Ma plus grande crainte concernant le second album des Italiens de
Martiria était qu'ils progressent suffisamment pour mériter davantage que cette sale note obtenue pour leur premier méfait effroyable mais pas assez pour que cette amélioration se traduise par au moins un point supplémentaire. Ce serait alors posé le fameux dilemme de ce demi point qui n'existe pas ici.
Du côté de la production, nous pouvons être rassurés puisque même si elle sera bien meilleure qu'avant, avec notamment ces guitares mise beaucoup plus en avant, elle ne sera toujours pas suffisante. Elle manquera toujours encore un peu de cette épaisseur donnant ce relief si important à l'ensemble. La sortie de ce disque sur le label ultramontain Underground Symphony aux moyens un peu plus importants que ceux d'Hellion Records avec qui
Martiria sortit son premier opus étant, sans doute, l'une des explications de ce progrès.
Pour ce qui est des claviers, là le miracle aura eu lieu. Enfin en partie seulement puisque Andy Menario sera toujours responsable de ce secteur mais aura, au moins, su faire l'effort de ne pas intervenir à tout bout de champ de manière incongrue et complètement anarchique. Peut-être que ce n'est qu'une impression mais il semblerait qu'il est également abandonné son synthé aux sonorités anémiques pour un autre un peu plus adéquat (pour ne pas dire "professionnel" qui est un mot dont appréhende l'utilisation avec ce groupe).
Le chanteur sera, lui aussi, moins pénible à écouter puisqu'il aura gagné en maitrise et notamment dans ces aigues autrefois, un peu, approximatif. Dommage que sa voix soit trop commune et manque de singularité dans cette délicatesse presque monocorde où elle évolue. Là encore, peut-être que ce n'est qu'une impression, mais certaines de ses intonations m'ont immédiatement fait penser à notre ami Carlos Fernando de Souza Silva (aka Spartacus) de
Skull And Bones. En beaucoup moins pire tout de même. Quoique...
Notons que les chœurs masculins orchestraux de basses, à la Christopher Lee, sont toujours présents. Moins anarchiques, ils sont désormais plus erratiques et disséminés avec une certaine pertinence.
En revanche concernant les titres à proprement parlé de ce disque, là c'est le statut quo. Hormis quelques fulgurances qui se fanent aussi fugacement qu'elles ont éclos, rien dans le
Power Metal "Symphonique" (les guillemets s'imposent un peu moins que par le passé mais toujours encore) ne retient notre attention ici. Il y a bien le break d'
Exodus plutôt bien amené, l'entame de Regrets qui nous promet quelques instants charmeurs qui n'arrivent finalement jamais au fil de cette ballade mielleuse à souhait, le lourd et pesant The
Cross ou le plutôt sympathique So
Far Away (une relative bonne impression aussitôt mise à mal par l'atroce
Hell Is Not
Burning qui le suit et dans lequel on retrouve tous les pires travers du groupe. Synthés compris.). Et c'est à peu près tout.
Concluons en disant que le progrès accomplis par cette formation parviennent à rendre l'écoute de ses travaux plus faciles mais qu'ils sont toujours encore insuffisant à offrir à son propos un quelconque intérêt.
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