Revenons un an en arrière.
Zakk Wylde est alors renvoyé du groupe de
Ozzy Osbourne dans lequel il jouait depuis 25ans, et nous balançait son énormissime
Order of the Black, l'une de ses oeuvres les plus sombres, et les plus puissantes, autant du point de vue de la puissance sonore que de la puissance "sentimentale". En clair: une claque ! Le
Black Label Society nous revient donc ici avec The Song
Remains... Magnifique pochette, prévoyant un contenu peut-être quelque peu déroutant: ni Harley fumante, ni Gibson hurlante: le chapter a sorti ses couleurs pour un moment acoustique. Un moment unique.
Les quatres premiers morceaux sont des reprises issues de
Order of the Black:
Overlord,
Parade of the Dead et Riders of the Damned, trois des titres les plus féroces du dit album, et Darkest Day, une balade. Les trois premiers morceaux peuvent donc dérouter par leur forme acoustique, mais l'auditeur est rassuré: même unplugged,
Zakk Wylde reste
Zakk Wylde. Les reprises sont à la fois originales et fidèles, des titres à part entière fidèles à leur version originale. Wylde nous gratifie de sa plus belle voix et n'hésite pas à envoyer du bois aux soli, même sans sa fidèle distorsion. Darkest Day ici est joué avec une concentration sur la guitare acoustique, la richesse des harmonies vocales, et avec un orchestre à corde, gardant toutefois un côté chaleureux, simple et vrai comme une ballade de
Lynyrd Skynyrd.
Dans les titre suivants, Zakk rend hommage à ses groupes préférés, avec une reprise de
Black Sabbath : Junior's Eye (de l'album
Never Say
Die). L'atmosphère y est plus sombre, plus lourde, contrastant avec l'originale, et en même temps reconnaissable dès le premier couplet. C'est un des grands points forts de cet album: le talent de réécriture de Zakk nous est dévoilé, un exercice difficile, que Zakk relève haut la main ! Les morceaux suivants sont des reprises de Neil Young (Helpless), de
Blind Faith (Can't Find My Way
Home), et de Simon & Garfunkel (Can't Find My Way
Home), toutes plus belles les unes que les autres.
Darkest Day est rejoué, en duo cette fois avec John Rich, célèbre musicien de rock sudiste. Pour le coup, le duo n'apporte rien de plus au titre. L'album se conclut dans la simplicité et la douceur du First Noel, célèbre chanson traditionnelle américiane. Pour la petite histoire, Zakk a enregistré ce titre en tant que titre téléchargeable, les fonds étaient reversés à des associations charitatives. Pour conclure, Zakk nous livre ici un album "hors-série" poétique, recherché, riche, et très chargé émotionellement. Une magnifique balade en Harley, au doux son du V-Twin, de la guitare, et de la voix unique de Zakk Fucking Wylde ! En attendant le prochain assaut des Hells Angels du
Metal.
SDMF
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