Mettons-nous bien une chose en tête, avant, pendant et après avoir écouté cet album: C'est le premier de
1349. D'accord, le groupe a déjà quelques années de jeu derrière lui, une ou deux démos, mais de là à nous cracher une galette d'une telle qualité... Il y a de la marge, une sacrée marge. Parce que cet album n'est pas simplement bon, il est terrible et dévastateur. Et cette fois, je pèse mes mots.
Pour commencer, des sons comme un peu mécaniques nous entourent, telles des pales d'hélicoptère, des bruits de métal, et ici commence la galette. Non pas par un riff, dans lequel la batterie sera intégrée progressivement. On démarre avec du BLAST! Et la double croche dépasse les 120BPM!
Pas de concessions avec
1349: Ici la brutalité, la vitesse et le malsain sont de mise. Et les guitares! Cette production, saturée à souhait, est agressive au possible. Ce sont des poignards se retournant dans les tripes de l'auditeur. Et qu'est-ce que c'est bon! La batterie est très crue, ici on ne trigge rien, on fait dans le brut. Les guitares sont comme des lames de rasoir venant ensanglanter les oreilles du bienheureux metalhead qui s'aventure dans la forge des norvégiens. Le chant est maîtrisé, saturé aussi, rappelant parfois les prouesses d'un certain Gaahl. Et les ingrédients sont là, nous ayant dévoilé l'entrée, sus-relatée. La bouffe, que dis-je, le banquet peut commencer.
Je ne m'étalerai pas sur chaque morceau d'une manière habituelle, mais tient à insister sur différents points:
1.
Manifest dévoile ici ce qui est selon moi LE point fort de
1349 parmi la multitude qui les caractérise: la façon de démarrer un album - voir ci-dessus.
2. La vitesse fulgurante dans I breathe Spears.
3. Les chevaliers de l'
Apocalypse nous entraînent sur leurs chevaux dans une guerre sans pitié, en
1349 par exemple. La peste est là et elle donne de l'inspiration pour composer ce qui selon moi est le second meilleur morceau de cet album, grâce à des riffs dévastateurs et un jeu de batterie très entraînant.
4. Immense. Parfait. Un interlude instrumental, qui m'a octroyé une sorte de vision: en bref, des guerriers cachés au bord d'une route aperçoivent une armée infiniment nombreuse qui arrive, leur passe devant et s'en va sans les avoir repéré. Un monstre, ce morceau.
5. cf point N°2
7. Nous arrivons ici au morceau phare de l'album. Une intro brève mais dévastatrice, d'ailleurs tout au long de l'album
Frost********************* dévoile ses capacités et est à la hauteur de sa réputation. C'est en alternant d'excellents rythmes et des passages, on peut le dire, keupons grâce à un mid-tempo bien orchestré... Tout ça pour nous amener au Moment ultime dès 1mn 53: le passage destructeur de cervicales. Un passage de légende parmi toute la discographie de
1349 (parole de fan). Ce riff est parfait, la vitesse est parfaite, le rythme est parfait. J'en ai assez dit, je vais me taire: on ne parle pas quand on headbangue.
8 et 9: Deux morceaux immenses, comme tous les autres d'ailleurs. De toute façon sur cet album, rien n'est à jeter.
10. Reprise de
Mayhem, intro, et puis c'est parti pour trois minutes de blast infernal! C'est presque trop. Ce blast à presque 135 BPM à la noire, joué en doubles croches bien sur, est un achèvement, c'est l'apocalypse et les chutes de rochers sur nos têtes.
Le seul point noir pourrait être le côté un peu répétitif de la galette, mais elle n'est pas si longue. Concises, brèves mais remplies et puissantes à souhait, les chansons ne paraissent pas trop courtes. Le juste milieu est selon moi trouvé.
Revenons à l'introduction et pensons au point souligné: c'est bel et bien le premier album du groupe... Seront-ils à la hauteur de leur réputation?
Mes amis:
Beyond the Apocalypse arrive un an après à peine. Et croyez moi, le niveau n'est pas inférieur.
Assez d'accord dans l'ensemble avec toi, je suis juste moins sévère sur la production qui apparament ne me gène pas autant que toi, ça ajoute au côté chaotique.
Bien vu de mettre en avant la batterie, gros point fort de l'album, le metronome de l'album, avec ce son percutant qui tranche avec le grésillement des guitare.
Un bon premier album pour moi, violent et nerveux, qui reprend du riffting old-school mais en poussant la vitesse et brutalité à fond.
14/20.
Un album intense, que j’écoute relativement rarement mais toujours avec plaisir. Frost est clairement l’atout majeur du combo, et on peut le soupçonner d’évacuer là quelques frustrations de vélocité à une époque où Satyricon commençait déjà à sérieusement ralentir la cadence.
Petite précision historique : 1349 est l’année où la Peste Noire arriva en Norvège, mais elle débarqua en réalité en Europe dès 1347 à partir du port de Marseille (après avoir traversé le monde arabe, l’épidémie ayant semble-t-il démarré une dizaine d’années plus tôt… en Chine ! Comme quoi, l’histoire se répète).
Merci pour la kro ! :)
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