Figure clé de la scène
Hard Rock britannique
Magnum fait partie de ces rares formations sur lesquelles on peut toujours compter. Indifférent au mode du monde moderne. Le quintet qui cette année soufflera ses 50 bougies, continue à pratiquer avec verves et inspiration un
Hard Rock mélodique et progressif impossible de prendre en défaut. Après avoir accentué sa dimension
AOR en 1988 avec "
Wings of Heaven", puis Progressive en 2007 avec "
Princess Alice and the Broken Arrow "
Magnum, depuis plusieurs années enchaîne des albums de qualité proposant un melting-pot de ses nombreux visages musicaux. La règle sera la même pour "
The Monster Roars" son 25e opus studio paru au mois de janvier dernier.
En effet, cette nouvelle production, s'inscrit dans la continuité de ses trois précédentes, à la seule différence que son artwork, n'a pas été réalisé par Rodney Matthews, (l'illustrateur attitré du groupe) qui, n’était tout simplement pas disponible. Reste que la pochette représentant
Krampus (une créature inspirée du folklore de certains pays d'Europe de l'Est), réalisé par Kelly Odell (une jeune artiste réputée dans le monde du maquillage fantastique), colle parfaitement à l’atmosphère et titre de l’opus.
Continuant sur la dynamique suscitée depuis 2016 avec l'album
Sacred Blood Divine Lies, le tandem Tony Clarkin
Bob Catley et leurs compagnons de route actuelle, semble avoir retrouvé une nouvelle jeunesse.
Si l'album n'atteint pas toujours le même niveau de perfection que ses 3 illustres prédécesseurs (
Sacred Blood Divine Lies en tête), il n'en est jamais loin. Qu'ils soient énergiques ou plus mesuré voire lents les titres s’enchaînent parfaitement les uns aux autres apportant ainsi une forte cohésion à l'ensemble de l'opus. Il suffit pour s'en persuader, de se pencher sur les titres les plus dynamiques de l'opus à savoir, "Remember", "I
Won’t Let You
Down", "The Day After the
Night Before", 3 efficaces pépites ou les guitares, sont reines, le tout chanté avec force et conviction par un
Bob Catley en très grande forme vocale. Dans un registre similaire, n'omettons pas de mentionner le festif "No Steepin' Stones" et ses atypiques incursions de trombones et trompettes ainsi que l'entrainant "Your
Blood Is Violence" et ses touches de Mellotron et claviers vintages.
Parfois, le propos se fera plus nuancé et mélodieux avec "Monster Roars", "Can't Buy Yourself a
Heaven", voire progressif comme l'attestent "The Day After the
Night Before" aux arrangements et volutes de claviers inspirés Néo-Prog comme le pratique encore les groupes IQ et Pendragon.
Côté douceur et comme à son habitude le groupe nous proposera des titres plus lents "All You Believe In" pourvu d'une atmosphère épique et notes de piano soutenu, ainsi qu'une émouvante ballade "Walk the
Silent Hours" chanté avec grâce et conviction par un
Bob Catley toujours aussi convaincant dans ce genre d'exercice.
En définitive, il n'y a rien de vraiment nouveau ni d'absolument original dans ce nouvel album de
Magnum. Mais la qualité d'écriture et de composition, la production impeccable et la formidable interprétation du groupe en font un album de
Hard Rock mélodique solide, et entraînant qui trouve naturellement une place de choix parmi les meilleures réalisations du combo britannique.
Ceux qui suivent le groupe depuis ses débuts seront une nouvelle fois ravis, quant aux autres, il n'est jamais trop tard pour le découvrir au travers de sa riche et immense discographie.
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