The Arcane Odyssey

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18/20
Nom du groupe Sear Bliss
Nom de l'album The Arcane Odyssey
Type Album
Date de parution 24 Septembre 2007
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album66

Tracklist

1.
 Blood on the Milky Way
 08:06
2.
 A Deathly Illusion
 06:19
3.
 Lost and Not Found
 05:18
4.
 Thorns of Deception
 04:01
5.
 The Venomous Grace
 04:44
6.
 Omen of Doom
 05:35
7.
 Somewhere
 09:16
8.
 Path to the Motherland
 04:18

Durée totale : 47:37

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Sear Bliss


Chronique @ AlonewithL

01 Fevrier 2011

De l’épique, on passe désormais à la féerie

« Sear Bliss » n’est décidément pas un groupe comme les autres. Peu connaissent encore cette formation venue de Hongrie, officiant dans un black metal des plus atypiques; croisement de black pagan et de black symphonique. La bande dirigée par András Nagy a soudainement envie d’explorer le cosmos. Encore un changement de line up aussi, suite au 2ème départ du guitariste Csaba Csejtey, qui sera remplacé par Péter Kovács.
Après signature chez le très important label Candlelight Records, indice de consécration, le groupe engendre un sixième album. On constatait déjà une mutation dans le style musical de « Sear Bliss », au travers du précédent album de 2004. « Glory and Perdition » n’avait plus grand-chose de symphonique. Les claviers ne dirigeaient plus le mouvement. La créature était alors entrée en phase de mutation, pour ensuite aboutir à l’ultime que sera « The Arcane Odyssey ». De l’épique, on passe désormais à la féerie.
L’œuvre est telle une nébuleuse, un cheminement loin par delà la voûte céleste. « Sear Bliss » sera vraiment monté au plus haut dans les étoiles.

« Blood on the Wilky Way » offre en ouverture l’illusion d’un ciel nocturne étoilé, vite gagnée par une mise en marche implacable de la batterie et des guitares. Un titre puissant, aux riffs irrésistibles, sans toutefois en tirer des marques de violence dans la frénésie des guitares. En cela, il se rapproche beaucoup de son suivant « A Deathly Illusion », un morceau proposant un black atmosphérique excellentissime, avec une superbe entame. Ici l’espace s’ouvre littéralement à l’auditeur. La charme sera rompu progressivement sur la fin par le grésillement sec des guitares, qui se répondent l’une à l’autre.

« The Venemous Grace » s’emploi également d’une entame atmosphérique. La sensation d’absolue tranquillité de la première minute se fera prendre le pas par un riff abrupte et tanguant.
Moins nerveux toutefois dans son approche que le corrosif « Thorns of Deception » ou « Somewhere ». Titres tirant davantage dans l’authenticité du black metal, passant des moments transis à de brutales accélérations de rythme avec une batterie sous blast. Cela permettra également au batteur Zoltán Schönberger de s’illustrer un peu plus. « Somewhere » n’échappera pas à la réalité de cet album. A savoir, l’existence de longs breaks, souvent à la guitare acoustique, amenant une touche progressive. Attention, concernant ce titre. Il faudra faire impasse au-delà des 7 minutes de la piste. Les deux dernières minutes ne comporteront qu’un silence égal au vide spatial. Sans doute estimé comme un meilleur moyen pour appréhender l’étrange black folklorique de « Path to the Motherland ». Une place est alors faite aux instruments traditionnels des pays de l’est, que sont notamment la kobza (instrument à cordes) ou le kaval (flûte). Morceau qui remettra certainement les pieds à terre après l’écoute des ses précédents.
Dans les instruments singuliers, bien entendu, on retrouve le trombone de Zoltán Pál, et les sonorités de cuivre, qui font la marque de fabrique, l‘essence même de « Sear Bliss ». Ils auront coutumièrement leur instant prédéfini, sublimant à chaque fois les pistes.

Dans l’immersion la plus totale, dans la plus intense obscurité, « Omen of Doom » et « Lost and Not Found » iront de leur imposante mélancolie, brulés, carbonisés par la voix de András Nagy. A la différence du doomesque, pendulaire et très accessible « Lost and Not Found », le tempo de « Omen of Doom » ne sera pas en permanence plombée. On pourra y retrouver changements de rythme et blasts, rendant le morceau tout aussi solide que plus attirant.

Encensé par la critique, « The Arcane Odyssey » est indéniablement l’un des meilleurs albums de « Sear Bliss ». Osons même le mot en disant que celui-ci est un « chef d’oeuvre », bien différent cependant à ce qu’avait fait antérieurement la formation. Le black metal déjà spécifique de « Sear Bliss », se pare d’influences atmosphériques et progressives.
Chaque piste est à explorer, passant de la plus noire obscurité, à la lumière étincelante des étoiles.

17/20

17 Commentaires

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jocemcmxcix - 11 Mars 2012: Je ne connaissais pas ce groupe...lacune ! On sent dés le début d'écoute d'un morceau ou d'un autre que la personnalité est forte, l'atmosphère intense ! Et les cuivres ! (Un morceau du groupe Order of the Ebon Hand enchaîne ni vu ni connu un solo de guitare avec un de saxo, j'avais envie de retrouver cette sensation !) Conclusion : je viens de commander cet album !
AlonewithL - 12 Mars 2012: Très bon choix!
Icare - 14 Septembre 2012: Un superbe voyage auquel nous convient les Hongrois... A la fois lourd et aérien, opaque et lumineux, angoissant et onirique... La musique semble simple tellement tout s'enchaîne parfaitement, mais il n'en est rien, et c'est encore une fois un beau tour de force de la part de Sear Bliss qui parvient décidément à tisser son univers cosmique et majestueux quelque part entre black, doom et atmos'...

Merci pour cette belle chronique qui retranscrit bien la pépite!
Insmomnium - 18 Septembre 2015: Un mot: magnifique.
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