Cet ep sorti en 2000 fut en réalité enregistré à la suite d’
Holocausto de la Morte, quatre mois après pour être précis en octobre 1998. Il est évidemment dans la droite lignée de l’album, et des sessions d’enregistrement effectuées à la Nouvelle Orléans sous la houlette de Keith Falgout, connu pour ses travaux avec
Acid Bath,
Crowbar et
Master notamment. Une légère différence saute aux oreilles dés les premières secondes, le son moins baveux tant au niveau du grain des guitares que de la voix, favorisant le retour de l’aspect metal pour renforcer le côté horror, qui a fait la marque de fabrique de la bande à
Killjoy. Ces quatres titres sont d’une redoutable efficacité et s’enchainent sans coup férir.
On retrouve les ingrédients habituels, samples en ouverture de films cultissimes de Lucio Fulci et Sam Raimi, attaques à la guitares, riffing alternant astucieusement entre ralentissements malsains et accélérations foudroyantes, qui sans être bordéliques, assènent de violents assauts à l’auditeur.
Killjoy continue de chanter de sa voix mélodieuse, la gorge tranchée, la bouche pleine de vers rampant à l’intérieur, et de mouches pondant sans retenue. La recette est affinée pour un impact vraiment total. On retiendra en particulier, les variations soignées sur l’opener évitant l’écueil d’asséner le même riff cinq minutes du long, tout en distillant une atmosphère déliquescente à souhait ; les breaks qui plombent sur le deuxième morceau tout en offrant de belles accélérations en mode retour de flamme. Le gore
Metal de Necrophagia devient plus véloce et s’enrichit pour frapper fort là où il faut, peu importe que cela soit en-dessous de la ceinture. L’ultime morceau verse dans un ambient horrifique qui casse l’élan des 3 premiers titres. Certes ce dernier propose une autre vision mais avec du recul il aurait été plus à sa place en intro ou en intermède, pour faire respirer l’auditeur, qui là pour le coup arrive chauffer à blanc et tombe sur un os.
Un ep qui finalise un album démentiel, et signe un retour en force inattendu d’une légende de l’underground.
In Goring Memory of
Kill"fuckin"Joy
Question qui tue : quel est le nom de l’ultime fan de Necrophagia, extérieur au groupe et dans les 90’s, au point de maintenir vivant le souvenir du groupe dans les ressorts de la mémoire collective ?
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