Lightbulb Sun est un album lumineux, nostalgique mais joyeux, acoustique mais aussi rock.
Porcupine Tree ne s'est pas encore envolé vers les sphères métal qui caractériseront les albums suivants et une fois de plus fait preuve d'un ecléctisme et d'un talent exceptionnel.
Tout commence par le morceau titre,
Lightbulb Sun, excellente entrée en matière avec une guitare acoustique sautillante et joyeuse sur laquelle Steeven
Wilson vient doucement placer sa voix de crooner, jusqu'à l'apparition d'un refrain accrocheur. Tout au long de l'album le groupe montre un sens certain du groove, du refrain qui laisse rêveur. Cependant on reste dans la musique qualifiée progressive, à juste titre d'ailleurs car les compositions ne se laissent pas cerner de prime abord. Ce qui ne semble qu'être un rock gentillet se révèle être un puits d'inspiration.
Le mérite de cet album est de faire étalage, sur des titres courts, d'une variété impressionnante de sons et d'idées. Four Chords that a
Million nous propose un rock métissé, parcouru de percussions indiennes (une table je crois) vibrantes. How is your
Life Today fait penser à la ballade d'Amélie de Yann Tiersen revue et corrigée par les anglais. Last Chance to Evacuate du haut de ses cinq minutes fourre dans son rock quantité de breaks et se termine tout en ambiance. On trouve de tout dans cette galette, mélange de clavier orchestral, entremêlé de riffs à la
King Crimson, d'un basse aiguisée et d'une section rythmique polyvalente. Mention spéciale au psychadélique
Shesmovedon dont le refrain et le solo final en fait l'archétype des meilleurs titres des Porc-épics.
Lightbulb Sun atteint son somment sur le titre Russia On Ice, le seul titre vraiment long de l'album et dont l'ambiance rappelle
The Sky Moves Sideways. Le début atmosphérique est anodin, les claviers nous amènent doucement vers la partie chantée qui semble accompagnée d'un orchestre, pour nous décerner une des plus belles lignes de chant que j'ai pu entendre. Le break central nous amène vers une partie riffée aux teintes orientales qui se répète à l'envi. Les métalleux reconnaitront immédiatement, ce son, cette lourdeur, cette batterie bavarde... c'est du
Opeth ! Pour le coup impossible de savoir qui à inspiré qui, il en reste que ce final laisse bouche bée.
C'est donc encore un joli des coups de
Porcupine Tree dont l'inspiration ne s'est toujours pas tarie. A l'instar d'
Opeth, il est de ces groupes qui vous donnent envie de plonger dans un autre monde, une passerelle où la musique ne vit que pour elle même. Du grand art assurément !
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