Que reste-t-il de
Black Sabbath ce 4 février 2017 ?
Après presque dix années (1969 – 1978) de succès, de hauts, de bas et d’excès en tous genres, retrouvons-nous à Cambrai le 20 octobre 1978.
Van Halen ouvre pour
Black Sabbath sur la tournée mondiale «
Never Say Die », une longue tournée qui s’étend de mai à décembre et qui s’avèrera être la dernière pour l’incarnation originelle de
Black Sabbath : Butler, Ward,
Iommi et Osbourne.
Ainsi, on oppose la jeunesse fougueuse « Van halenienne » à la fatigue «
Sabbathienne »…..
Never Say Die n’a pas fait l’unanimité chez les disquaires, alors que le premier
Van Halen explose et met en exergue les talents indiscutables Du jeune Eddie. La bande à
Iommi est donc reléguée au rang de « Has been » du Heavy
Metal et certains soirs,
Van Halen vole la vedette aux Sabs. Un magazine musical titre quelques jours après la prestation française des deux groupes : «
Black Sabbath est mort, vive
Van Halen ! « . C’est bon de rire un peu.
Non,
Black Sabbath n’était pas mort. Ronnie James
Dio illuminera la formation à plusieurs reprises,
Tony Martin ne déméritera pas et Osbourne reviendra pour quelques dates, puis définitivement tout en menant en parallèle le «
Blizzard of Oz ». Des erreurs de casting quand même, avec
Glenn Hughes qui n’avait rien à faire dans ce groupe…..On regrettera aussi les allées et venues de Ward, qu’une santé préoccupante empêchera de siéger au poste qui lui revenait de droit.
Retrouvons-nous le soir du 4 février 2017 à Birmingham.
Van Halen n’ouvre pas pour
Black Sabbath....Le trio Butler-
Iommi-Osbourne est tendu en ce début de soirée. This is
The End of
The End, la der des ders, probablement l’ultime fois ou
Black Sabbath se produira sur scène. Malheureusement,
Bill Ward ne sera pas du tout de la fête. On peut hurler, le dénoncer, le déplorer, mais c’est ainsi. C’est donc Clufetos qui se charge des tambours de guerre. On perd grandement au change : Un bûcheron en lieu et place d’un technicien…..
Triste, mais on fera avec !
Le rideau enflammé «
Black Sabbath » s’efface enfin, les trois fantastiques sont devant nous. Le bruit de la pluie, le son lointain d’une cloche…..Et c’est ma jeunesse qui défile : Le démon qui revient me chercher…..Pourquoi moi ? Des fées « bottées » qui dansent au milieu d’une poudre blanche comme neige, les cochons de la guerre qui viennent me hanter au-delà du mur de mon sommeil…..Au menu de cette soirée : dégustation de salade de rat, pendant que l’homme de fer déglingue une prostituée sous les yeux des petits enfants de la tombe..…Comment ne pas devenir dingue de ce groupe fabuleux ?
Clufetos fait le taf honnêtement, sans génie. On ne lui en demande pas plus, point barre. Pour le reste, on est toujours en 1978. Osbourne a toujours autant de mal à caler ses lignes de chant, mais il donne tout sans se ménager alors qu’on le croyait cramé à jamais. Butler fait toujours trembler la scène pendant "
War Pigs", qui veut rivaliser avec
Iommi sur les riffs over-distordus de "
Into the Void" ou encore du plus rare "Megalomania" ? A cet égard, on se demande bien ce que vient faire Adam Wakeman..…Ajouter des claviers aussi inutiles qu’inaudibles ? Seconder
Iommi en cas de défaillance ? C’est bon de rire encore un peu.
Ce double-live (comme au bon vieux temps des seventies) n’est pas une relecture du répertoire des sabs avec claviers rassurants et gros son « bodybuildé », mais un coup de savate sincère dans la tête des vieux :
Wake up ! Tout le Heavy
Metal est là, et pour l’éternité !
Alors, foncez chez votre disquaire pour acheter cette pépite live historique. A noter : livrés avec le DVD, les « angelic sessions » sont indispensables pour la version poignante de "
Changes". En rentrant, ne vous retournez pas car vous serez peut-être suivi…Faites un détour chez la fée clochette ou chez les « dirty women », oubliez la poudre blanche car c’est juste de la merde.
Alors, c’est fini ?
Jamais de la vie.
Never Say Die !
Clap clap clap ! Bravo mec. J'ai lu ta chro les larmes aux yeux. Hâte de l'acheter. NEVER SAY DIE !
Très belle analyse de ta part, de cette dernière pépite du Sab, qui restera à jamais parmi nos coeurs. J'ajouterais que le DVD aussi vaut sont pesant de cacahuètes.
Merci beaucoup :)
Merci pour cette super chronique pleine de sensibilité et vraiment bien écrite. Après cela, il semble évident qu'il faut se procurer cet album.
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