The Dust and Darkness

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14/20
Nom du groupe Black Funeral
Nom de l'album The Dust and Darkness
Type EP
Date de parution 28 Septembre 2018
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Dankuis Daganzipas (Dark Earth)
 05:02
2.
 Alanni Goddess of the Underworld
 03:24
3.
 Chemosh of the Dust and Darkness
 03:43
4.
 Mistress of the Pit
 04:02

Durée totale : 16:11

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Black Funeral


Chronique @ Icare

29 Septembre 2018

The Dust and Darkness reste relativement facile d’accès dans la discographie du groupe

Les amateurs de black ambiant raw et sans concession connaissent bien Black Funeral. One man band originaire du Texas et officiant depuis 1993, l’entité maléfique emmenée par Nakhtya Nachttoter se distingue par la noirceur de sa musique, ses ambiances à couper au couteau et le côté très sataniste et ritualiste de son œuvre. Les enregistrements se suivent sans se ressembler, suivant les humeurs lunatiques du maître de cérémonie, ceci dit, d’une manière générale, si black ambiant rime parfois avec une version plus aérée voire atmosphérique de l’art noir qui se repose sur de longues plages instrumentales pour créer des ambiances mystérieuses et envoûtantes, le combo dont nous parlons est au contraire reconnu pour sa musique particulièrement primitive, claustrophobe et granitique qui lui vaut la reconnaissance de nombreux adorateurs de true black, courant originel auquel il empreinte d’ailleurs très largement. Vous voilà prévenus.

L’album de 2016, Ankou and the Death Fire, nous présentait un album étonnamment mélodique et aéré, l’influence musicale d’Azgorh, tête pensante de Drowning the Light et nouveau venu dans Black Funeral, se faisant largement ressentir. Deux ans plus tard, voici un nouvel EP qui sort sur Iron Bonehead Productions et qui propose un voyage thématique autour des rites mortuaires.
On reconnaît tout de suite le grain du groupe, avec ce son étouffé où se mêlent frappes lourdes et moribondes de batterie, guitares tronçonneuses et une voix toujours aussi putride, sorte de grognement étranglé et cruel qui n’a plus grand-chose d’humain. Ceci dit, l’ensemble est bien mieux produit et plus audible que par le passé, et The Dust and Darkness reste relativement facile d’accès dans la discographie du groupe, d'ailleurs, sous ce magma bouillonnant et incandescent de noirceur, on retrouve des mélodies bienvenues qui viennent aérer ce charnier auditif. Peut-être moins accrocheur et direct que Ankou and the Death Fire, plus true black dans l’âme, cet EP mêle habilement l’attachement de Michael W. Ford à un art noir habité et très sombre ainsi qu’à des harmonies discrètes mais bien présentes tout en créant une ambiance vraiment réussie. Les chants funéraires orientaux qui ouvrent Dankuis Daganzipas (Dark Earth) et les percussions tribales introductives d’Alanni nous font voyager, tandis que Mistress of the Pit, titre ambiant entièrement égrainé au clavier, vient clore ces seize petites minutes, diversifiant la palette musicale de Black Funeral et lui conférant une profondeur supplémentaire.
Pour le reste, on a une base true black assez classique, avec des guitares bourdonnantes mais bien audibles (ce riff et ce blast lourd typiquement darkthronien qui propulsent Alanni Goddess of the Underworld, l’entame de Chemosh of The Dust and Darkness), le tout éclaboussé par ces mélodies aux notes froides et belles aux relents finlandais. Un travail somme toute très honnête, qui décevra peut-être les amateurs des débuts plus crus du combo américain, mais qui parvient à trouver un bon équilibre entre ténèbres, horreur et lumière. Quoi qu’il en soit, vingt-cinq ans après ses débuts, Black Funeral poursuit imperturbablement la voie qu’il a lui-même tracée, sans se soucier des modes et des tendances, et s’il semble évoluer vers un black metal plus accessible et moins ésotérique, il ne s’en dirige pas moins inexorablement vers la destination ultime qu’il s’est imposée depuis ses débuts : la Mort

2 Commentaires

1 J'aime

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Groaw - 29 Septembre 2018:

Cette pochette, elle est juste spendide.

A écouter donc. Je ne suis pas forcément le plus connaisseur en black mais c'est un genre que j'apprécie bien donc ça mérite un petit coup d'oreille.

Merci pour l'écrit ;)

Ghul - 03 Octobre 2018:

Merci pour la chronique. Ce groupe vaut qu'on s'y intéresse si on aime vraiment le black metal, autant musicalement que spirituellement. Mention spéciale à la vision que Michael W. Ford possède de la spiritualité et de conceptes comme le chaos ou les entités en général. Le mec écrit des livres en même temps qu'il compose de la musique. Il y a donc de quoi susciter mon intérêt.

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