The Eternal Soul

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7/20
Nom du groupe Martiria
Nom de l'album The Eternal Soul
Type Album
Date de parution 2004
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Memories 01:27
2. The Ancient Lord 04:46
3. The Most Part of the Men 04:35
4. Arthur 03:43
5. Celtic Lands 05:29
6. Babylon Fire 06:53
7. The Gray Outside 05:27
8. Romans and Celts 04:49
9. The Soldier and the Sky 04:32
10. Fairies 05:00
11. Winter 05:20
Total playing time 52:01

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Martiria


Chronique @ dark_omens

14 Juin 2016

Même ne rien faire est mieux que de subir cette torture...

En 2004, les Allemands d'Iron Savior sortaient Battering Ram. Un album dont chacun, à l'aune de ses propres goûts, jugera de la qualité comme bon lui semble. La même année Sonata Arctica nous proposait Reckoning Night. Là encore chacun se fera sa propre opinion. Pour Morifade ce fut Domination. Nocturnal Rites, New World Messiah. Rhapsody, Symphony of Enchanted Lands II - the Dark Secret. La liste pourrait continuer ainsi assez longuement mais abrégeons cette démonstration absconse pour en venir à ce qu'elle tente d'établir, à savoir que la production très médiocre de The Eternal Soul, premier album des Italiens de Martiria, n'était absolument pas dans les canons des sorties de cette période bénie pour le Heavy Speed Metal mélodique/Power Metal. Le piètre traitement sonore infligé à ce disque lui octroie, en effet, une ambiance assez étrange où tout semble manquer de grandeur et peine à avoir l'impact voulu initialement. A cela, les esprits les plus vifs me répondront sans doute que la maison de disques d'alors de ces Romains, Hellion Records, n'étant pas aussi prestigieuse que d'autres, les moyens dont auront bénéficié ces Ultramontains étaient sans doute modestes. Ce à quoi je rétorquerais, avec cette vivacité d'esprit qui me caractérise (on peut rêver) et cette répartie qui fit ma légende (là encore on peut rêver), que oui, peut-être, mais que les moyens, aussi modestes furent-ils, n'expliquent pas les choix artistiques caricaturaux et l'inspiration défaillante.

Nous avons tous, du moins la plupart de ceux qui hantent cet endroit, caressé l'espoir de devenir un jour l'égal, selon nos goûts et nos envies, de Nicko McBrain, Yngwie Malmsteen, Flo Mounier, Billy Sheehan, Mustis ou de Miland "Mille" Petrozza. Pour ce faire, nous avons dépensé le maigre fruit de nos économies pour acheter l'instrument de nos rêves, investi la cave, ou le garage de nos parents, convié quelques amis à nous rejoindre et commencé à répéter Paranoid de Black Sabbath, Metal Heart d'Accept ou n'importe quel titre d'AC/DC. Au bout d'un certain temps, les plus doués d'entre-nous ont même commencé à composer. Et les moins capables ont acquis suffisamment de maîtrise pour, au moins, se fondre dans le collectif. Certains ont réussi mais au final de ce périple, la plupart du temps, la plupart d'entre nous a rangé ses baguettes, ses micros et ses médiators, bien conscient de ses faiblesses, faillites et carences insurmontables. Non sans, tout de même, s'être promis de remettre ça un jour et non sans avoir gardé précieusement les quelques bribes de ces quelques tentatives de morceaux enregistrés sur Minidisc, Cassette ou MP3, suivant les époques. Martiria, lui, a décidé de sortir le fruit de ces répétitions clandestines sous le nom de The Eternal Soul. Entendons-nous bien, les pistes sont bien complètes mais d'un niveau à peine plus professionnel que celles de nos prestations amateurs.

Arrivé à ce stade de l'analyse, plutôt que de faire une revue des titres de Power Metal "Symphonique" (les guillemets s'imposent) sans grand intérêt de ce manifeste, faisons quelque chose de plus inhabituel et amusons-nous à en chroniquer les instrumentistes (le terme "musiciens" étant sans doute exagéré).

Mais quelle idée saugrenue aura donc traversé l'esprit d'Andy Menario quand il aura décidé de jouer, en même temps, du clavier et de la guitare? L'un avec les pieds, l'autre avec les mains. Je plaisante, bien évidemment. Cela dit, il faut absolument qu'il abandonne la pratique de ce synthé pour lequel, à l'évidence, il n'a pas beaucoup de talent et qu'il jette au feu l'instrument qui, lui non plus, n'a pas beaucoup de talent pour restituer des sons de qualité.

Le chanteur, Rick Anderson, quant à lui, est plutôt correct pour peu qu'il reste cantonné dans des intonations pas trop hautes, ces aigus les plus célestes étant un peu trop fluets.

Les autres, le bassiste et le batteur, respectivement Derek Maniscalco et Maurizio Capitini, ne s'illustrent pas particulièrement. Et c'est plutôt une bonne nouvelle.

Mention bien, par contre, pour le choix des chœurs de basses masculins. Ils vous feront parfois sourire tant ils seront caricaturaux et malvenus, mais arriveront, parfois aussi, sans doute par hasard, à nous offrir quelques satisfactions (Winter par exemple).

Au-delà de ça, et pour conclure, ce disque ne mérite pas davantage que de servir à effrayer les oiseaux accrochés dans un arbre et pas dans nos lecteurs à effrayer des hommes qui ont bien d'autres choses à faire qu'à écouter de telles insipides fadaises. Comme par exemple dormir...ou manger...ou boire...ou lire...ou ne rien faire... Même ne rien faire est mieux que de subir cette torture...

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