Avec son premier album sorti en
1994,
Bal Sagoth posait déjà les bases d'un Black / Death symphonique des plus originaux. Cette fois, avec
Starfire Burning Upon the Ice-Veiled Throne of Ultima Thule (1996), non seulement le groupe bat le record du titre d'album le plus long, mais il sort surtout son chef d’œuvre incontesté à ce jour.
Le Black
Metal symphonique a éclaté à la face du monde métallique avec In The
Nightside Eclipse d’
Emperor, mais pour le moment le style n’en est qu’à ses balbutiements, des formations comme
Dimmu Borgir ou
Gehenna proposent un Black où le clavier est très présent mais sans véritables structures symphoniques. Les anglais vont proposer avec Starfire
Burning... un album qui va permettre un grand bon en avant dans le style, le clavier ne se contentant plus ici d’un simple accompagnement, mais devient partie intégrante du morceau, un peu à la façon d’
Arcturus mais avec un côté un peu moins cosmique mais plus batailleur.
Dès l'intro, Starfire
Burning donne le ton, imposant ses parties de clavier puissantes et grandiloquentes, qui invitent à suivre
Bal Sagoth au cœur de ses batailles épiques ! Mais, bien que le synthé soit omniprésent, ce dernier ne couvre pas le reste de la musique, évitant le piège trop souvent rencontré chez les formations Black
Metal de l'époque.
De plus, les compositions gagnent en cohérence et en puissance, à l'image du somptueux As The
Vortex Illumines The Chrystallines Walls Of Kor-Avul-Thaa, où les riffs se veulent à la fois plus compacts et plus subtils, bénéficiant enfin d'un son à la hauteur du talent du combo britannique. Et que dire du superbe titre
Starfire Burning Upon the Ice-Veiled Throne of Ultima Thule ? On s’y croirait : perdu et se vidant de notre sang au milieu de la neige et du vent,
Thule le royaume des glaces se révèle enfin à nous… Il règne sur ce disque une telle symbiose entre paroles et musique que ces dernières sont primordiales et aident à faire rentrer l’auditeur dans le concept.
Le chant de
Lord Byron lui aussi, a évolué pour coller au mieux à la dimension épique des anglais, ainsi on peut retrouver régulièrement des parties de narration bien senties entre des parties plus brutales. Les frères Maudling ont trouvé ici une inspiration sans précédent et se sont surpassés pour mettre en valeur les superbes textes de
Lord Byron, la consultation du livret est à ce titre un pur régal.
Chaque morceau dégage donc un pouvoir symphonique et guerrier exceptionnel et, à la seule écoute des superbes To
Dethrone The Witch Queen... et The Splendour Of A Thousand
Swords Gleaming
Beneath The Blazon Of Hyperborean
Empire (et ce n’est pas le titre le plus long…), l'auditeur pense immédiatement à
Conan Le Barbare, s'imaginant en guerre contre des hordes sanguinaires. Toute la force de
Bal Sagoth réside ainsi dans son pouvoir à transporter l’auditeur dans son propre univers, fait de bataille épiques, de hauts faits, de morts glorieuses et de bravoure sans précédent.
Comparé de façon hasardeuse à leurs compatriotes de
Cradle Of Filth à leurs débuts, le groupe des frères Maudling affirme ici son identité et sa singularité avec force.
Album ultime de
Bal Sagoth, somptueux et magique, Starfire
Burning… s’impose comme un album majeur du Black symphonique, montrant la voix à de nombreux suiveurs qui n’atteindront jamais la force de cet opus.
All hail The
Barbarian Metal King !
All hail
Bal Sagoth !
BG
Le kitsh c'est plutôt pour les suivants, celui-ci fait Conan le barbare et na fait pas spécialement rigoler.
Je ne trouve pas que les guitares manquent de puissance, la batterie de sonne pas creux non plus : elle est plutôt intégrée dans l'ensemble sans vraiment dépasser.
The Power Cosmic par exemple est doté d'une production plus puissante et plus claire (merci Nuclear Blast), mais la magie des deux premiers opus n'est plus là (même si d'excellents morceaux parsèment cet opus également).
Deux visions différentes tu vois de la gomme artificielle qui bride le son sur Starfire, moi je vois du boost artificiel sur The Power Cosmic, une bonne production peut parfois être nuisible pour les amateurs de Metal extrême....
Merci bcp.....!
Plus de 8 ans sans commentaire, pour cet excellent disque des anglais. Perso, je trouve le son nickel, aucun instrument ne prend le pas sur un autre, et les moments se succèdent sans faille non plus à ce niveau là. Les compositions sont terribles, épiques à souhait, et formidablement mises en avant par une interprétation sans faille. On peut trouver ça kitsch, mais dans le genre, un masterclass à mon sens. Un mot sur le livret, jouissif à parcourir, transportant l'auditeur dans son univers.
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