The Distance to Here

Liste des groupes Grunge Live The Distance to Here
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Live
Nom de l'album The Distance to Here
Type Album
Date de parution 1999
Produit par Jerry Harrison
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1. The Dolphin's Cry
2. The Distance
3. Sparkle
4. Run to the Water
5. Sun
6. Voodoo Lady
7. Where Fishes Go
8. Face and Ghost
9. Feel the Quiet River Rage
10. Meltdown
11. They Stood Up for Love
12. We Walk in the Dream
13. Dance with You

Acheter cet album

 $5.99  9,10 €  7,93 €  £11.76  $14.85  10,67 €  8,74 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Live


Chronique @ Hacktivist

13 Avril 2014

Live délivre un album aéré, plus pop voire très prévisible qui semble ne pas faire l'unanimité.

Si les auditeurs avaient pu être totalement désarçonnés par un "Secret Samadhi" assez difficile d'accès mais qui se voulait malgré tout plus créatif voire étonnant que les productions précédentes, proposant alors un univers oriental peu commun car mêlé à du grunge, il reste cependant peu d'espoir quant à un éventuel retour aux sources. Les déçus de la première heure ne manqueront pas de nous le faire savoir à l'écoute de ce nouveau méfait, cherchant systématiquement les recettes et les mélanges les plus convenus qu'il puisse exister dans ce dénommé "The Distance to Here". La remarque peut être à présent unanime : nous sommes donc bien loin des bijoux rock alternatif et du son saturé proposé par "Throwing Copper" - cinq ans après sa sortie.

La production, généralement très (trop) clean reste pourtant signé Radioactive Records et pour ce cinquième album (en comptant l'essai délivré en 1989 lorsque le quatuor se nommait Public Affection) - Live a de nouveau fait appel au producteur Jerry Harrison qui les avait soutenus sur le très spirituel "Mental Jewelry" en 1991 mais aussi sur "Throwing Copper". A noter aussi la présence du frère de Ed Kowalczyk, Adam, officiant à la gratte auprès de ce dernier, en plus de Chad Taylor ainsi que d'un second guest, Christopher Thorn (l'un des fondateurs du groupe Blind Melon).

Notamment enregistré au célèbre studio The Village ayant déjà accueilli Smashing Pumpkins, Johnny Cash et bon nombre d'artistes issus du mouvement blues/jazz pour n'en citer que quelques-uns, "The Distance to Here" nous propose parfois un assemblage pop/jazz comme c'est le cas sur "Voodoo Lady" et "They Stood Up for Love". Le premier cité étant une exception à la règle de cet album, à savoir qu'on y découvre des mélodies pour le moins intéressantes, avec des guitares presque lourdes et une montée en puissance hard-rock cependant mesuré sur les refrains. Convaincu que "They Stood Up for Love" pourrait être considéré comme une véritable source d'optimisme à l'énergie bien marquée, le côté old-school des claviers et la transformation de Ed en un jazzman exerçant le swing avec brio forgeant plus généralement, le nouveau style des Américains, bien plus accessible (et pop dans ce cas).

Alors évidemment, certains éléments sont bon à prendre sur ce nouveau Live mais de nombreux morceaux sont, soit assez dispensables ("Sun" - "Sparkle" ou "Where Fishes Go" par exemple) - parfois trop dérangeants (l'effet électronique rendant la voix de Ed un peu déformé présent à 02:47 sur "Face and Ghost (The Children's Song)" pouvant gêner) ou bien trop éloignés de la grande époque à succès du quatuor 1991-1994. Mais d'un autre côté, lorsque les guitares font véritablement leur apparition et que les mélodies rappellent les beaux moments de nostalgie vécus sur les premiers travaux, on en reste très impressionné comme pour le cas de la très réussie "Meltdown" semblant même hors contexte (du fait qu'elle ne soit pas au niveau des autres morceaux proposés, ne sonnant pas de la même façon).

Sans parler de "The Distance" - une piste ô combien marquante. Passer outre ce titre serait donc une abomination sur un tel album où l'on accuse pourtant le manque d'expression d'une bonne moitié des morceaux. Il faut dire que les graves de Kowalczyk font leur intervention en force dès l'intro avec ce côté bluesy-groovy en arrière-plan, un grain de voix toujours un peu orientalisée sur tout le long, des aiguës caressant les mélodies sur les refrains et ce clavecin très appréciable rappelant la musique baroque... La magie Live opère une nouvelle fois. On dit aussi que s'assemblent, les morceaux qui se ressemblent. Et, dans le cas de la série "The Dolphin's Cry" / "Run to the Water" - cela demeure une évidence. Les guitares pleurent et sentent bon le blues sur "TDC" puis notre vocaliste continue son ascension en offrant les mêmes ouvertures au niveau du refrain que sur "Run to the Water".

Autre déception : le titre "Deeper" dont la formation n'a pas souhaité intégrer dans la tracklist, mais le faire figurer comme simple piste bonus. Ce qui est fort dommage vu le poids qu'il représente, dû aux ambiances, aux rythmes purement orientaux qui sont mis en avant (sans doute un renvoi à "Secret Samadhi"). Mais preuve que le grunge oriental existe bel et bien et que le Seattle Sound en général, sait faire preuve d'une grande originalité, pour systématiquement apporter quelque chose de nouveau sur la scène.

Ayant toujours été assez proche de Smashing Pumpkins dans le style et dans ce genre de voix très spéciale, cette fois-ci, Live délivre là un album aéré, pop voire très prévisible qui semble ne pas faire l'unanimité même si certains hits sauvent vraiment ce "The Distance to Here". Finalement, à force de sortir de nouvelles productions situées à mi-chemin entre le bon et le moins bon, notre esprit lui, commence à fortement regretter "Throwing Copper" conduisant presque l'auditeur à faire abstraction de toutes les pièces ou publications qui s'en sont suivis depuis 94'.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire