Stigma

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17/20
Nom du groupe Neurotech
Nom de l'album Stigma
Type Album
Date de parution 08 Juin 2015
Style MusicalElectro Industriel
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Stigma
 03:38
2.
 Fear the Fear
 03:34
3.
 Of Adversity
 04:52
4.
 Built to Last
 06:14
5.
 A Graceful Light
 04:42
6.
 Brighten
 04:19
7.
 Through Hardships
 06:50
8.
 To Theta State
 11:25

Durée totale : 45:34

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Neurotech


Chronique @ Matai

20 Juin 2015

Neurotech évolue encore et encore, en se fichant complètement des codes

Wulf n'aura pas chômé dernièrement, enchaînant les compos, les expérimentations et les nouveautés. Il faut dire qu'il avait fait le pari de nous pondre un album complètement nouveau en octobre 2014, un "Infra VS Ultra" novateur et transcendant qui nous aura montré une autre facette du one-man band. A Noël dernier, les grands fans auront pu se délecter du deuxième volume de la série des "Symphony" (entamé en 2013 avec "The Elysian Symphony") grâce à un "Halcyon Symphony" délivrant 13 minutes de cyber space metal. Ce mois-ci, Wulf ne nous laisse pas bredouille puisqu'il revient avec un autre album, encore, sobrement appelé "Stigma".

La surprise ressentie sur "Infra VS Ultra" ne sera pas la même sur ce méfait puisque Neurotech continue sur sa lancée avec un cyber metal très influencé par la dance, la dream, le symphonique, l'atmosphérique et toutes les variantes de la pop (electro pop, future pop, synth pop...). Le changement de direction se fait de plus en plus ressentir à travers un metal de moins en moins metal et de plus en plus électronique. C'est un fait, Wulf nous balance encore une fois tout son talent dans la figure à coups de sons et de bidouilles de très grande qualité. L'aspect atmosphérique si caractéristique de la musique de Neurotech transparaît grâce à la réverbération et autres traitements du son. Les notes n'apparaissent jamais telles qu'elles le sont réellement et cela fait partie de la magie : tout s'étire et se dévoile au fur et à mesure des écoutes.

La pochette de l'album, très soft, dévoile parfaitement bien le contenu de l'album : nous avons droit à un contraste entre lumière/ténèbres, bon/mauvais, mélodie/brutalité. Le concept est alléchant, et bien connu de tous, mais Wulf semble avoir été trop vite avec la sortie de ce "Stigma" : les morceaux sont inégaux et la production pas aussi bonne que précédemment, si bien que l'auditeur peut avoir l'impression d'avoir à faire à une Face B de "Infra VS Ultra", composé de titres qui n'ont pas été choisis sur le moment. L'immersion n'est pas totalement au rendez-vous, les transitions entre les pistes sont maladroites et les mélodies ne sont pas aussi accrocheuses.

L'impression de continuité et de cohérence disparaît quelques peu, notamment en raison des guitares qui remplissent plus que jamais le vide. Si Wulf avait décidé de toutes les retirer, on y aurait vu que du feu, tant elles sont happées par la reverb et tous les sons composant l'album. Bon, on les entend, bien sûr, mais elles ne sortent pas du lot, elles ne se distinguent pas. Et Wulf semble n'avoir pris aucun risque avec ses riffs, tellement classiques et linéaires qu'ils en deviennent redondants. Même le mixage n'arrive pas à sauver les meubles.

Les vocaux aussi semblent avoir été touchés par un choix de mixage que l'on peut remettre en question : Wulf a de nouveau opté pour un chant clair truffé d'effets. Mais, la magie n'opère pas puisqu'il est littéralement sous-mixé, tant et si bien qu'il n'est pas toujours très audible. Il s'agit d'un réel point d'interrogation, puisqu'en général, on était habitué à un bon équilibre entre toutes les pistes. Le rythme, lui aussi, semble avoir été bouffé au passage. Les beats, kicks et consorts ne sont pas toujours bien mis en avant, notamment sur "Brighten"...

Dernier point négatif, car il faut bien tous les faire, les couplets et les refrains des morceaux ne semblent pas toujours très adaptés et cohérents. A croire que Wulf a pris un couplet par-ci pour l'assembler avec un refrain par-là, remodeler l'ensemble, et voir ce que ça pourrait donner. On le sent bien sur "Fear the Fear", il y a une cassure terrible dans l'enchaînement des parties, ou sur "Of Adversity", long à la détente.

Maintenant, mettons tous ces éléments de côté, oublions les problèmes de mixage, de vocaux, de guitares, de rythme, et de cohérence. Eh bien, il y a du bon, voire du très bon sur ce "Stigma". Si la déflagration de couleurs n'est pas aussi intense que sur "Infra VS Ultra", les émotions pas aussi puissantes, il y a cependant des morceaux qui valent le coup d'oreille. Certains sont très symphoniques et dynamiques, comme les terribles "Fear the Fear" et "Through Hardships", mêlant habilement les ténèbres et la lumière, ou "Of Adversity", très pop avec ces petits sons subtils. Ou encore "To Theta State", qui ravira les fans d'électro avec son côté psytrance et ses interludes symphoniques ambiantes. Ne recherchez pas du metal sur ce titre de onze minutes qui vous envoient quelque part, loin dans le futur.

Wulf fait de nouveau évoluer sa musique, en se fichant complètement des codes. Il fait selon ses envies, ses coups de coeur du moment, son humeur, et produit des albums qu'aucun groupe de metal n'a réalisés jusqu'à présent. Il ne faut pas se mentir : son mélange de trance, de cyber et de metal est très original, et ce "Stigma" fait bien l'affaire, en dépit de quelques faux-pas, qui pourraient d'ailleurs être pris pour des qualités selon les goûts de chacun. A vous de juger.

3 Commentaires

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Hathore - 20 Juin 2015: J'aime pas mettre de notes sur les albums, parce que je trouve ça trop compliqué de noté une oeuvre, ceci dit, le 14 est à mon sens bien gentil pour album de cet trempe. Après pour le reste tu connais mon avis. Je pense qu'il devrait commencer à assumer pleinement son style électro / symphonique et continuer dans ce sens. Il essaye de jongler avec un peu tout puis au final ça en devient presque fouillis. Après est-ce là le véritable pont entre metal et électro / sympho ? Affaire à suivre !
Daraconis - 20 Juin 2015: Je suis assez d'accord pour dire que l'aspect metal est presque de trop sur cet album, c'est un peu dommage car quand on voit des bombes comme to theta state je me demande ce que donne un album avec uniquement des compo de ce style
Celldweller55 - 20 Juin 2015: J'ai bien aimé Fear The Fear, le reste n'était pas à la hauteur des albums précédents. Surtout le génial Antagonist
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