Après deux EP et six albums, les infatigables Axelsson et Wermen remettent le couvert pour
The Redlight Murder Case, leur nouveau méfait. Avec l’assurance d’obtenir leur son si caractéristique, les deux briscards réitèrent leur abonnement aux Berno Studios (
Seance,
Defleshed,
Crown of
Thorns,
Insision,
Kaamos) en août 2007, fidèles à l’ingénieur Berno Paulsson, depuis
Sculpture of the Dead enregistré en août 94. Le thème est cette fois-ci un hommage au "giallo", genre typiquement italien à l'âge d'or durant les 70's, mêlant policier et horreur, parfois érotisme, et ayant souvent en commun un tueur aux gants noirs habile avec un couteau. Bref, chaque morceau du nouvel album de
Deranged est une référence directe à un film d'époque, comme "Il Tuo Vizio" de Sergio Martino (1972) ou "Nude per l'Assassino" d'Andrea Bianchi (1975)
Chaque album de
Deranged se traduit inévitablement par l’arrivée d’un nouveau bassiste et d'un chanteur, Redlight ne dérogeant pas à la règle, marquant l’accueil respectif de Thomas Ahlgren et de Martin Schönherr, dont les éructations du dernier n’ont rien à envier à celles de Calle Faldt, son brillant prédécesseur. Après un passage chez Listenable pour quatre efforts, le groupe signe également son retour au sein de l’écurie Regain, avec laquelle il avait collaboré le temps du redoutable
High on Blood. Pour le reste, hormis la barbe en moins de Rickard Wermen, la formation suédoise n’affiche aucun changement en perspective, conservant son death brutal & suffocant.
La seule écoute des terribles Watch Me & Strip Nude permet en effet de constater le non assagissement
Deranged avec le temps, matraquant sans cesse durant 35 minutes, sur les rythmiques tapageuses de Wermen et les riffs meurtriers d’Axelsson. Mais, au-delà de son effrayante brutalité, le groupe garde judicieusement sous le coude quelques accélérations incisives et breaks écrasants, cassant la relative linéarité de son produit, et permettant à l’auditeur de reprendre son souffle durant quelques secondes, afin de mieux l’achever par la suite.
Parfaitement ficelé,
The Redlight Murder Case bénéficie parallèlement d’une production toujours aussi maîtrisée, mettant impeccablement l’ensemble en valeur. Ainsi, fidèle à son label de qualité et à sa violence sans concession,
Deranged signe une réalisation, qui a défaut d’être exceptionnelle, comblera les fans irréductibles de la formation. Au-delà, on peut légitimement se demander si, après sept albums pratiquement identiques, le gang suédois pourra continuer à lâcher un deathmetal pied-au-plancher tout en maintenant qualité et inspiration.
FABIEN.
Ce nouvel album lui donne raison, et même si cela tourne quelque peu en rond. DERANGED délivre à chaque nouvel opus un concentré de brutalité qui fait du bien par où ça passe, et perso c'est tout ce que je leur demande.
Par exemple, cela me ferait chier qu'ils évoluent à la CARCASS...
je ne suis pas tout à fait d'accord avec la forme.
Je rejoins le commentaire précédent, car souvent nous critiquons les groupes qui changent et évoluent. Personnellement, on ne change pas une équipe qui gagne et je serais déçu que DERANGED modifie une seule note de leur style musicale.
Certes, rien n'évolue et tout se ressemble, mais quel pied je prends quand j'écoute leurs albums !
Comme indiqué dans la chronique, un morceau de Redlight Murder Case = un film giallo italien.
J'en ai identifié sept à coup sûr (pour l'instant) :
1 Il gatto dagli occhi di giada 1977 Antonio Bido
2 Nude per l'assassino 1975 Andrea Bianchi
3 Il tuo vizio è una stanza chiusa... 1972 Sergio Martino
5 Rivelazioni di un maniaco sessuale... 1972 Roberto Bianchi Montero
7 Hyden Park, sette – La casa maledetta 1985 Alberto De Martino
8 La morte cammina con i tacchi alti 1971 Luciano Ercoli
9 Body Puzzle 1992 Lamberto Lava
++ FABIEN.
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