Liste des groupes Doom Funéraire Esoteric (UK) Subconscious Dissolution into the Continuum

Le retour de ces doomers anglais après plusieurs années d’absence. Un nouvel album de quatre titres pour près d’une heure de dépression chronique. Si ça ne fait pas du bien ça ne peut pas faire que du mal. Une chose doit être bien clair avec cet album, on reste dans la continuité du dernier mini. Désormais, il n’y aura plus de pavé à la fois cosmique flippant et de torture sonore ambiguë.

Le problème avec ce genre de disque, c’est qu’on a finalement pas grand-chose à dire. Mis à part, que Esoteric nous délivre un doom plus conventionnel que par le passé, il le fait toujours aussi bien et puis c’est conventionnel pour du doom, ce n’est pas rien, non mais, sans blague !!! La démarche reste donc identique musicalement par rapport au dernier enregistrement à plus de cinq ans. Esoteric a dû faire un choix et manifestement, le groupe a décidé de rester dans la continuité (d’où le titre). Peut-être même que cet album a accouché dans la douleur tant que cela peut paraître étrange de sortir un album aussi calibré et humble par rapport au style alors que les deux premiers disques étaient largement plus iconoclastes. Et c’est là, le sentiment que l’on peut ressentir à l’écoute de cet album, certes plus cadré et moins évasif, mais doté d’une aura crépusculaire plus puissante, il me semble, que « Metamorphogenesis ».
Les titres sont toujours aussi longs, cependant l’album se termine par une pièce ambiante des plus malsaines, l’un des titres des plus oppressant du groupe peut-on se risquer…
La force de ce disque, c’est son côté nihiliste envers sa propre musique, c’est à croire que Esoteric fait une musique qui ne plait pas vraiment au groupe lui-même, mais destiné à une plus large écoute (dans le milieu extrême, faut voir) et que cela lui permet d’aller plus loin dans sa névrose.

Au final, « Subconscious Dissolution into the Continuum » est un album qui s’apprécie plus pour son histoire (sans doute fausse), son image qui se renvoie comme un miroir malsain que par son contenu.
Esoteric est définitivement un groupe culte.

Totalement conquis par l'album "Metamorphogenesis", notamment par le premier de ses trois morceaux, d'une indicible violence comme jamais encore je n'en avais pris dans la pomme (malgré ma collection de True BM bien méchant), ESOTERIC fut une révélation et un choc.

L'acquisition de l'opus suivant "Subconscious…" ne m'a vraiment pas déçu. Certes moins brutal, et effectivement plus calibré que les réalisations précédentes, ce dernier album est néanmoins plus sombre, plus Funeral Black, tant par la voix que par les mélodies. À ce sujet, si vous êtes en grosse déprime, je vous déconseille fortement la piste deux, car les trois premières minutes (absolument grandioses au demeurant) ont de quoi tirer les larmes y compris à l'amateur de Black et de Doom aguerri. La souffrance ne s'arrête pas pour autant, le rythme lançinant de la basse vient éteindre avec majesté ce départ pour entamer une grande chute dans un immense abîme de désespoir. Si vous avez survécu, le troisième morceau, franchement lugubre, vous en colle une grosse couche de plus.

C'est absolument magnifique, le son est bon, quoique moins oppressant que le deuxième album de Forgotten Tomb (que votre serviteur vous recommande totalement).

Une écoute qui ne peut laisser indifférent, un monument de métal agressif, à réserver aux aguerris des ambiances suffoquantes.