monte, s’échappe mais, fatalement, s’éteint.
Scar Symmetry, étoile montante, puis d’une brillance absolue sur l’absolu "
Holographic Universe", tend progressivement vers sa longue déchéance. Conceptualisant son image dans l’astronomie et la physique quantique, le groupe suédois, initialement projet annexe de ses membres, avait mûri à une telle vitesse que certains, dépassés, quittèrent le navire.
Ce fut le cas de Christian Älvestam, principal artisan du génie des trois premiers opus.
Néanmoins, il serait injuste de porter toute la gloire du groupe sur ses uniques épaules, tant le talent de composition et d’exécution des membres était en tous points impérial et sujet à une perfection presque ostentatoire. Que ce soit techniquement, en termes de création ou d’émotion,
Scar Symmetry était, il y a encore, trois ans, une grande longueur devant les autres et notamment des grands en perdition (InFlames pour ne citer que lui…).
Mais le sort en décida autrement…et deux vocalistes prirent la place du précieux messie… non sans une certaine hâte. C’est ainsi que "
Dark Matter Dimensions" vit le jour très rapidement, sans réelles répétitions préalables pour un résultat pourtant honorable. Une continuité musicale qui ne pêchait que par l’arrivée d’un vocaliste clair (Lars Palmqvist) qui n’était clairement pas de la classe stratosphérique de son prédécesseur.
Cinquième opus de la formation, "
The Unseen Empire" se veut donc l’album virage, probablement le plus important de la jeune carrière du combo jusqu’alors. Le constat se profile très rapidement lors de l’écoute… aussi invisible qu’il n’est devenu inexistant, l’empire de
Scar Symmetry s’effrite inexorablement.
Si "Illuminoid
Dream Sequence" par exemple tente tant bien que mal d’évoquer le groupe génial encore en activité trois ans plus tôt, il reste peut-être le seul oasis songeur au milieu de ce désert de clichés lisses et sans saveur, travaillés à outrance par une production d’une platitude extrême passée sous la presse hydraulique. Renouant ou plutôt évoluant dans un registre similaire au
Scar Symmetry connu, les riffs, tantôt mécaniques, tantôt mélodiques, parsemés de lignes de claviers spatiales planantes et légèrement électroniques, emportent l’auditeur très très loin où le temps n’a plus cours. Et si Lars déçoit toujours par son timbre trop impersonnel et transparent, Roberth Karlsson dégage une brutalité salvatrice, particulièrement sur des attaques ultra techniques de claviers et de guitares, distillant des salves de notes hallucinantes au gré d’une double pédale rageuse dans une atmosphère très proche du morceau "
Holographic Universe" justement.
Néanmoins, les suédois ne pourront cacher un manque évident d’inspiration et une identité s’étiolant considérablement sur des compositions aussi bateaux et prévisibles que "The Anomaly", "The
Extinction Mantra", l’immonde "
Domination Agenda" (tellement proche d’un Metalcore à la
Sonic Syndicate /
Still Remains que ça en devient insultant) ou un "Rise Of The
Reptilian Regime" faussement ambiancé, sauvé uniquement par ses solis.
Car oui, il est difficile d’écouter "The Anomaly" qui livre des riffs mélodiques typiquement metalcore, prévisibles, ultra mélodiques et lisses, tout autant que des parties vocales frisant le ridicule. Roberth s’en sort pourtant très bien, avec son timbre profond ou plus criard, mais le manque d’identité et de charisme de son homologue se veut insupportable tant sa voix semble un produit formaté (les effets semblant autant pour cacher un manque de talent qu’une volonté d’être le plus accessible possible).
Pourtant, la paire de gratteux, toujours aussi au point techniquement (même si les raccourcis sont monnaie courante), tente bien d’installer quelques idées nouvelles, mais sans grande réussite. "Astronomicon" aurait pu être très intéressante si le chant clair avait été purement supprimé (l’aspect pop est plus présent que jamais) et la production moins aseptisée, empêchant chaque partie mélodique de sembler être une débauche d’artifices faussement mélancoliques pour dépressifs adolescents.
"Seers of the Schaton" flirte parfois avec la démonstration mais son agressivité se veut salutaire, autant dans un riff façon « mur de son » monolithique, sa prédominance du growl, ses alignements de solis tous plus virtuoses les uns que les autres et surtout les idées créatives qui en émanent vocalement. On retient surtout une volonté de variété à l’intérieur même du morceau, allant de ce mini solo de basse à sa structure évolutive très technique (ce solo de guitare aérien en est le meilleur exemple).
Malheureusement, le mal est fait et l’album trouve très rapidement son point de chute tant il devient difficile d’en venir à bout. Écartelé entre l’image d’un groupe ayant réalisé un opus exceptionnel il y a si peu de temps et celle d’un nouveau line-up à la personnalité aussi marquée qu’une serpillère, "
The Unseen Empire" n’arrive jamais à captiver convenablement. Ou du moins comme un groupe tel que lui devrait le faire, faisant même passer "
Dark Matter Dimensions" pour une complète réussite. Les suédois semblent avoir perdu toutes ambitions, proposant même leur artwork le plus minimaliste et sérieusement laid qu’il nous ait donné jusqu’à aujourd’hui, à des années lumières de l’ambiance sidérale d’antan.
L’album déçoit, clairement, et place en exergue la masse astronomique de chemin qu’il reste au groupe avant de retrouver son niveau originel. Un seuil a été atteint…l’histoire dit simplement, qu’il n’est pas du côté que l’on aurait pu l’espérer…
bon j'ai écouté des extraits de toutes les chansons (bon on peut pas juger pour 30 secondes) mais je trouve qu'il a l'air assez interressant , ça reste du Scar Symmetry (futur achat donc) . Franchement il a l'air même meilleur que Dark Matter.Après j'attends de l'avoir reçu pour confirmer cela.
Mais bon le chant clair pas toujours parfait , certaines fois horribles même (et ça , ça mérite des points car je peux pas m'empêcher d'y comparer avec celui d'Alvestam) , le chant growl lui succède parfaitement.
Donc je verrais si ça mérite 9 ou pas , car franchement ça a l'air pas si mauvais que ça
Je me la procure, a la Date d'apparition dans mon pays !
J'ai lâché le groupe depuis ces deux derniers albums !
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