Décidés à enfoncer le clou après leur premier album, et désormais abonnés au Berno Studio depuis le bon mini-album
Sculpture of the Dead, Rikard Wermen & Johan Axelsson rejoignent l’ingénieur Berno Paulsson en juillet 1997 pour les sessions de l’impitoyable
High on Blood. Commercialisé en tout début d’année suivante par l’écurie Regain Records, l’album marque l’arrivée du bassiste Dan Bengtsson, ainsi que du growleur Fredrick Sandberg, capable de passer d’un chant guttural gras & profond à des vocaux beaucoup plus rageurs.
Loin de tout assagissement avec le temps,
Deranged accélère encore la cadence sur ce nouvel effort, gagnant parallèlement en technique et en précision. Les morceaux
Razor Divine & Humanity Feeds plantent ainsi le décor, dominé par le martelage rythmique de Rikard & Dan, les riffs & soli hermétiques de Johan, et le guttural effroyable de Fredrick.
Assommant quasiment de bout en bout avec un plaisir manifeste,
Deranged injecte cependant suffisamment d’espace entre ses martelages rythmiques pour éviter l’overdose auditive, à l’image de Robber Of
Hell ou By
Knife, qui calment judicieusement le jeu avec leurs breaks fracassants, sur un middle tempo parfaitement calé, terrain propice à une salve de riffs particulièrement acérés. A ce titre,
Erotikill s’inscrit parmi les titres les plus puissants & percutants de la longue discographie des suédois, notamment sur son riff d’introduction, frappant avec une précision redoutable.
Plus compact, puissant & millimétré que son prédécesseur, addiction pour le fan de brutaldeath,
High on Blood est une véritable machine à tuer, se hissant parmi les missiles les plus meurtriers du combo suédois. En ce début d’année 1998, alors que le deathmetal sort à peine d'une crise identitaire,
Deranged ne se pose quant à lui aucune question, dégommant tout sur son passage sans effectuer la moindre concession.
Fabien
Et puis à cette époque le Death Metal était encore moribond et comptait peu de sorties de grands qualités, je trouve donc un peu radin sur la note du coup.
Tu parles à juste titre d'une crise identitaire pour le Death Metal, et justement Deranged fait ressortir ici en plus d'un sens de la composition redoutable, une identité bien marquée dans leur brutal Death.
Juste pour chipoter j'aurais aimé entendre un peu plus les doubles grosses caisses au niveau de la prod. Mais sinon jetez vous dans ce disque de malade, c'est de la très très haute qualité.
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