Liberation

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16/20
Nom du groupe 1349
Nom de l'album Liberation
Type Album
Date de parution 07 Avril 2003
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album348

Tracklist

Re-Issue in 2005 by Apocalyptic Empire Records on LP version.
1.
 Manifest
 04:03
2.
 I Breathe Spears
 04:24
3.
 Riders of the Apocalypse
 04:34
4.
 Death March
 01:05
5.
 Pitch Black
 03:19
6.
 Satanic Propaganda
 03:44
7.
 Legion
 04:56
8.
 Evil Oath
 03:48
9.
 Liberation
 05:22
10.
 Buried by Time and Dust (Mayhem Cover)
 03:05

Durée totale : 38:20

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1349


Chronique @ BEERGRINDER

03 Juin 2022

Blast propaganda

Dans la foulée de la seconde vague norvégienne Black Metal et de sa myriade de groupes légendaires, une nouvelle génération émerge fin 90’s / début 2000’s avec des combos comme Tsjuder, Aeternus ou encore Urgehal, et donc 1349, entité qui tient son nom de l’année de l’arrivée de la Peste Noire qui décima la moitié de l’Europe.
Au départ c’est le chanteur Ravn qui assure les cessions batterie sur les démos, avant d’embaucher le monstrueux Frost** sur l’EP. Il est bien évident qu’une fois qu’on a vu le monstre en action derrière les fûts, on dépose les baguettes et on laisse le bonhomme gérer, il intègre donc 1349 et met en boite les parties de Liberation (2003), premier format complet du groupe sorti sous la houlette de la major Candlelight Records.

Le moins que l’on puisse dire c’est que les compositions en immense majorité construites par les deux guitaristes Tjalve et Archaeon, sont faites pour profiter de la vélocité de Frost**, qui ne rate pas une occasion d’accélérer. D’ailleurs Manifest commence avec un déluge de blast-beat de l’animal, et avec ce son primaire on croirait entendre du Darkthrone en avance rapide, même impression sur Evil Oath notamment.
La production aurait tout de même gagné à être plus travaillée, les guitares sont un peu grinçantes et entremêlées aux frappes ininterrompues on ne capte pas toujours tout, même en terme de Black Metal, un peu de clarté dans l’exécution ne nuit pas toujours, car ce grésillement permanent gâche un peu la fête. Heureusement la basse de Seidemann apporte un peu de rondeur et évite ainsi le massacre.

Musicalement c’est en revanche du solide, Riders of Apocalypse et ses rythmiques inspirées de Celtic Frost / Hellhammer rappellent assez les plans d’Urgehal ou de Tsjuder, entre combos de la même génération rien d’étonnant.
Mais les meilleurs titres sont au cœur de l’album, en particulier le monstrueux triptyque Pitch Black / Satanic Propaganda / Legion : le premier fait la part belle au marteleur en chef qui prouve une fois de plus sa rapidité et son endurance surhumaine, le second est plus progressif au niveau de la montée en puissance, mais s’emballe subitement à 1:30 avant de finir quasiment en Doom Metal, et le troisième fait étalage d’un riffing intéressant et varié, laissant là encore transparaitre des influences Speed / Thrash / Black très ancienne comme Destruction.

A noter une version supersonique du Buried by Time & Dust de Mayhem pour clore le disque en assumant un de ses influences.
De ce premier grand format, émerge un gros potentiel de la part d’un combo exploitant les ressources du Black Metal avec sincérité et force mais sans copier intégralement ses paires, toutefois les crépitations permanentes des guitares et la production en général vraiment minimaliste ne permettent pas de mettre les compositions autant en valeur qu’elles pourraient l’être.
En conséquence Liberation reste un premier jet furieux, intéressant et authentique, qui a à la fois les avantages et les inconvénients de la spontanéité.

BG

2 Commentaires

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Orileus - 04 Juin 2022:

Assez d'accord dans l'ensemble avec toi, je suis juste moins sévère sur la production qui apparament ne me gène pas autant que toi, ça ajoute au côté chaotique.

Bien vu de mettre en avant la batterie, gros point fort de l'album, le metronome de l'album, avec ce son percutant qui tranche avec le grésillement des guitare.

Un bon premier album pour moi, violent et nerveux, qui reprend du riffting  old-school mais en poussant la vitesse et brutalité à fond.

14/20.

PhuckingPhiphi - 04 Juin 2022:

Un album intense, que j’écoute relativement rarement mais toujours avec plaisir. Frost est clairement l’atout majeur du combo, et on peut le soupçonner d’évacuer là quelques frustrations de vélocité à une époque où Satyricon commençait déjà à sérieusement ralentir la cadence.

Petite précision historique : 1349 est l’année où la Peste Noire arriva en Norvège, mais elle débarqua en réalité en Europe dès 1347 à partir du port de Marseille (après avoir traversé le monde arabe, l’épidémie ayant semble-t-il démarré une dizaine d’années plus tôt… en Chine ! Comme quoi, l’histoire se répète).

Merci pour la kro ! :)

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Commentaire @ Whyrdena

18 Mai 2008
Mettons-nous bien une chose en tête, avant, pendant et après avoir écouté cet album: C'est le premier de 1349. D'accord, le groupe a déjà quelques années de jeu derrière lui, une ou deux démos, mais de là à nous cracher une galette d'une telle qualité... Il y a de la marge, une sacrée marge. Parce que cet album n'est pas simplement bon, il est terrible et dévastateur. Et cette fois, je pèse mes mots.

Pour commencer, des sons comme un peu mécaniques nous entourent, telles des pales d'hélicoptère, des bruits de métal, et ici commence la galette. Non pas par un riff, dans lequel la batterie sera intégrée progressivement. On démarre avec du BLAST! Et la double croche dépasse les 120BPM! Pas de concessions avec 1349: Ici la brutalité, la vitesse et le malsain sont de mise. Et les guitares! Cette production, saturée à souhait, est agressive au possible. Ce sont des poignards se retournant dans les tripes de l'auditeur. Et qu'est-ce que c'est bon! La batterie est très crue, ici on ne trigge rien, on fait dans le brut. Les guitares sont comme des lames de rasoir venant ensanglanter les oreilles du bienheureux metalhead qui s'aventure dans la forge des norvégiens. Le chant est maîtrisé, saturé aussi, rappelant parfois les prouesses d'un certain Gaahl. Et les ingrédients sont là, nous ayant dévoilé l'entrée, sus-relatée. La bouffe, que dis-je, le banquet peut commencer.

Je ne m'étalerai pas sur chaque morceau d'une manière habituelle, mais tient à insister sur différents points:
1. Manifest dévoile ici ce qui est selon moi LE point fort de 1349 parmi la multitude qui les caractérise: la façon de démarrer un album - voir ci-dessus.
2. La vitesse fulgurante dans I breathe Spears.
3. Les chevaliers de l'Apocalypse nous entraînent sur leurs chevaux dans une guerre sans pitié, en 1349 par exemple. La peste est là et elle donne de l'inspiration pour composer ce qui selon moi est le second meilleur morceau de cet album, grâce à des riffs dévastateurs et un jeu de batterie très entraînant.
4. Immense. Parfait. Un interlude instrumental, qui m'a octroyé une sorte de vision: en bref, des guerriers cachés au bord d'une route aperçoivent une armée infiniment nombreuse qui arrive, leur passe devant et s'en va sans les avoir repéré. Un monstre, ce morceau.
5. cf point N°2
7. Nous arrivons ici au morceau phare de l'album. Une intro brève mais dévastatrice, d'ailleurs tout au long de l'album Frost********************* dévoile ses capacités et est à la hauteur de sa réputation. C'est en alternant d'excellents rythmes et des passages, on peut le dire, keupons grâce à un mid-tempo bien orchestré... Tout ça pour nous amener au Moment ultime dès 1mn 53: le passage destructeur de cervicales. Un passage de légende parmi toute la discographie de 1349 (parole de fan). Ce riff est parfait, la vitesse est parfaite, le rythme est parfait. J'en ai assez dit, je vais me taire: on ne parle pas quand on headbangue.
8 et 9: Deux morceaux immenses, comme tous les autres d'ailleurs. De toute façon sur cet album, rien n'est à jeter.
10. Reprise de Mayhem, intro, et puis c'est parti pour trois minutes de blast infernal! C'est presque trop. Ce blast à presque 135 BPM à la noire, joué en doubles croches bien sur, est un achèvement, c'est l'apocalypse et les chutes de rochers sur nos têtes.

Le seul point noir pourrait être le côté un peu répétitif de la galette, mais elle n'est pas si longue. Concises, brèves mais remplies et puissantes à souhait, les chansons ne paraissent pas trop courtes. Le juste milieu est selon moi trouvé.

Revenons à l'introduction et pensons au point souligné: c'est bel et bien le premier album du groupe... Seront-ils à la hauteur de leur réputation?

Mes amis: Beyond the Apocalypse arrive un an après à peine. Et croyez moi, le niveau n'est pas inférieur.

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MAGGOTS - 28 Janvier 2009: Tres bonne chronique, vraiment agreable a lire.
Un superbe album avec je trouve une tres bonne production un peu crade, juste ce qu'il faut.
Whyrdena - 28 Janvier 2009: Merci beaucoup à vous deux :-)
Après l'avoir relue, je trouve qu'elle manque quand même cruellement d'objectivité, et que la passion prime. Est-ce un défaut? La chronique n'étant pas adressée qu'aux fans, je pense que oui.
 
MAGGOTS - 28 Janvier 2009: De rien;)
Sinon j'ai ensuite relu celle de beyond the apocalypse et hellfire, elles sont a peine mieu que celle si,on voit vraiment que tu est fan,fanatique de 1349;).
Sinon je pense que si il m'arrive peu etre un jour de faire une chronique et si je la ferais sur dominanz ou desert northern hell il y aurait un enorme manque d'objectivité, ce sont les sentiments qui prennent le dessus.
Morgart - 21 Juillet 2013: Commentaire digne d'une chronique!

Sinon, je suis étonné de voir que cet album sucite aussi peu de réactions alors qu'on est bien en face d'un monstre de violence et de rapidité tout en restant dans un style norvégien.

Le début d'une trilogie indispensable pour les amateurs de black brutal et de metal extrême en général.
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Commentaire @ sargeist

24 Mai 2009
Premier méfait pour ces norvégiens, dont le membre le plus illustre est le grand Frost********************* (Satyricon)
Après un mini cd plutôt bien réussi, ces gars la nous assène un des meilleurs album de black brutal qu'il m’ait été donné d'entendre, et brutal, le mot est doux...
La première chose qui ressort de ce disque c'est bien sûr le jeu de batterie de Frost*********************, comme d'habitude phénoménal, le meilleur batteur de black pour sûr. Les grattes sont plus en retrait, un son très distordu, mais avec de très bon riffs speed ou influencés thrash comme on les aime.
La production est parfaite pour ce genre de disque, de toute façon, quand on aime cette musique on ne regarde pas ce genre de "détails".
Écouter donc des titres tels que "I breathe spears" "Pitch Black", ça va à 400 à l'heure et pourtant tout est bien intelligible.
Un album qui se résume à un mot : folie. Des fois on se dit même que c'est trop. Épileptique s'abstenir. Aucune trace de sentiment humain ici.

ARGH

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Commentaire @ Balrok

24 Mai 2009
La musique de cet album véhicule une certaine haine de l’espèce humaine, un certain penchant pour Satan. Ces gars là sont contre les religions en générale et sont pour la guerre contre l’espèce humaine (toujours cette même idée).
Comme c'est du black-brutal, cette musique est très agressive, encore plus que le phénoménal "panzer division" de MARDUK. Ce qui n'est pas rien. Même si la qualités du cd est un peu ternie par une production qui laisse à désirer (il y a des grésillements sur toutes les chansons du cd, même avec une très bonne chaine hi-fi), la musique est très bonne, agressive, très rapide et comble pour du black-brutal, on distingue la signification des paroles si on tend un peu l'oreille, les voix sont assez claire pour du black-brutale.
Les titres de ce cd sont assez révélateurs : comme "satanique propaganda" qui est énorme, ou bien "riders of the apocalypse".
Pour finir c'est un bon cd de black-brutal, hormis les grésillements qui sont partout sur le cd, c'est un peut dommage, mais on s'y fait !

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