The Singularity (Phase II – Xenotaph)

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16/20
Nom du groupe Scar Symmetry
Nom de l'album The Singularity (Phase II – Xenotaph)
Type Album
Date de parution 09 Juin 2023
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Chrononautilus
 
2.
 Scorched Quadrant
 
3.
 Overworld
 
4.
 Altergeist
 
5.
 Reichsfall
 
6.
 Digiphrenia Dawn
 
7.
 Hyperborean Plains
 
8.
 Gridworm
 
9.
 A Voyage with Tailed Meteors
 
10.
 Soulscanner
 
11.
 Xenotaph
 

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Scar Symmetry


Chronique @ Eternalis

25 Fevrier 2024

Scar Symmetry fait ce qu'il sait faire, et le fait plutôt bien. Dans une parfaite continuité, trop évidente.

"Loin des yeux, loin du coeur"
Proverbe latin, d'après Properce

Voilà malheureusement une règle intraitable de la société 2.0 qui se forge, jour après jour, dans notre monde. La suractivité médiatique , le fait d'être toujours assiégé d'informations ou encore les nouveautés incessantes font que l'oubli guette toujours, de façon insaisissable. Il suffit de ne simplement plus être visible pendant quelques temps pour sombrer progressivement dans une léthargie mortelle.
Et neuf ans, c'est long.

Neuf ans depuis "The Singularity (Phase 1 - Neohumanity)". Album presque sous la bannière de grand retour et de renouveau pour un Scar Symmetry à cette époque plutôt mal en point après un "The Unseen Empire" décrié et un "Dark Matters Dimensions" qui avait divisé (particulièrement lié au départ de Christian Älvestam), le sixième album des suédois avait été non seulement très bien accueilli mais s'inscrivait en précurseur d'une nouvelle trilogie près à remettre le combo au sommet de la scène techno-death mélodique. Puis le silence. Rideau. Un Per Nilsson occupé avec Finn Zierler puis accaparé par Meshuggah en remplacement du légendaire Fredrik Thordendal durant plusieurs années. On se demandait presque si le groupe existait toujours, malgré le fait que son principal compositeur continuait de dire que le disque était terminé mais qu'il fallait encore l'enregistrer. Puis le covid. Vint ensuite le départ, pas forcément en bons termes, avec le bassiste Andreas Holma et ce voile toujours plus persistant sur l'avenir du groupe.
Arrive enfin, après neuf ans, la Phase 2, "Xenotaph" de "The Singularity". Le duo de vocalistes est évidemment inchangé, entre la sauvagerie de Roberth Karlsson et la mélodicité de Lars Palmqvist, tandis que Per s'occupe toujours de toutes les guitares ainsi que la basse sur cet album. Et une chose est sure : le temps semble s'être arrêté tant on reprend la suite direct de "Neohumanity". Ce qui est à la fois une bonne et une moins bonne nouvelle.

Ce septième album reprend effectivement tous les codes bien connus du groupe. L'alternance vocale. Les riffs techniques, syncopés ou plus mélodiques. Les déferlements de soli tous plus techniques et cybernétiques les uns que les autres ainsi que cette ambiance technoïde, futuriste et dystopique chère au groupe, parfois même spatiale. En soi, aucune tromperie sur la marchandise. Le nouveau Scar Symmetry est un résultat 100% pur jus. Néanmoins, attendre neuf ans pour avoir une suite logique incombe une certaine frustration qu'on ne peut malheureusement pas forcément contrôler.
"Chrononautilus" nous agresse dès les premiers instants pour bien nous faire comprendre que le groupe n'est pas revenu pour faire les choses à moitié, avec un premier blast redoutable et un riff en forme de marteau-pillon. Roberth distille un growl toujours aussi profond, les leads de guitares sont toujours aussi tranchants et les parties claires de Lars glissent dans cet entrelacs d'agressivité comme une lame finement aiguisée. Tout est logique, évident. Trop. "Scorched Quadrant" (il s'agissait des deux premiers titres dévoilés) se veut plus mid tempo et lourd sur les couplets avant d'accélérer en double pédale sur un refrain clean qui rappelle justement "Dark Matters Dimensions" dans l'esprit. La ligne de basse aime à se balader entre les guitares pendant que le solo, aérien et magnifique, nous rappelle pourquoi Per Nilsson n'est pas un guitariste comme les autres. "Altergeist" témoigne aussi d'un style reconnaissable entre milles, d'un death mélodique surpuissant et supersonique pourtant capable de moments purement aérien (la dichotomie entre les couplets et le solo par exemple), qui transite parfaitement avec un "Reichsfall" aux phrasés très mélodiques (malgré les vocaux caverneux au possible de Roberth).

Néanmoins, le manque de surprise, sur une heure, fini par masquer tous ces éléments positifs qui font le cœur même de Scar Symmetry depuis des années. La sensation d'un album de plus, aussi bon soit-il, mais pas au niveau de l'attente générée par des années. Le milieu de l'album, comme souvent chez eux (sauf "Neohumanity" justement, qui était plus court) souffre d'un creux répréhensible qui favorise un certain ennui, surtout dans une musique aussi chargée en informations. Un "Hyperborean Plains" traine un peu sa peine sans briller, tout comme un "Gridworm" assez proche des instants moins glorieux de "The Unseen Empire" (particulièrement dans les placements de chant clair). "A Voyage with Tailed Meteors" tente de sortir de ses habitudes avec une destructuration rythmique originale, des plans très spatiaux et des breaks presque thrashy plus secs qu'habituellement. La vitesse d'exécution de certains riffs est vraiment impressionnante et démontre une réelle place pour encore aller de l'avant et apporter de nouvelles choses (la partie finale du solo est incroyable). Le titre éponyme, de huit minutes, donne une finalité à un voyage un peu long, mais avec un talent qu'on ne peut enlever aux suédois. Comme souvent sur les titres longs, c'est une plongée en vitesse-lumière qui nous abreuve de claques en pleine tronche, les unes après les autres, avec même des chœurs alien, venant se greffer entre les déferlantes de riffs et les lignes vocales du duo.

"Xenotaph" est couvert de dualité. Entre agression et mélodie. Entre progressivité et modernité. Entre attente et déception. Scar Symmetry fait ce qu'il sait faire, et le fait plutôt bien. Dans une parfaite continuité, trop évidente après une si longue attente du public, sans apporter de nouvelles pierres à son édifice. Difficile de savoir de quoi la dernière partie du concept sera faite, le groupe communiquant et tournant finalement assez peu. Les amoureux du genre et les fans y trouveront évidemment leur compte tant le groupe est unique, mais quelque part, il apparait clair que le résultat aurait pu être supérieur. Plus marquant. Comme "Holographic Universe" en son temps ...

1 Commentaire

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Djal - 27 Fevrier 2025:

Un bon album mais qui a perdu la grâce et l'inspiration du précédent... Dommage

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