Deadwing

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18/20
Nom du groupe Porcupine Tree
Nom de l'album Deadwing
Type Album
Date de parution 28 Mars 2005
Produit par
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album180

Tracklist

1. Deadwing 09:46
2. Shallow 04:16
3. Lazarus 04:18
4. Halo 04:38
5. Arriving Somewhere But Not Here 12:02
6. Mellotron Scratch 06:56
7. Open Car 03:46
8. The Start of Something Beautiful 07:39
9. Glass Arm Shattering 06:13
Total playing time 59:34

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Porcupine Tree


Chronique @ bojart

12 Juillet 2010
Il ya des groupes comme ça qui connaissent un succès, que j’appellerais d’estime, mais qui vendent peu d’albums. C’est le cas des britanniques de Porcupine Tree, formation émérite de métal progressif, très populaire mais non « bankeable » comme disent les nord-américains. Pourtant, avec des influences aussi belles que les Beatles et leur rock (faussement) propret ou Pink Floyd et leur musique pyschédéliquement (vous avez dit néologisme ?)savoureux, délicieux, onctueux, etc… Porcupine Tree aurait dû toucher une audience plus largeque la sienne. Ils atteignent finalement un public de rockers de 30 à 40 ans et de métalheads de 20 à 30 ans (dont je fais partie) avec ce rock-métal mi-alternatif mi-progressif qui leur est propre.

Après un éblouissant « In Absentia » ; pierre angulaire de la discographie du groupe ; et avant l’étouffant et époustouflant « Fear of a Blank Planet », je vous présente « Deadwing » sorti en 2005.

Après avoir fait, pendant dix-sept ans, un rock progressif alléchant et anti-conformiste, puis évolué vers un rock-métal aérien et créatif avec « In Absentia », Porcupine Tree, dans ce septième album officiel, nous propose du métal au bon gout de rock psychédélique vintage. La preuve avec « Glass Arm Shattering », trip planant et prenant nous renvoyant, non sans nostalgie, vers les Seventies et cette musique orgasmique produite et interprétée par The Who, The Doors, Pink Floyd (tiens donc !) et bien sur Jimmy Hendrix. Tout commence par un riff lointain, comme enfermé dans une boite ou enseveli sous terre, et le bruit si particulier du vinyle sur la platine. La batterie s’agite doucement sur une soyeuse ligne de basse, Steven et sa guitare (principale) vient donner de la volupté à cette composition des plus chatoyantes. L’atmosphère est à la détente et à la relaxation. L’ex-collaborateur du magnifique groupe Opeth (il a participé au magnifique « Blackwater Park ») pose sa voix de velours et on s’immerge alors peu à peu dans une brume sonore vintage mélangeant musique atmosphérique, electro-house et new-wave avec toute la tendresse du monde. Les riffs des grattes semblent presque irréels, flottant avec allégresse dans une ambiance électro-orgastique. Le synthétiseur enveloppe les notes de piano et les airs cosmiques ; comme dans un rêve de mélomane n’ayant jamais connu les années soixante-dix et ayant la chance précieuse de pouvoir s’y installer confortablement six minutes durant. Une grande réussite que ce voyage dans un passé musical dont je suis mélancolique malgré mon jeune âge.
« Mellotron Scratching » vaut aussi le détour ; Rien que pour l’utilisation d’un instrument emblématique des années soixante-dix : le mellotron. Un piano-synthé produisant sa sonorité en lisant des bandes magnétiques…le titre démarre par un air de piano somptueux et le son discret des baguettes sur le cuir des tambours. Comme toujours, le chanteur de PT nous prend aux tripes avec sa voix céleste guidée par le synthé et le jeu de guitare sobre s’il en est. Le piano continue à nous émouvoir, autant que les grattes et le melotron, nous donnant accès à un univers fantastique où délicatesse et douceur règnent. La musique s’arrête…une, deux, trois, non ! Cinq secondes ! Pour que les deux guitares (dont celle de Steven Wilson), la basse de Colin et la batterie de Gavin, de façon puissante, impose une force rythmique contrebalancée immédiatement par le son enchanteur du mellotron, joué par devinez qui ? Steven Wilson of course ! Ce son féerique est couplé à la ligne de basse…Et puis un Ange passe… Steve chante de manière divine, nous charme en insufflant beauté et symphonie lacrymale à un instrumental de fin quelque peu…mélodramatique.

« Halo » débute par un trio basse/tambours/cymbales de bon ton. On entend avec difficulté Steven ; une chose est sure, le titre a pour thème, Dieu. Le refrain est mélodiquealors que les couplets sont plus métal. L’ensemble reste une belle ballade électro-métal. Un solo de gratte, à la limite de la saturation, s’invite sur cette compo de musique alternative, jolie initiative ! On entend Steven Wilson chanter sous le joug d’une partition de 6-cordes acoustique bien exécutée ! Le refrain reprend ses droits et ce morceau gagne en volume sonore avant que le chanteur-multi-instrumentaliste ne vienne clore le titre en entonnant « ‘Cause I’ve got a halo around my head ». Continuons avec le suprême « Arriving Somewhere But Not Here » et son entrée en matière cyber-atmosphèrique. Peu à peu, l’intro se décante avec un riff de gratte, une ligne de basse et des vocaux instaurant une certaine intimité entre l’auditeur et Porcupine Tree. Une félicité musicale, une virée au dessus des nuages, le synthé est ici omnipotent (ainsi que le mellotron et la boite à rythmes). A ceci s’ajoute la batterie accompagnée d’un air distordu de guitare qui donne des frissons. Les émotions véhiculées sont fortes, sincères et poignantes, servies par des chants d’une beauté fragile et d’une composition intimiste…comme pour ce solo enclenchant un pont musical (presque un breakdown) pour le coup, vraiment métal. Je tape du pied, je hoche la tête et je me dis alors (j’aime bien me parler à moi-même) « En plus d’être un morceau d’une qualité immense, c’est mon titre favori de l’album !! ». Rien que ces riffs guitaristiques à trois minutes de la fin… délicieuses notes chaudes et sucrées !!!

Finissons ce tour d’horizon de « Deadwing » par « Shallow », pour le coup, morceau de métal, lui ! Steven chante tel une rockstar sur une compo où le duo de guitares et la basse se donnent la réplique sur un mid-tempo lourd, dans la veine du métal alternatif actuel. Le refrain se veut mélodique mais demeure teinté de métal industriel grâce à un air dont on se rappelle longtemps. La production est excellente et ce morceaux est certainement la chanson la plus « métal » de ce disque ambivalent, naviguant entre rock 70’s et métal alternatif.

Bj

11 Commentaires

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Selfdestruction - 26 Mai 2011: Ben moi je suis plutôt à faire la part des choses. Dire que Muse c'est nul parce que ça a du succès c'est de la mauvaise fois.
On peut ne pas aimer mais en tout cas moi quand j'écoute New Born j'ai toujours autant de plaisir après la 1000ème écoute. Et c'est ce que je recherche dans la musique.
Forcément qu'en ayant cette discussion sur un album de Porcupine Tree je ne peux que me retrouver en infériorité numérique mais qu'importe.
Le monde de la musique se porterait bien mieux si tout le monde arrêtait systématiquement de cracher sur un groupe pour mieux glorifier un autre...
Pourquoi il faut toujours toujours comparer....C'est une attitude que je trouve navrante.
Bref....En revenant à nos moutons, la chronique est très bien foutue et cet album je l'aime beaucoup :)
echaosis - 27 Mai 2011: non,non, non slefdestruction, en aucun cas je ne crache sur muse, dsl si j'en ai donné l'impression. mais pour moi musicalement et subjectivement : la musique de muse n'arrive pas à la sensibilité de celle de porcupine tree. je ne crache pas sur muse parce qu'il à du succès, lamb of god à du succés, et j'apprécie lamb of god, de même pour machine head, et en rock j'aime vraiment REM et les doors. ce n'est pas une question de succès, mais juste de musique.
pour moi, muse en fait trop, et ça je le trouve lourd. mais j'insiste, ça n'a rien d'une injure.^^
Selfdestruction - 28 Mai 2011: Alors ça va :) je te pardonne hehe
Lesterial - 05 Janvier 2016: a chaque fois qu'on me parlait de P.T je disais, oh moi ce groupe ne m'attire pas du tout, en plus je déteste le nom qu'ils sont choisis, quelle naïveté de ma part, un jour sur youtube je tombe par hasard sur un gars qui chante en solo des choses plus ... triste, mais qui me parle et me font quelque chose et je vois comme nom , steven wilson, j'me dis "c'est con ce type a du talent il devrait essayer de percer avec un groupe peu être, vous voyez ou je vais en arriver, je vois un pote 2 semaines plus tard et je lui raconte mon histoire de ce steven wilson trouvé sur internet, il me regarde droit dans les yeux avec un sourire en coin qui en disait long sur ce qu'il venait de comprendre, là il m'a dit juste une phrase "retourne sur youtube etregarde le titre de P.T arriving somewhere not here" moi " P.T !!!! t'es sur" mon pote "écoute, ferme là 2 sec et fait ce que je te dis" j'ai regardé la vidéo, le lendemain j'achetais 3 albums d'un coup ....
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