Birds of Pray

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17/20
Nom du groupe Live
Nom de l'album Birds of Pray
Type Album
Date de parution 20 Mai 2003
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Heaven
2. She
3. The Sanctity of Dreams
4. Run Away
5. Life Marches On
6. Like I Do
7. Sweet Release
8. Every Time I See Your Face
9. Lighthouse
10. River Town
11. Out to Dry
12. Bring the People Together
13. What Are We Fighting for

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Live


Chronique @ Hacktivist

16 Avril 2014

Le Live que l'on connaissait n'est après tout, plus qu'un vaste souvenir.

Par crainte de ne s'en tenir qu'à la période à succès de Live située au début-milieu des 90's (globalement) alors que ces membres n'auront que très peu de chances d'égaler un jour leurs anciennes productions voire de composer comme au temps jadis, ouvrons à présent un nouveau chapitre. Les années 00' auront donc eu l'effet escompté, autrement dit, les auditeurs avaient pu découvrir un changement de style radical sur "V" en 2001 (même si celui-ci demeurait purement expérimental) avec une certaine évolution en matière de modernité qui s'en était suivie par des sons rap/rock bien classe et une panoplie de guest très sélect' (Tricky, Adam Duritz notamment).

Mais sur ce nouveau méfait, le combo ira bien plus loin que ce que pouvait proposer "The Distance to Here" en terme de structures pop. Ici, on y retrouve essentiellement des morceaux de power-pop lumineux, tentant même pour certains d'offrir quelque chose de nouveau (sans réel succès pour la majorité des titres). Par exemple, "Bring the People Together" est d'une banalité affligeante, d'un ennui profond, tout comme "What Are We Fighting For?" où l'on nous fait presque croire à la fin du titre (cf. 02:27) mais les mélodies pauvres et dénuées d'énergie, refont vite surface au grand déplaisir des fans historiques du quatuor (certains suivant tout de même le groupe depuis 1991).

A tel point que l'on est même en droit de se poser des questions quant à l'identité de Live. Qu'en reste-il finalement ? Un combo grunge, officiant depuis maintenant plus de quinze ans dans le même genre, qui, après avoir sorti de grands albums forçant le respect tels que "Throwing Copper" ou bien le plus difficile d'accès mais néanmoins intéressant "Secret Samadhi" (surtout en terme de ventes pour ce dernier) se transforme en une vulgaire onde radiophonique, doté de sons accessibles et surtout très populaires (la dansante "Out to Dry" surfe explicitement sur la mode électro-pop actuelle). Les ballades, n'ont au passage, plus rien à voir avec ce qui était connu auparavant mis à part que ce "Birds of Pray" en compte plus de la moitié. Cependant, il est vrai que Live sait encore créer des classiques, des hits pour ses fans, comme en témoigne la très sympathique "Heaven" et ces guitares qui interviennent aux passages les plus opportuns, capables de déclencher une magie peu singulière (à partir de 01:43) et dans une moindre mesure, "Run Away" qui tente de tirer son épingle du jeu avec ces arrangements mélodiques satisfaisants et ces petits solos bluesy agréables.

En outre, couper cet opus à la septième piste et donc compiler les meilleurs morceaux en une seule production (c'est-à-dire un EP) aurait pu s'avérer plus judicieux plutôt que de repasser milles fois les mêmes titres, quitte à s'essouffler ou se retrouver en panne d'inspiration. On ne peut donc pas nier que ce full-length est beaucoup moins défendable que tout le reste du passé discographique du combo, mais "Birds of Pray" contient cependant quelques très bonnes choses. Il y a tout d'abord "She" - un titre direct, efficace, très rock et surtout, l'alternance entre les aiguës et les graves de Ed Kowalczyk qui continue à faire des ravages suivi de près par la très énergique "Like I Do" où notre vocaliste s'est rarement senti aussi déterminé avec des instants bien poignants, entraînants et un rythme qui ira en augmentant son intensité via les frappes déchaînés du batteur Chad Gracey. Les couplets groovy de "The Sanctity of Dreams" fonctionneront très bien aussi, bien que le reste du morceau ne soit rien d'autre qu'une forme de rock mélodique de base qui fait son effet.

Question de logique, les Américains de Live ont de nouveau choisi de s'orienter vers le studio The Village (après y être passé sur "The Distance to Here") pour enregistrer, on peut le dire, leur plus mauvais méfait depuis au moins l'époque Public Affection dans les 80's (c'est dire). Il fallait cependant s'en douter avec l'allure générale prise par cet artwork et peut-être aussi du fait du producteur Jim Wirt (Hoobastank, Incubus...). Quoi qu'il en soit, des titres tels que "Life Marches On" ou "Sweet Release" - fourrés d'éléments acoustiques et de bonne volonté restent bien évidemment de bonne facture pour ne rien avoir à redire mais pour du Live, cela est tout de même peu satisfaisant.

Par le passé, on a pu les comparer à des sous-U2 sur "The Distance to Here" voire leur reprocher d'être trop proche de Smashing Pumpkins musicalement, mais jamais ils n'ont atteint un degré aussi décevant, médiocre. Un air de déjà vu se fait très largement sentir sur ce "Birds of Pray" et seules les mauvaises langues tenteront tant bien que mal de le défendre même si le Live que l'on connaissait n'est après tout, plus qu'un vaste souvenir. On ne peut malgré tout, que s'en contenter et garder à l'esprit les quelques bons morceaux à sauver ("She" ou "Like I Do" par exemple).

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