The Divine Art of Torture

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Necrophagia (USA-1)
Nom de l'album The Divine Art of Torture
Type Album
Date de parution 24 Fevrier 2003
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album80

Tracklist

1.
 Blaspheme the Body
 03:11
2.
 Upon Frayed Lips of Silence
 05:08
3.
 Parasite Eve
 03:23
4.
 Maim Attraction
 03:07
5.
 Rue Morgue Disciple
 02:46
6.
 The Sick Room
 04:00
7.
 Conjuring the Unnamable
 03:46
8.
 Flowers of Flesh and Blood
 04:39
9.
 The Divine Art of Torture
 03:12
10.
 Ze Do Caixão
 03:39

Durée totale : 36:51

Acheter cet album

 $14.95  21,22 €  17,98 €  £9.08  $31.94  11,42 €  10,33 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Necrophagia (USA-1)


Chronique @ TasteofEternity

18 Mars 2019

Gore Forever

La fin des 90’s fut d’une rare intensité pour l’ami Killjoy, tout d’abord Necrophagia reprenait vie et nous gratifiait d’un second album aussi inattendu que monstrueux, Holocausto de la Morte, agrémenté quelques mois plus tard du ep Black Blood Vomitorium. Entre les deux, le projet peut-être le plus ambitieux certainement le plus gore du groupe, la vidéo Through Eyes of the Dead sortit de sa tombe. La collaboration fructueuse avec Anton Crowley ne s’arrêtait pas là et donna naissance à toute une série de projets plus ou moins aboutis tels que Eibon, Viking Crown, Enoch, le lancement du label de Killjoy, Baphomet Records, puis tout s’effondra. Killjoy selon la version officielle pour des raisons d’incompatibilité de plannings, libéra Anton, et accueillit Frediablo (Wurdulak, Gorelord, Grimfist, Svartpest…) à bras ouverts, le nouveau venu se plaçant rapidement à la droite du Père, après la sortie du ep Cannibal Holocaust, ouvrant une nouvelle ère pour Necrophagia.

Le nouveau tandem décide de recruter du personnel de premier ordre dans les rangs norvégiens, la passion pour le Black Metal de Killjoy continuant de faire des ravages, quoi de mieux que d’embaucher deux frères pour assurer les guitares, Frediablo et Fug, à la basse j’appelle Iscariah (Immortal), à la batterie Titta Tani, et enfin aux claviers, et oui ils y passent tous, Mirai Kawashima (Sigh). Le nouveau Necrophagia se transforme en supergroupe : la Maison des Horreurs du metal extrême est prête à réouvrir ses portes. Bon quand on s’approche d’un peu plus près on retrouve quatre membres sur les six qui officient déjà dans Wurdulak, avec Killjoy, dont le premier album Ceremony in Flames est sorti en 2001, sur Baphomet Records, on part en confiance.

Que nous réserve ce nouvel opus ? Ce vaurien de Killjoy va-t-il nous ressortir le gros rouge qui tache, les tripes à la mode Caen, et ce bon vieux chant mâtiné à la gnôle d’antan ? Premier constat, The Divine Art of Torture permet de mesurer toute l’influence qu’a pu faire peser Anton Crowley sur Holocausto et Black Blood, adios le muddy death sorti en furie du bayou, la plaie s’est bel et bien nécrosée. Necrophagia retrouve une seconde jeunesse et reprend les hostilités à l’endroit où Season of the Dead les avait laissées. Bon gros sample d’avertissement des familles en ouverture de l’opener, un riff de guitare bien heavy et béton en mode axeman de l’enfer claqué par un Frediablo remonté, la voix cradingue de Killjoy qui s’éssaie depuis prés de deux décennies à trouver la tonalité du démon qui possède la petite Regan MacNeil, derrière l’instrumentation se met à groover, pour nous faire taper du pied et headbanger comme des damnés. Le son s’est bien épaissi depuis Season produisant un death metal rouleau compresseur qui préfère broyer son auditoire plutôt que de le persécuter à travers une pluie de blasts, et d’accélérations hystériques ; encore une fois, les riffs tourmentés et malsains sont soulignés avec insistance pour développer des atmosphères putrides, dont il se dégage un petit fumé unique, que même les pets de votre pote Roger au meilleur de sa forme n’égalent pas. L’ensemble sonne gras et dégouline de bidoche faisandée sécrétant un liquide pestilentiel que le Père Killjoy s’empresse d’enfermer dans des mélodies nauséabondes.

Passons au point qui pourrait contrarier cette bonne humeur matinale, le rôle des claviers arrive-t-il à se fondre dans l’ensemble sans le dénaturer ? Personnellement, les samples suffisaient amplement pour moi, maintenant en s’associant avec une pointure comme Kawashima qui maîtrise à la perfection son instrument mais dans un autre registre, celui de Sigh, on pouvait craindre un apport contrasté qui jure avec l’ensemble. Il n’en est rien, le rôle des claviers reste un renfort des guitares, apportant une touche encore plus malsaine que le death metal a tendance à laisser sur le bord de la route. Finalement c’était peut-être exactement ce qu’il fallait au groupe pour conserver son aura de maître de l’Horror Death Metal.

Les dix titres s’enchainent sans coup férir aussi discret et compacte qu’un bon gros pavé ensanglanté dans la mare. Le tout étant estampillé made in Europe, puisque produit en Norvège, vu le line-up, et les attaches de Killjoy avec ce pays, rien d’étonnant, et sorti sur le label français Season of Mist.

En définitive, Necrophagia se relance de la plus belle des façons, prouvant que Killjoy sait toujours aussi bien s’entourer et produire un metal de la mort qui sent bon la charogne en décomposition avancée.

In Goring Memory of Kill "fuckin" Joy

Question qui tue : quel était le groupe de black préféré de Killjoy ?


0 Commentaire

3 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire