Mental Jewelry

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15/20
Nom du groupe Live
Nom de l'album Mental Jewelry
Type Album
Date de parution 31 Décembre 1991
Produit par Jerry Harrison
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Pain Lies on the Riverside
2. Operation Spirit (The Tyranny of Tradition)
3. The Beauty of Gray
4. Brothers Unaware
5. Tired of "Me"
6. Mirror Song
7. Waterboy
8. Take My Anthem
9. You Are the World
10. Good Pain
11. Mother Earth Is a Vicious Crowd
12. 10,000 Years (Peace Is Now)

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Live


Chronique @ Hacktivist

08 Janvier 2014

Spirituel et expérimental (seulement à demi-mesure pour ce dernier).

Parfois, un simple coup d'œil sur l'artwork permet de préciser la direction musicale prise par un artiste par ce qu'il nous évoque ou représente précisément. 1991 : après plusieurs concerts sur la scène locale new-yorkaise et deux productions délivrées sous le nom de Public Affection, respectivement sorties en 1989 puis en 1990, Live signe son premier contrat avec un grand label nommé Radioactive Records. Leur style est invraisemblablement différent du reste de la scène grunge de Seattle et ce "Mental Jewelry" ne manquera pas de le faire savoir.

S'il fallait à tout prix relier un morceau à la pochette dans des tons, des couleurs et une veine très spirituelle, ça serait sans nul doute avec le succès opéré par le single "Operation Spirit (The Tyranny of Tradition)". À l'image de l'illustration, le titre renvoie donc à un aspect très spirituel et propose des sons introspectifs (structuré comme une ballade) et on s'imagine tout de suite une sorte de rite, de procession, de pratique culturelle en train de se dérouler. Le groove s'est quant à lui, davantage affirmé que sur "The Death of a Dictionary" et le break présent (cf. 02:10) ne fera qu'augmenter l'intensité du titre, montant en puissance avec la voix de Ed Kowalczyk de plus en plus éraillée pour reprendre de plus belle. De même, "Pain Lies on The Riverside" pourrait tout à fait s'adresser, dans quelques années, à tous les nostalgiques par son chant de toute beauté, mélancolique à souhait ainsi qu'à son instrumentation groovy. L'intro de "The Beauty of Gray" - très rythmée par les percussions, donnant même une dynamique particulière au titre est également à retenir dans cet album comme certaines paroles qui restent très vite en tête (« This is not a black and white world »).

Ainsi, l'album se veut assez introspectif et mise beaucoup sur la spiritualité de ses compositions et de ses diverses ambiances. De nombreux morceaux sont d'ailleurs basés sur les écrits du philosophe Indien Jiddu Krishnamurti (décédé un an avant la formation de Public Affection, soit en 1986). C'est ce qui pourrait d'ailleurs faire la richesse (d'un point de vue des thèmes) de cet opus. C'est donc en ce sens, que cet essai est susceptible d'être décrit comme expérimental et ce, même si la majeure partie de sa tracklist est orientée grunge avec certes, quelques touches d'originalité. Aussi, "Take My Anthem" pourrait justement se révéler innovatrice dans le sens où l'instrumentation et le phrasé du vocaliste se fait dans une approche plus jazzy.

Live nous propose donc un ensemble cohérent, où le chant semble avoir pris plus d'assurance et ayant réussi à trouver son propre style. Néanmoins, il est à noter que le morceau "Good Pain" (aussi présent sur le EP "Four Songs" sorti quelques mois avant cet opus) se veut moins intense que période Public Affection. Pour cause, les sons et la voix se perçoivent mieux, le clavier est laissé à l'abandon tandis que le contour semble nettement plus lisse, moins crade. Du côté des points faibles, la seconde partie de l'album (à partir de la neuvième piste) est marquée par une perte d'efficacité, commençant à s'essouffler en enchaînant des titres assez communs et donc peu intéressants comme "You Are the World" ou encore "Mother Earth Is a Vicious Crowd". Ce qui évidemment, contraste avec l'entêtante "Waterboy" (possédant des refrains très dansants) ou avec l'efficacité de "Brothers Unaware" par exemple.

Lorsque l'on pouvait encore se plaindre des compositions un peu plates de Public Affection, le début de l'ère Live, symbolisée par l'EP "Four Song" et donc par "Mental Jewelry" auront su donner de nouvelles pistes de progrès, et non des moindres. Les textes se veulent bien plus riches tandis que l'on pourrait aussi qualifier cet opus de spirituel et d'expérimental (seulement à demi-mesure pour ce dernier). Produit par Jerry Harrison, ce premier album du quatuor américain Live nous livre d'ores et déjà une belle part de nouveauté à l'intérieur du genre grunge et permet au groupe de se démarquer davantage.

1 Commentaire

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Minux58 - 21 Janvier 2018:

Ce commentaire confirme le sentiment d'avoir récemment découvert un excellent groupe dont je possède 2 albums et je vais donc compléter ma collection. Merci. Pascal de Lille

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