C'est presque devenu un rituel, tous les 2 ans voit la sortie d'un nouvel album de
Magnum, l'un des survivants et vétéran de la scène
Hard Rock britannique né à la fin des années 70, dont la qualité de ses productions n'a d'égale que la régularité métronomique à laquelle elles sont publiées.
Afin de fêter dignement ses 48 ans de carrière le groupe en cette année 2020 nous revient avec son 21ème opus studio intitulé
The Serpent Rings, qui musicalement, s'inscrit plus ou moins dans la continuité de son prédécesseur l'excellent
Lost on the Road to Eternity. En effet, même si aux premières écoutes l'album semble trop long et manque de fougue et de spontanéité, la variété de ses compositions et atmosphères font qu'il reste un album solide qui se bonifie au fil des écoutes.
11 titres, toujours composés et produits de main de maître par le fondateur et guitariste du groupe Tony Clarkin. Le tout est interprété par la même formation qu'il y a deux ans, enfin si l'on excepte le départ du bassiste Al Barrow en 2019, remplacé au pied levé par l'homme orchestre et producteur américain Dennis Ward (
Pink Cream 69,
Khymera,
Unisonic, etc.). Quant à la magnifique pochette, dans la droite lignée et optique que celle de l'album
Chase the Dragon paru en 1982, elle sera une nouvelle fois réalisée par l'illustrateur attitré du groupe l'inégalable Rodney Matthews.
Comme je le précisais plus haut, le guitariste Songwriter, nous aura concocté plusieurs morceaux dynamiques à commencer par "You Can Run Faster Than Bullets" et son riff de guitare Heavy, "Not Forgive" à l'étonnant break chant piano, sans oublier l'étrange "House of
Kings" constitué d'un riff de guitare tranchant et d'arrangements soignés façon
King Crimson, (cet improbable final à la trompette), le tout soutenu par un chant plus écorché (rauque) de
Bob Catley, qui malgré quelques difficultés vocales rencontrées ses dernières années s'en sort toujours avec panache. Mais aussi des morceaux au rythme plus mesuré comme "Where Are You
Eden?" à l'intro pompeuse et motifs symphoniques des plus raffinés.
Parmi les autres moments forts de l'opus n'omettons le rampant "Man" et sa structure progressive soutenu de chœurs massifs, "The Archway of Tears" ou bien "Madman or
Messiah" aux guitares bavardes, paré de nappes de claviers néo-progressifs signées par un Rick Benton impérial sur l'ensemble de l'album. Le mélodieux "The Last One on
Earth" se distinguera par un chant à fleur de peau et tout en émotion de
Bob Catley, qui viendra de nouveau faire vibrer notre corde sensible sur le délicat "The Great Unknown" paré de somptueuses nappes et notes de claviers/piano sur lesquelles Rick Benton fait encore étalage de son art. Avant de conclure n'omettons pas l'imposant "Crimson on the White
Sand" qui clôture admirablement cet opus.
Malgré une certaine redondance au niveau de ses compositions,
The Serpent Rings, démontre une fois de plus la capacité du groupe de nous proposer un
Hard Rock classieux à la fois varié, dynamique et mélodieux. Mais tout comme son prédécesseur, ce disque s'avère une vraie réussite à mettre à l'actif de
Magnum, car solidement composé et interprété par des musiciens aguerris et talentueux qui malgré le poids des années ne sont toujours pas décidés à déposer les armes et prendre leur retraite.
Chronique qui confirme mon impression, album assez homogène avec quelques belles envolées guitaristiques ( ce final sur The serpent ring !), et arrangements symphoniques réussis.
Ha, j'me tâte, mais rien que pour la pochette, je crois que je vais le prendre, haha !
Merci pour la kro ! :)
Toujours dans la continuité de : Lost On The Road To Heaven. Un bon album de Hard Rock classique.
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