Tout est allé très vite pour le sextet italien
Ancient Bards qui, un an seulement après sa formation en 2007, a livré une première démo autoproduite contenant quatre titres qui seront repris sur ce premier album. Le potentiel du jeune groupe ne tarde pas à être repéré par l'écurie
Limb Music, spécialisée dans le power metal qui les fait signer pour un premier album en 2010.
Ainsi arrive "The Alliance Of
Kings", première réalisation du groupe, justement sous-titrée "
The Black Crystal
Sword Saga Pt. 1". En effet, poursuivant sur le thème de leur démo,
Ancient Bards expose ici une histoire d'heroic fantasy que le groupe a lui-même imaginée (toutes les paroles sont signées du claviériste Daniele Mazza), traitant de l'épée de cristal noir, un artefact surpuissant dont la découverte par le sorcier maléfique Sendor menace la paix des quatre royaumes.
Après un prélude narré à la manière d'un
Rhapsody (dont l'influence ne s'arrêtera pas là) et introduisant l'histoire, le premier titre "The Birth of
Evil", nous plonge directement dans l'ambiance. Un titre assez speed, puissant, dont le refrain très power crée un contraste intéressant. Tant dans les guitares que dans les claviers, le rapprochement avec
Rhapsody semble assez évident, l'influence du mastodonte italien sur un jeune groupe compatriote n'étant finalement en rien une surprise. D'autres titres au tempo élevé, accélérant la cadence au bon moment, garniront cet album tels les très bons "Only the
Brave" ou "
Frozen Mind".
Mais la principale source d'originalité d'
Ancient Bards, lui évitant d'être une pâle copie de son aîné reste sa vocaliste. D'une part, les chanteuses ne sont pas légion dans le genre, d'autre part le timbre de
Sara Squadrani est pour le moins particulier. Assurant avec vigueur les parties basses, elle s'éraille dans les aigus, manquant peut-être d'une certaine maîtrise par moments mais présentant l'avantage considérable d'être aisément reconnaissable.
Si la première partie de l'album contient des titres directs, courts et percutants, à partir de l'instrumental "
Nightfall In Icy
Forest" on a droit à des morceaux plus longs et majestueux, dans la grande tradition power symphonique (pour ne pas dire dans la grande tradition rhapsodienne). Citons alors "Daltor The Dragonhunter" et ses claviers très bien sentis, créant une ambiance épique assez prenante ou encore le final "Faithfull To
Destiny", solennel et poignant, tous servis par une production impeccable, offrant un son clair et puissant.
Le sextet italien livre donc un premier album plus que convaincant. Bien qu'il n'arrive pas à se libérer totalement de la référence
Rhapsody, il ne tombe résolument pas dans le plagiat bas de gamme, aidé par la qualité des ses compositions et une vocaliste atypique. Un album à conseiller donc à tous les fans de
Rhapsody, évidemment, mais aux fans de power symphonique/épique en général.
Merci.
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