Cette année,
Neurotech a bouclé sa série des Decipher avec la sortie complète des trois volumes sous une seule et même compilation. Une collection généreuse pour tout fan qui se respecte, d’autant plus qu’elle est sortie gratuitement avec la mention name your price sur bandcamp, une bonne action pour un artiste qui ne se prend pas au sérieux malgré son succès certain sur la sphère cyber metal. Depuis, il s’est fait assez discret avant la sortie inattendue de ce qu’on peut considérer comme un cadeau de Noël «
The Elysian Symphony ».
Wulf nous propose un seul morceau représentatif de sa carrière. Ce n’est pas un single au vu de sa longueur (17 minutes) mais on peut tout à fait le voir comme une sorte d’EP, même s’il s’agit sans doute plus d’une sortie fantaisiste histoire de gâter tous ceux qui suivent l’artiste depuis toutes ces années.
Ceci dit, rien n’a été bâclé puisque les 17 minutes représentent l’ensemble des styles que
Neurotech s’est amusé à explorer : une sorte de mixture entre le cyber metal de « The Cyber Waltz », la pop atmosphérique du «
Decipher Vol.2 », et le côté épique de «
Blue Screen Planet ». On peut ajouter à cela un style plutôt nouveau dans la carrière de
Neurotech, à savoir l’ambient, puisque certains passages regorgent de moments purement ambiants dans lesquels l’auditeur a tout le loisir de s’envoler pour les nuages, comme le témoigne la pochette de Andrej Srebrnjak.
On pourrait même penser que ce «
The Elysian Symphony » se compose de plusieurs parties puisque nous pouvons entendre plusieurs coupures. Le temps de six minutes, on va de l’ambiant à quelque chose de plus énervé en passant par des moments plus atmosphériques où les sons électroniques et le piano mélancoliques mènent la danse. Les guitares et la batterie sont souvent en arrière plan, ce qui allège le côté purement metal mais ne l’efface pour autant. Certaines offensives sont bienvenues et on regrette l’absence de chant, qui aurait pu soulever certaines attaques de guitare et de batterie.
Cela étant passé, on se retrouve avec un des moments forts du titre avec un son plus sombre et une atmosphère qui aurait pu figurer dans un titre plus black metal. Des arpèges de piano, des chœurs et un rythme soutenu. Difficile parfois de trouver les guitares tant elles se retrouvent cachées par l’amas de claviers. Mais vu la beauté de ces derniers, on n’en voudra pas à Wulf qui joue véritablement sur les harmonies, les atmosphères et le son de son piano, une réelle marque de fabrique désormais.
Ceci dit, on perd rapidement le fil et même si plusieurs passages sont jolis, même si certains moments se répètent, le dénouement n’est pas si extraordinaire et les dernières minutes ont du mal à passer. Dans ce «
The Elysian Symphony », c’est la première partie la plus intéressante et on est donc moins ébloui dans la seconde. Une sortie intéressante donc, tout à fait satisfaisante, surtout faite pour montrer une nouvelle facette (la facette ambiante) mais pas faite pour ceux qui apprécient le côté tranchant et énergique de
Neurotech. Les autres, en revanche, auront l’occasion de voyager et de se laisser porter par les mélodies angéliques du roi du cyber pop metal.
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