Dans la foulée de la seconde vague norvégienne Black
Metal et de sa myriade de groupes légendaires, une nouvelle génération émerge fin 90’s / début 2000’s avec des combos comme
Tsjuder,
Aeternus ou encore
Urgehal, et donc
1349, entité qui tient son nom de l’année de l’arrivée de la
Peste Noire qui décima la moitié de l’Europe.
Au départ c’est le chanteur
Ravn qui assure les cessions batterie sur les démos, avant d’embaucher le monstrueux
Frost** sur l’EP. Il est bien évident qu’une fois qu’on a vu le monstre en action derrière les fûts, on dépose les baguettes et on laisse le bonhomme gérer, il intègre donc
1349 et met en boite les parties de
Liberation (2003), premier format complet du groupe sorti sous la houlette de la major Candlelight Records.
Le moins que l’on puisse dire c’est que les compositions en immense majorité construites par les deux guitaristes Tjalve et Archaeon, sont faites pour profiter de la vélocité de
Frost**, qui ne rate pas une occasion d’accélérer. D’ailleurs
Manifest commence avec un déluge de blast-beat de l’animal, et avec ce son primaire on croirait entendre du
Darkthrone en avance rapide, même impression sur
Evil Oath notamment.
La production aurait tout de même gagné à être plus travaillée, les guitares sont un peu grinçantes et entremêlées aux frappes ininterrompues on ne capte pas toujours tout, même en terme de Black
Metal, un peu de clarté dans l’exécution ne nuit pas toujours, car ce grésillement permanent gâche un peu la fête. Heureusement la basse de Seidemann apporte un peu de rondeur et évite ainsi le massacre.
Musicalement c’est en revanche du solide, Riders of
Apocalypse et ses rythmiques inspirées de
Celtic Frost /
Hellhammer rappellent assez les plans d’
Urgehal ou de
Tsjuder, entre combos de la même génération rien d’étonnant.
Mais les meilleurs titres sont au cœur de l’album, en particulier le monstrueux triptyque
Pitch Black /
Satanic Propaganda /
Legion : le premier fait la part belle au marteleur en chef qui prouve une fois de plus sa rapidité et son endurance surhumaine, le second est plus progressif au niveau de la montée en puissance, mais s’emballe subitement à 1:30 avant de finir quasiment en
Doom Metal, et le troisième fait étalage d’un riffing intéressant et varié, laissant là encore transparaitre des influences Speed / Thrash / Black très ancienne comme
Destruction.
A noter une version supersonique du Buried by Time &
Dust de
Mayhem pour clore le disque en assumant un de ses influences.
De ce premier grand format, émerge un gros potentiel de la part d’un combo exploitant les ressources du Black
Metal avec sincérité et force mais sans copier intégralement ses paires, toutefois les crépitations permanentes des guitares et la production en général vraiment minimaliste ne permettent pas de mettre les compositions autant en valeur qu’elles pourraient l’être.
En conséquence
Liberation reste un premier jet furieux, intéressant et authentique, qui a à la fois les avantages et les inconvénients de la spontanéité.
BG
: Uncaught Error: Attempt to assign property "cercle" on null in /home/spiritofmetal/public_html/class/f_groupe.php:251
Stack trace:
#0 /home/spiritofmetal/public_html/album.php(635): affiche_commentaire()
#1 {main}
thrown in