Porcupine Tree est un groupe de pop-rock progressif d'excellente qualité venu d'Angleterre. Steeven
Wilson, le chanteur, a fait connaître le groupe par l'intermédiaire d'
Opeth, dont il a assuré la production (sur
Blackwater Park et
Damnation). C'est avec ce genre de groupe qu'on se penche sur un genre nouveau ( le... "progressif", appellation magique qui change de sens selon le groupe dont on parle) et qu'on découvre que dans la musique, tout est lié (on y reviendra avec la chronique d'
In Absentia).
Avec
The Sky Moves Sideways (TSMS),
Porcupine Tree n'en est encore qu'à ses débuts et c'est pourtant sur ce disque que se dessinent les premiers traits des merveilles qui suivront. Attention toutefois, ce disque n'est pas une simple ébauche, le groupe tâtonne, mais mange à tous les râteliers pour le plus grand plaisir des amateurs de diversité. Il est vrai que par le suite le propos se fera plus concret, plus direct.
TSMS à l'avantage de la jeunesse, Steeven
Wilson ne manque pas d'idées, la recherche de sons se montre fructueuse dès la première piste.
The Sky Moves Sideways part 1 est un de ces titres fleuves (18 minutes) où on a: une intro tout en leads de guitares dans le plus pur style Pink Floyd, une couplet calme et triste qui me rappelle énormément
Anathema (notamment le chant), une envolée électro-psychédélique avec un solo de taré, une accalmie acoustique pour finir. La construction alambiquée de ce titre rappelle le Lizard de
King Crimson, en plus moderne cependant.
Ce n'est pourtant qu'une piste, qu'une facette d'un visage qui compte une infinité de petites rides et qui se révèle différent à chaque piste pour un véritable moment de plaisir auditif. The
Moon Touches your Shoulder commence comme une adorable petite ballade acoustique (la mélodie est magnifique) pour s'envoler à coups de longs riffs tordus; Moonlop baigne entièrement dans l'atmosphérique où la ligne de basse se répète, continuellement envoûtante et survolée par une guitare timide mais essentielle, le titre s'excite puis se finit sur une mélodie de funk arabisant... un véritable voyage.
Le trajet se termine d'ailleurs avec
The Sky Moves Sideways part 2, progressif et passionnant comme son prédécesseur, la touche finale en quelque sorte avec l'apparition très surprenante du chant féminin, une guitare plus Frippienne que jamais et un solo final majestueux, juste au cas où vous ne seriez pas déjà à genoux devant une telle démonstration de talent.
Porcupine Tree montre avec TSMS qu'il détient déjà le potentiel d'envoyer l'auditeur loin, très loin dans les nuages. Et ce sans que la voix enchanteuse de
Wilson se soit montrée très présente, car il s'agit presque d'un album instrumental, et pour le coup d'un des albums les plus fascinants du groupe.
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