The Infernal Pathway

Liste des groupes Black Metal 1349 The Infernal Pathway
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15/20
Nom du groupe 1349
Nom de l'album The Infernal Pathway
Type Album
Date de parution 18 Octobre 2019
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album78

Tracklist

1.
 Abyssos Antithesis
Ecouter05:30
2.
 Through Eyes of Stone
Ecouter03:24
3.
 Tunnel of Set VIII
Ecouter00:47
4.
 Enter Cold Void Dreaming
Ecouter03:59
5.
 Towers Upon Towers
Ecouter04:50
6.
 Tunnel of Set IX
Ecouter01:06
7.
 Deeper Still
Ecouter04:13
8.
 Striding the Chasm
Ecouter06:11
9.
 Dødskamp (Album Edit)
Ecouter05:01
10.
 Tunnel of Set X
Ecouter00:53
11.
 Stand Tall in Fire
Ecouter08:09

Bonus
12.
 Dodskamp (Norwegian Version)
 05:12

Durée totale : 49:15

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1349



Chronique @ Icare

15 Octobre 2019

L'album le plus technique et complexe de 1349, mais manquant un peu d’originalité et de folie

1349 est une institution dans le paysage black norvégien. Actif depuis 1998, fort d’une trilogie immortelle au début des années 2000, cela fait déjà bien longtemps que la horde emmenée par Ravn a gagné ses lettres de noblesse. Le petit dernier, sorti en 2014, avait pas mal surpris, empruntant une orientation thrash assumée fort bien intégrée au black destructeur du combo mais pas forcément au goût de tous. Qu’en est-il désormais de ce septième album intitulé The Infernal Pathway ?

Le premier titre de la galette, Abyssos Antithesis risque de définitivement séduire ou faire grincer les dents selon ce que l’on a pensé d’A Massive Cauldron of Chaos : une intro très mélodique et « entraînante » puis un riff purement thrash qui nous explose à la gueule avec le chant black de Ravn, toujours aussi maîtrisé, rauque et articulé : si on est passé à côté de l’album précédent, clairement, ça doit surprendre ! Les Norvégiens n’oublient pas pour autant de montrer d’où ils viennent avec ces riffs froids, tranchants et bourdonnants typiques du grand nord et cette pluie de blasts, alternant parties headbangantes et purement thrash avec quelques bourrasques de black old school bien rapides et dissonantes. Parfaitement efficace et musicalement très réussi, ce titre sonne comme une suite logique du full length précédent, avec un son toujours aussi clair et propre, mettant en avant la prestation impeccable de chaque musicien (même si Seidemann reste largement en retrait, ce qui est bien dommage quand on connaît le talent du bougre), assumant toujours plus ses velléités thrash, et tant pis pour ceux qui espéraient un retour à la sauvagerie hystérique d’un Hellfire.
Le morceau suivant, Through Eyes of Stone, suit la même logique, déroulant une puissance de feu imparable, avec ses gros blasts qui tâchent et ses riffs bondissants exécutés à toute blinde, oscillant entre black immortalien (certains passages de Through Eyes of Stone, Enter Cold Void Dreaming) et thrash : le chant grave et articulé de Ravn, presque scandé, accentue ce côté rythmique prononcé, et au fur et à mesure que les titres défilent, on se rend effectivement compte que Infernal Pathway est sans doute l’album le plus technique et complexe musicalement parlant de 1349, insistant beaucoup sur les changements et autres cassures rythmiques (Towers Upon Towers).

Ceci dit, rassurez-vous, l’ensemble reste très direct, et le blast reste largement dominant. 1349 n’a pas perdu son savoir-faire, et même sur les titres les plus thrashy, il arrive à envoyer une petite partie ensorcelante de noirceur (la fin de Abyssos Antithesis avec son tapping envoûtant qui contraste avec la violence de ce gros blast destructeur, le superbe riff à 1,51 minutes de Through Eyes of Stone, l’excellent solo de Stridding the Chasm), insufflant ainsi une plus-value non négligeable et un supplément d’âme à des titres parfaits techniquement et à l’efficacité impeccable mais souffrant parfois d’un certain manque de personnalité. Finalement, c’est lorsque le quatuor délaisse un peu l’aspect technique et purement rythmique qu’il parvient à se faire le plus envoûtant, sur ces quelques moments jouissifs où il choisit de mettre en avant la noirceur de sa musique avec ces quelques leads vénéneux ou ses passages blacks les plus purs et explosifs (Deep Still et son riff glacial et conquérant, mordant comme un blizzard, Dødskamp, avec ses ralentissements et ses dissonances insidieuses, sans parler de ce riff central à la pureté à couper le souffle).

On remarquera d’ailleurs que la deuxième partie de l’album est plus purement black metal, rappelant notamment Satyricon, quand les premiers morceaux, étaient plus plus influencés thrash. La cohérence entre attaques frontales et débordements mélodiques plus vicieux et diaboliques s’en trouve renforcée, cimentés par un Frost******* qui fait un travail impressionnant tout le long des 44 minutes que dure l’album. Voilà sans conteste un opus puissant et conquérant, mais capable de ralentir le tempo, en témoigne le Stand Tall in Fire de clôture qui, avec son rythme lent et ses guitares tordues, envoie un black incantatoire et séduisant aux relents de souffre, indubitablement moderne, qui rappelle plus que jamais les derniers travaux du sieur Wongraven. Néanmoins, on pourra toujours reprocher que ce black puissant, carré et froid comme seuls les Norvégiens savent le faire, véritable machine à blasts et à riffs bien huilée, manque un peu d’originalité et de folie pour vraiment atteindre l’excellence d’autrefois.
The Infernal Pathway est indubitablement un bon album, quant à savoir s’il vous plaira ou pas c’est une autre histoire, tout dépendra de vos attentes et du lien affectif que vous avez avec 1349. Quoi qu’il en soit, la route de l’enfer est pavée de bonnes intentions, et celle-là semble en être une, alors sortez la veste à patches et les corpse paints, poussez les potards à fond, et engagez-vous donc à toute vitesse sur ce chemin de croix (renversée), il y a de fortes chances que vous arriviez à destination !

4 Commentaires

17 J'aime

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LeMoustre - 15 Octobre 2019:

Me tente bien ça. Apparemment très différent d'un Hellfire, seul album que je connaisse de la formation. Merci pour le papier, l'affiliation Thrash ne pouvant que me séduire 

Forlornhope - 16 Octobre 2019:

Très bonne chronique comme d'habitude, me tente très fortement ce dernier opus.

Petite remarque : tu as du faire une petite faute de frappe dans ta conclusion : (renverée) tu voulais plutôt mettre (renversée) non ?? wink

Icare - 19 Octobre 2019:

LeMoustre: oui, c'est assez différent, et le thrash ici domine même sur certains titres. Tu devrais pouvoir y trouver ton compte! 
Forlornhope: merci pour ta lecture attentive! Je corrige de suite!

darkflo - 30 Octobre 2019:

Merci pour a chro, l'album est excellent. Dés les premières note je me suis dis "Putain que c'est bon".

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Chronique @ Icare

15 Octobre 2019

Sans doute l’album le plus technique et complexe de 1349, The Infernal Pathway manque un peu d’originalité et de folie

1349 est une institution dans le paysage black norvégien. Actif depuis 1998, fort d’une trilogie immortelle au début des années 2000, cela fait déjà bien longtemps que la horde emmenée par Ravn a gagné ses lettres de noblesse. Le petit dernier, sorti en 2014, avait pas mal surpris, empruntant une orientation thrash assumée fort bien intégrée au black destructeur du combo mais pas forcément au goût de tous. Qu’en est-il désormais de ce septième album intitulé The Infernal Pathway ?

Le premier titre de la galette, Abyssos Antithesis risque de définitivement séduire ou faire grincer les dents selon ce que l’on a pensé d’A Massive Cauldron of Chaos : une intro très mélodique et « entraînante » puis un riff purement thrash qui nous explose à la gueule avec le chant black de Ravn, toujours aussi maîtrisé, rauque et articulé : si on est passé à côté de l’album précédent, clairement, ça doit surprendre ! Les Norvégiens n’oublient pas pour autant de montrer d’où ils viennent avec ces riffs froids, tranchants et bourdonnants typiques du grand nord et cette pluie de blasts, alternant parties headbangantes et purement thrash avec quelques bourrasques de black old school bien rapides et dissonantes. Parfaitement efficace et musicalement très réussi, ce titre sonne comme une suite logique du full length précédent, avec un son toujours aussi clair et propre, mettant en avant la prestation impeccable de chaque musicien (même si Seidemann reste largement en retrait, ce qui est bien dommage quand on connaît le talent du bougre), assumant toujours plus ses velléités thrash, et tant pis pour ceux qui espéraient un retour à la sauvagerie hystérique d’un Hellfire.
Le morceau suivant, Through Eyes of Stone, suit la même logique, déroulant une puissance de feu imparable, avec ses gros blasts qui tâchent et ses riffs bondissants exécutés à toute blinde, oscillant entre black immortalien (certains passages de Through Eyes of Stone, Enter Cold Void Dreaming) et thrash : le chant grave et articulé de Ravn, presque scandé, accentue ce côté rythmique prononcé, et au fur et à mesure que les titres défilent, on se rend effectivement compte que Infernal Pathway est sans doute l’album le plus technique et complexe musicalement parlant de 1349, insistant beaucoup sur les changements et autres cassures rythmiques (Towers Upon Towers).

Ceci dit, rassurez-vous, l’ensemble reste très direct, et le blast reste largement dominant. 1349 n’a pas perdu son savoir-faire, et même sur les titres les plus thrashy, il arrive à envoyer une petite partie ensorcelante de noirceur (la fin de Abyssos Antithesis avec son tapping envoûtant qui contraste avec la violence de ce gros blast destructeur, le superbe riff à 1,51 minutes de Through Eyes of Stone, l’excellent solo de Stridding the Chasm), insufflant ainsi une plus-value non négligeable et un supplément d’âme à des titres parfaits techniquement et à l’efficacité impeccable mais souffrant parfois d’un certain manque de personnalité. Finalement, c’est lorsque le quatuor délaisse un peu l’aspect technique et purement rythmique qu’il parvient à se faire le plus envoûtant, sur ces quelques moments jouissifs où il choisit de mettre en avant la noirceur de sa musique avec ces quelques leads vénéneux ou ses passages blacks les plus purs et explosifs (Deep Still et son riff glacial et conquérant, mordant comme un blizzard, Dødskamp, avec ses ralentissements et ses dissonances insidieuses, sans parler de ce riff central à la pureté à couper le souffle).

On remarquera d’ailleurs que la deuxième partie de l’album est plus purement black metal, rappelant notamment Satyricon, quand les premiers morceaux, étaient plus plus influencés thrash. La cohérence entre attaques frontales et débordements mélodiques plus vicieux et diaboliques s’en trouve renforcée, cimentés par un Frost****** qui fait un travail impressionnant tout le long des 44 minutes que dure l’album. Voilà sans conteste un opus puissant et conquérant, mais capable de ralentir le tempo, en témoigne le Stand Tall in Fire de clôture qui, avec son rythme lent et ses guitares tordues, envoie un black incantatoire et séduisant aux relents de souffre, indubitablement moderne, qui rappelle plus que jamais les derniers travaux du sieur Wongraven. Néanmoins, on pourra toujours reprocher que ce black puissant, carré et froid comme seuls les Norvégiens savent le faire, véritable machine à blasts et à riffs bien huilée, manque un peu d’originalité et de folie pour vraiment atteindre l’excellence d’autrefois.
The Infernal Pathway est indubitablement un bon album, quant à savoir s’il vous plaira ou pas c’est une autre histoire, tout dépendra de vos attentes et du lien affectif que vous avez avec 1349. Quoi qu’il en soit, la route de l’enfer est pavée de bonnes intentions, et celle-là semble en être une, alors sortez la veste à patches et les corpse paints, poussez les potards à fond, et engagez-vous donc à toute vitesse sur ce chemin de croix (renverée), il y a de fortes chances que vous arriviez à destination !

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