Order of the Black

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17/20
Nom du groupe Black Label Society
Nom de l'album Order of the Black
Type Album
Date de parution 10 Août 2010
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album249

Tracklist

1.
 Crazy Horse
 04:03
2.
 Overlord
 06:05
3.
 Parade of the Dead
 03:36
4.
 Darkest Days
 04:17
5.
 Black Sunday
 03:23
6.
 Southern Dissolution
 04:56
7.
 Time Waits for No One
 03:36
8.
 Godspeed Hell Bound
 04:43
9.
 War of Heaven
 04:09
10.
 Shallow Grave
 03:37
11.
 Chupacabra
 00:49
12.
 Riders of the Damned
 03:23
13.
 January
 02:21

Durée totale : 48:58

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Black Label Society


Chronique @ AlonewithL

06 Septembre 2010

Quelque chose plane autour de cet album aux contours sombres

Le guitariste Zakk Wylde a bien trop souvent été catalogué par les uns et par les autres comme celui qui a su grimper les échelons dans l’ombre d’Ozzy Osbourne. Comme si on résumait la carrière de cet étonnant personnage qu’au rôle de subalterne qu’il a eu avec maître Ozzy. C’est oublier qu’il a fait beaucoup de chemin depuis; M.Wylde est tout a fait capable de donner la leçon à d’autres désormais.

Et il le prouve encore une nouvelle fois, en nous concoctant l’un de ses fascinants tord-boyau sous sa marque « BLS » (comprenez « Black Label Society »). Une de ses potions revigorante affublée d’une tête de mort. On s’attend encore à quelques choses qui nous fasse tricoter les tripes. Le dernier breuvage en date, « Shot to Hell » avait laissé les avis quelque peu partagés. Certains avaient trouvé cela aussi décapant que du débouche-évier, d’autres ont estimé qu’avec la trop grande importance faite aux ballades la mixture ressemblait plus à du lait pour nourrissons. Il faut donc tout de suite signaler que cette 8ème composition « Order of the Black » comporte également des ballades. On peut déjà entendre les éternelles protestations des grincheux accros au plus fort des breuvages. Cependant n’ayez crainte, quelque chose plane autour de cet album aux contours sombres (l’aspect corrosif du contenu peut être). Est-ce un regain de ténèbres après 4 années d’absence studio? Mon petit doigt me dit que cela pourrait être effectivement le cas.

Aussitôt le goulot aux lèvres, pour puiser une gorgée, nous voici déjà pris de tournis. On perçoit les déroulements hachés, motorisés et incisifs des guitares qui fonctionnent de manière ininterrompue, comme des machines correctement huilées. Le chant de Zakk brule la piste, résonnant en écho, comme s’il pouvait provenir d’outre-tombe, ou possédé par d’anciens esprits de natifs américains de la grande plaine. Le « I am » du refrain ressemble à s’y méprendre à l’une de leurs incantations. Le titre « Crazy Horse », du nom du grand chef indien, s’achève sur un jeu plus étourdissant encore des guitares qui y jettent tout leur vitriol. Mais ce n’est encore rien à côté du titre suivant, qui lui est possédé par un esprit bien plus redoutable. « Overlord » s’ouvre assez bizarrement sur une petite et légère introduction de wah-wah planants. Mais ça ne fait que cacher une grosse bête sanguinaire. Quelque chose d’étonnement solide et bien bâti, dégageant une impressionnante sensation de puissance et de sécurité. Un morceau où on prend décidément son pied. Le chant comme les superbes riffs ne nous lâchent pas d’une semelle.

Zakk Wylde nous fait ici un fameux travail de composition. On sait que ce n’est pas de la piquette. Les guitares semblent avoir pris en volume par rapport au précédent opus. Elle gagnent en puissance de feu, et on note que le chant s’est également amélioré. Il semble s’être bonifié avec le temps. Le chant fait du rentre-dedans comme cela se distingue sur des titres qui dévissent comme le vibrant et claquant « Black Sunday » ou « Riders of the Damned » au son particulièrement aiguisé et gras. On souligne le petit effet d’ambiance sur ce dernier, créé par l’apparition en milieu de piste du piano. Un moment apaisé, suivit du retour au gros son corpulent qui nous arrive comme une énorme gifle.

Ces sonorités lourdes et grasses des guitares sont le plus souvent mitraillées, saturant ainsi les pistes de leurs notes. Le chant parvient tout de même à se faire entendre. Il est tout aussi puissant et dangereux que les instruments. Toute cette analyse se confirme sur le sinistre et excellent « War of Heaven », mais aussi également sur « Southern Division », explosif, carburant au pétrole non-raffiné. Le rythme est martellé jusqu’en milieu de piste, là où une guitare se débat avec peine et force pour se libérer des chaînes qui le retiennent. Elément témoin dans l’embrasement momentané de la musique, avant de reprendre de nouveau son rythme de croisière.

« Godspeed Hell Bound » est encore plus particulier. La mitraille des guitares laboure quasi-intégralement la piste. Un peu comme l’avait fait précédemment « Parade of the Dead », bien que celui-ci avait marqué des passages plus planants et semble bien moins performant dans sa construction. Sur « Godspeed Hell Bound », on ne retient pas uniquement les guitares. La batterie fait aussi son œuvre et renvoie pareillement des séries de salves rapides. Une pause est de nouveau employée en milieu de titre. C’est alors le calme plat, la trêve entre les instruments, puis sa claque avec force dès le retour des hostilités.

Le père Wylde nous fait démonstration de tout son talent de guitariste avec des solis à couper le souffle, et un petit, tout petit instrumental amusant et frénétique, « Chupacabra » à la guitare acoustique, aux accents hispanisants. Quant aux ballades antérieurement annoncées, celle-ci ne font pas dans l’originalité mais permettent souvent de s’égarer un court instant avant de reprendre notre course folle. « Darkest Days » comme « Time Waits for no One » sont de jolies ballades au piano, plus à la manière d’un « Guns N’ Roses » qu’autre chose. Zakk excelle sa voix pour la rendre aussi belle et attendrissante que possible. Sur « Shallow Grave », la voix est plus langoureuse, presque mielleuse. Quelques chœurs ici lui répondent. « January » est la dernière ballade et clos en même temps l’album. On y sent un chant plus mesuré dans l’intensité, mais davantage inspiré. Il n’y a ni violence, ni compassion, que du vrai. Ce sont là les véritables émotions d’un homme.

Un très bon album clair-obscur comme sait le faire « BLS ». Un produit au goût fort qui risque d’en siphonner plus d’un et de les rendre malades, même si la persistance et la proximité des titres ballades pourrait encore trouver quelques fortes natures résistantes, à la peau dure.

16/20

50 Commentaires

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riffmaster666 - 12 Septembre 2010: beaucoup trop de ballades à mon gout !
AlonewithL - 12 Septembre 2010: Ouais mais moins que le précédent.
Celldweller55 - 12 Septembre 2010: Et je les ai trouvées meilleures que dans "Shot To Hell"
Madmetalgirl - 14 Septembre 2010: alors v'là d'la chronique qui donne envie de courir écouter l'album ! bon ok j'ai pas besoin de courir je suis déjà devant mon pc mais fallait le souligner quand même !
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