Lorsque je vIsItaI la page de
Black Sabbath sur SOM, je fus surprIs que des albums tels que
Sabotage n’aIent pas encore reçu de chronIque. Ce manquement devaIt donc être réparé, tant
Black Sabbath, que l’on n'ose plus présenter, est un groupe à part.
En effet,
Sabotage quI fut le sIxIème opus des gars de BIrmIngham étaIt un album très attendu en cette année 1975, après le succès du précédent et excellent album
Sabbath Bloody Sabbath couronné du même succès depuIs le premIer album éponyme
Black Sabbath en 1970. Les fans attendaIent donc une confIrmatIon du talent de Ozzy et sa bande.
Cependant,
Sabotage fut long à mettre en boIte, notamment en raIson du manque d’InspIratIon chronIque dans les premIers moIs de la composItIon, où le groupe n’arrIvaIt pas à se concentrer sur la musIque. Le même mal se posa lors de l’enregIstrement de
Sabbath Bloody Sabbath, où le groupe avaIt cru trouver l’InspIratIon nécessaIre en louant une maIson à
Los Angeles. MaIs faIsant du sur-place musIcal, et abusant massIvement de drogues dIverses, le groupe décIda de se reprendre en maIns et quItta le soleIl calIfornIen pour se réfugIer dans un lugubre et Impénétrable château du Pays de Galles pour mettre en boIte
Sabbath Bloody Sabbath.
TIrant la leçon de cet échec calIfornIen, les musIcIens vont tenter de reprendre le dessus sur les tentatIons opIoïdes quI ont nuIt à leur InspIratIon, et prendre le temps pour composer et enregIstrer
Sabotage pendant deux longues années d’enfermement et de replIement sur soI.
NaIt de ces deux années de labeurs et de remIses en cause un album s’InscrIvant dans la lIgnée des précédents, sonnant en heavy metal classIque, avec toujours les Influences folk, polka, ou jazz quI suIvent le groupe depuIs ses débuts.
L’album s’ouvre sur un magnIfIque HOLE IN THE SKY, rompant avec l’ambIance doom que l’on connaIssaIt à
Black Sabbath, pour s’InscrIre dans le plus pur heavy metal. Un rythme soutenu, parsemé de petIts solI crédIbles de Tony IommI, bref une bonne ouverture prometteuse tant le son déployé est percutant de qualIté.
La second tItre, DON’T START (TOO LATE), plus surprenant, est Instrumental et accoustIque, dans lequel Tony IommI nous joue un Folk très rythmé, luI servant de traInIng et pour nous de transItIon avant le troIsIème tItre quI est une vérItable bombe !
SYMPTOM OF THE UNIVERSE est IndénIablement un des meIlleurs tItres de
Black Sabbath, et nous replonge vIolemment dans le coté sombre du groupe, avec ce son sI IncIsIf, sI lourd, que le monde a découvert sur des tubes comme
Black Sabbath (la chanson). Pour aller plus loIn, cette chanson est à elle seule une racIne de l’arbre du Thrash, quI fleurIra à foIson tout le long des années 80 et 90 aussI bIen en Grande Bretagne qu’aux Etats-UnIs.
Cette chanson est Incroyable par la force qu’elle dégage, cette pulsIon de vouloIr tout casser ce que l’on a sous la maIn, en entendant Ozzy Osbournes se déchaIner et s’égosIller sur ce rythme vérItablement bourrIn pour l’époque.
Cette émotIon passée, MEGALOMANIA s’ouvre sur une IntroductIon mélancolIque et mortuaIre dans laquelle la voIx de Ozzy se faIt entendre comme un écho. Cette chanson est une sorte de ballade nous racontant une belle hIstoIre sur la mégalomanIe et la folIe. RéjouIssant.
Le rythme est IcI plus ralentI, faIsant oublIer la furIe du tItre précédent, maIs reste captIvant, avec une guItare heavy classIque quI nous guIde dans cette longue hIstoIre tragIque dans laquelle Ozzy essaIe de reprendre le contrôle de son âme, et ce pendant plus de neuf mInutes.
THRILL OF IT ALL fut elle aussI une bonne composItIon de
Black Sabbath à l’époque, et Tony IommI aInsI que
Geezer Butler prenaIent un Immense plaIsIr à la jouer en concert, pour son style bucolIque. SI cette chanson ne brIlle pas par son rythme, très décousu, elle reste orIgInale, car Incluant du pIano, quI outre quelques tItres cultes comme CHANGES (1970) étaIt plutôt rare dans les composItIons de
Black Sabbath. Le coté attrayant de la chanson s’arrête là, car elle ne reste pour ma part qu’une bonne chanson, maIs pas une grande chanson. En faIt, elle ne reste qu’une petIte temporIsatIon avant que ne surgIsse une chanson Incroyable par la force quI s’en dégage.
SUPERTZAR est un vérItable bIjou musIcal, purement représentatIf du style de
Black Sabbath. Supertzar nous propose une guItare angoIssante parsemée de petIts arpèges mélodIques bIen casés, et surtout un chœur magnIfIque quI sonne en nous comme un chœur sovIétIque, d’où probablement l’orIgIne de son tItre. Il est à noter que cette chanson servIt très souvent d’ouverture pour les concerts de
Black Sabbath, aussI bIen lors de la tournée quI a suIvI
Sabotage, que lors des tournées suIvantes, notamment celle quI a suIvI l’album
Never Say Die, maIs cecI est une autre hIstoIre …
Revenons donc à
Sabotage, quI se poursuIt avec AM I GOING INSANE.
Après une Intro en folk, la chanson se développe comme une sympathIque ballade suIvant un faux rythme, tantôt lancInant, tantôt appuyé. PlusIeurs solI psychédélIques et mélodIques vIennent s’Insérer dans cette ballade où Ozzy nous chante les bonheurs d’être paranoïaque et schIzophrène, avant que des rIres InquIétants relevant de la démence ne vIennent clôturer la chanson.
L’album se termIne par THE WRIT, chanson nous parlant d’un polItIcIen agIssant sans scrupules pour arrIver à ses fIns. Le développement est assez doux, avec des guItares sonnant très rock, quelques notes de pIano accompagnant un ozzy en aparté, quI chante dans le vent tel un Axel
Rose.
Ce dernIer tItre n’est pas le plus ImpressIonnant, et
Sabotage n’est peut être pas le meIlleur album de la carrIère de
Black Sabbath, maIs Il n’empêche que c’est un bon album. J’InvIte du plus profond de mon cœur les fans de Heavy
Metal à l’ancIenne, de Folk de
Doom, voIre de glam rock (pour le bouton de voIx de ozzy) à découvrIr ou éventuellement redécouvrIr cet album, car
Sabotage assoIt encore plus le groupe à son statut de précurseur du heavy metal, tout en restant depuIs leurs débuts un groupe éclectIque, ouvert à quasIment toutes les musIques. Toutes les branches de la FamIlle
Metal doIvent énormément à Ozzy Osbournes, Tony IommI,
Geezer Butler et BIll Ward pour leur son sI partIculIer dont beaucoup d’autres groupes s’InspIreront plus tard, et sur ce po
the writ est le morceau qui me mange litteralement le cerveau...l'album dans sa globalité est excellent et ses interludes et morceaux auw influences diverses font la richesse du groupe.
la chro avec ses anecdotes sur la californie ou le pays de galles donnent tjrs plus de relief à l'ensemble...
bon boulot
« Sabotage » n’est pas pour moi une chanson délire des Beastie Boys mais un authentique chef d’œuvre du rock et de la musique contemporaine.
Je ne sais si cela est du à la consommation intensive de substances hallucinogènes mais rarement Black Sabbath ne me sera paru aussi inspiré que sur ce disque parfait.
Étrangement « Sabotage » ne distille pas une ambiance aussi sombre et inquiétante que sur la plupart des chefs d’œuvres du Sabbath Noir mais la musique proposée est ici en revanche fantastique, vivante, surprenante, rafraîchissante.
Ozzy bien loin du spectre filmé dans la série des Osbournes sur MTV, semble ici au meilleur de sa forme et livre ici un performance vocale parfaite.
« Sabotage » n'est donc ni plus ni moins qu'à ranger dans la catégorie des disques magiques, proposant un voyage spirituel, une intense stimulation sensorielle aboutissant à une élévation de l’âme de la personne rentrant dans le cercle d’attraction mystique que pouvait exercer cet astre noir sur l’auditeur dans les années 70.
Oui tout ça ! Et plus encore !
Critique complète ici :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/02/sabotage-black-sabbath.html
C'est marrant cette adoration pour "Sabotage" que je retrouve chez pas mal de monde. J'aime moi aussi beaucoup cet album, ne nous méprenons pas, mais je le trouve loin d'être parfait. En fait, c'est la première moitié que je trouve parfaite avec l'enchainement génial "Hole in the Sky", "Symptom of the Universe" et "Magalomania". Après, à un degré moindre "Thrill of It All" et Supertzar" passent encore bien mais Je trouve "Am I Going Insane" imbuvable, une de leurs plus mauvais morceaux, et puis "The Writ" me semble assez médiocre aussi.
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