Sabotage

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17/20
Nom du groupe Black Sabbath
Nom de l'album Sabotage
Type Album
Date de parution 28 Juillet 1975
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album710

Tracklist

1.
 Hole in the Sky
 04:01
2.
 Don't Start (Too Late)
 00:49
3.
 Symptom of the Universe
 06:29
4.
 Megalomania
 09:46
5.
 Thrill of It All
 05:55
6.
 Supertzar
 03:42
7.
 Am I Going Insane (Radio)
 04:13
8.
 The Writ
 08:17

Durée totale : 43:12

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Black Sabbath


Commentaire @ Hellboy27

08 Juillet 2008
Lorsque je vIsItaI la page de Black Sabbath sur SOM, je fus surprIs que des albums tels que Sabotage n’aIent pas encore reçu de chronIque. Ce manquement devaIt donc être réparé, tant Black Sabbath, que l’on n'ose plus présenter, est un groupe à part.

En effet, Sabotage quI fut le sIxIème opus des gars de BIrmIngham étaIt un album très attendu en cette année 1975, après le succès du précédent et excellent album Sabbath Bloody Sabbath couronné du même succès depuIs le premIer album éponyme Black Sabbath en 1970. Les fans attendaIent donc une confIrmatIon du talent de Ozzy et sa bande.

Cependant, Sabotage fut long à mettre en boIte, notamment en raIson du manque d’InspIratIon chronIque dans les premIers moIs de la composItIon, où le groupe n’arrIvaIt pas à se concentrer sur la musIque. Le même mal se posa lors de l’enregIstrement de Sabbath Bloody Sabbath, où le groupe avaIt cru trouver l’InspIratIon nécessaIre en louant une maIson à Los Angeles. MaIs faIsant du sur-place musIcal, et abusant massIvement de drogues dIverses, le groupe décIda de se reprendre en maIns et quItta le soleIl calIfornIen pour se réfugIer dans un lugubre et Impénétrable château du Pays de Galles pour mettre en boIte Sabbath Bloody Sabbath.

TIrant la leçon de cet échec calIfornIen, les musIcIens vont tenter de reprendre le dessus sur les tentatIons opIoïdes quI ont nuIt à leur InspIratIon, et prendre le temps pour composer et enregIstrer Sabotage pendant deux longues années d’enfermement et de replIement sur soI.

NaIt de ces deux années de labeurs et de remIses en cause un album s’InscrIvant dans la lIgnée des précédents, sonnant en heavy metal classIque, avec toujours les Influences folk, polka, ou jazz quI suIvent le groupe depuIs ses débuts.

L’album s’ouvre sur un magnIfIque HOLE IN THE SKY, rompant avec l’ambIance doom que l’on connaIssaIt à Black Sabbath, pour s’InscrIre dans le plus pur heavy metal. Un rythme soutenu, parsemé de petIts solI crédIbles de Tony IommI, bref une bonne ouverture prometteuse tant le son déployé est percutant de qualIté.
La second tItre, DON’T START (TOO LATE), plus surprenant, est Instrumental et accoustIque, dans lequel Tony IommI nous joue un Folk très rythmé, luI servant de traInIng et pour nous de transItIon avant le troIsIème tItre quI est une vérItable bombe !

SYMPTOM OF THE UNIVERSE est IndénIablement un des meIlleurs tItres de Black Sabbath, et nous replonge vIolemment dans le coté sombre du groupe, avec ce son sI IncIsIf, sI lourd, que le monde a découvert sur des tubes comme Black Sabbath (la chanson). Pour aller plus loIn, cette chanson est à elle seule une racIne de l’arbre du Thrash, quI fleurIra à foIson tout le long des années 80 et 90 aussI bIen en Grande Bretagne qu’aux Etats-UnIs.
Cette chanson est Incroyable par la force qu’elle dégage, cette pulsIon de vouloIr tout casser ce que l’on a sous la maIn, en entendant Ozzy Osbournes se déchaIner et s’égosIller sur ce rythme vérItablement bourrIn pour l’époque.

Cette émotIon passée, MEGALOMANIA s’ouvre sur une IntroductIon mélancolIque et mortuaIre dans laquelle la voIx de Ozzy se faIt entendre comme un écho. Cette chanson est une sorte de ballade nous racontant une belle hIstoIre sur la mégalomanIe et la folIe. RéjouIssant.
Le rythme est IcI plus ralentI, faIsant oublIer la furIe du tItre précédent, maIs reste captIvant, avec une guItare heavy classIque quI nous guIde dans cette longue hIstoIre tragIque dans laquelle Ozzy essaIe de reprendre le contrôle de son âme, et ce pendant plus de neuf mInutes.

THRILL OF IT ALL fut elle aussI une bonne composItIon de Black Sabbath à l’époque, et Tony IommI aInsI que Geezer Butler prenaIent un Immense plaIsIr à la jouer en concert, pour son style bucolIque. SI cette chanson ne brIlle pas par son rythme, très décousu, elle reste orIgInale, car Incluant du pIano, quI outre quelques tItres cultes comme CHANGES (1970) étaIt plutôt rare dans les composItIons de Black Sabbath. Le coté attrayant de la chanson s’arrête là, car elle ne reste pour ma part qu’une bonne chanson, maIs pas une grande chanson. En faIt, elle ne reste qu’une petIte temporIsatIon avant que ne surgIsse une chanson Incroyable par la force quI s’en dégage.

SUPERTZAR est un vérItable bIjou musIcal, purement représentatIf du style de Black Sabbath. Supertzar nous propose une guItare angoIssante parsemée de petIts arpèges mélodIques bIen casés, et surtout un chœur magnIfIque quI sonne en nous comme un chœur sovIétIque, d’où probablement l’orIgIne de son tItre. Il est à noter que cette chanson servIt très souvent d’ouverture pour les concerts de Black Sabbath, aussI bIen lors de la tournée quI a suIvI Sabotage, que lors des tournées suIvantes, notamment celle quI a suIvI l’album Never Say Die, maIs cecI est une autre hIstoIre …

Revenons donc à Sabotage, quI se poursuIt avec AM I GOING INSANE.
Après une Intro en folk, la chanson se développe comme une sympathIque ballade suIvant un faux rythme, tantôt lancInant, tantôt appuyé. PlusIeurs solI psychédélIques et mélodIques vIennent s’Insérer dans cette ballade où Ozzy nous chante les bonheurs d’être paranoïaque et schIzophrène, avant que des rIres InquIétants relevant de la démence ne vIennent clôturer la chanson.

L’album se termIne par THE WRIT, chanson nous parlant d’un polItIcIen agIssant sans scrupules pour arrIver à ses fIns. Le développement est assez doux, avec des guItares sonnant très rock, quelques notes de pIano accompagnant un ozzy en aparté, quI chante dans le vent tel un Axel Rose.

Ce dernIer tItre n’est pas le plus ImpressIonnant, et Sabotage n’est peut être pas le meIlleur album de la carrIère de Black Sabbath, maIs Il n’empêche que c’est un bon album. J’InvIte du plus profond de mon cœur les fans de Heavy Metal à l’ancIenne, de Folk de Doom, voIre de glam rock (pour le bouton de voIx de ozzy) à découvrIr ou éventuellement redécouvrIr cet album, car Sabotage assoIt encore plus le groupe à son statut de précurseur du heavy metal, tout en restant depuIs leurs débuts un groupe éclectIque, ouvert à quasIment toutes les musIques. Toutes les branches de la FamIlle Metal doIvent énormément à Ozzy Osbournes, Tony IommI, Geezer Butler et BIll Ward pour leur son sI partIculIer dont beaucoup d’autres groupes s’InspIreront plus tard, et sur ce po

13 Commentaires

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swit35 - 04 Avril 2013: Grand moment en effet cette redécouverte de Black Sabbath. J'avoue avoir fortement ignoré les origines du Metal et découvert certains morceaux cultes à travers les reprises par des groupes "modernes". Je citerai la reprise par Venom sur Prime Evil de Megalomania qui m'avait bien emballé. Merci pour la chronique.
mechant - 03 Janvier 2020:

the writ est le morceau qui me mange litteralement le cerveau...l'album dans sa globalité est excellent et ses interludes et morceaux auw influences diverses font la richesse du groupe.

la chro avec ses anecdotes sur la californie ou le pays de galles donnent tjrs plus de relief à l'ensemble...

bon boulot

TDH75 - 19 Fevrier 2021:

« Sabotage » n’est pas pour moi une chanson délire des Beastie Boys mais un authentique chef d’œuvre du rock et de la musique contemporaine.

Je ne sais si cela est du à la consommation intensive de substances hallucinogènes mais rarement Black Sabbath ne me sera paru aussi inspiré que sur ce disque parfait.

Étrangement « Sabotage » ne distille pas une ambiance aussi sombre et inquiétante que sur la plupart des chefs d’œuvres du Sabbath Noir mais la musique proposée est ici en revanche fantastique, vivante, surprenante, rafraîchissante.

Ozzy bien loin du spectre filmé dans la série des Osbournes sur MTV, semble ici au meilleur de sa forme et livre ici un performance vocale parfaite.

« Sabotage » n'est donc ni plus ni moins qu'à ranger dans la catégorie des disques magiques, proposant un voyage spirituel, une intense stimulation sensorielle aboutissant à une élévation de l’âme de la personne rentrant dans le cercle d’attraction mystique que pouvait exercer cet astre noir sur l’auditeur dans les années 70.

Oui tout ça ! Et plus encore !

Critique complète ici :

https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/02/sabotage-black-sabbath.html

Elevator - 20 Fevrier 2021:

C'est marrant cette adoration pour "Sabotage" que je retrouve chez pas mal de monde. J'aime moi aussi beaucoup cet album, ne nous méprenons pas, mais je le trouve loin d'être parfait. En fait, c'est la première moitié que je trouve parfaite avec l'enchainement génial "Hole in the Sky", "Symptom of the Universe" et "Magalomania". Après, à un degré moindre "Thrill of It All" et Supertzar" passent encore bien mais Je trouve "Am I Going Insane" imbuvable, une de leurs plus mauvais morceaux, et puis "The Writ" me semble assez médiocre aussi.

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Commentaire @ wodulf

09 Janvier 2013

Encore une réussite

Dans la discographie de Black Sabbath, il est de coutume de mettre Sabotage et Technical Ecstasy dans le même panier, celui de la période "expérimentation" du groupe. Pourtant, Tony Iommy ne l'entend pas du tout de cette oreille. Pour lui, l'envie de Black Sabbath a été, sur cet l'album, de revenir à une musique beaucoup plus rock et surtout moins technique. D'ailleurs, il ne considère pas Technical Ecstasy comme réellement un disque de rock.

Alors, peut-on considérer vraiment Sabotage comme étant le petit frère de Technical Ecstasy ? Je dirais oui et non. Pour moi, Sabotage développe l'aspect hard rock de Technical Ecstasy mais tout en gardant un pied dans l'expérimentation. En fait, les titres les plus électriques sont regroupés sur la face A avec notamment les classiques intemporels que ce sont "Hole In The Sky" et "Symptom Of The Universe" qui nous présentent un Black Sabbath résolument hard rock. "Megalomania" qui est pour moi un des plus beaux morceaux de Black Sabbath nous replonge dans les ambiances sombres et inquiétantes des débuts du groupe. Une face A vraiment extraordinaire.

La face B qui s'ouvre pourtant sur un "Thrill Of It All" également très hard rock, va quant à elle retrouver l'esprit expérimental et prog' de Technical Ecstasy. L'expérimentation c'est bien entendu l'instrumental "Supertzar" avec ses chœurs d'opéra mais aussi "Am I Going Insane (Radio)" sur lequel le groupe ressort ses synthétiseurs. Enfin, le penchant pour le groupe vers le rock progressif se retrouve sur "The Writ" qui commence comme du Yes et se termine comme du Genesis.
Encore une réussite pour Black Sabbath qui, en cette année 1975, faisait partie du petit cercle des très grands dans le monde du hard rock. Rien alors ne laissait envisager la catastrophe d'un Technical Ecstasy.

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Elevator - 09 Janvier 2013: Merci Wodulf.
J'aime beaucoup cet album mais un peu moins que le précédent en raison de l'infect "Am I Going Insane (Radio)" et d'un "The Writ" moyen. C'est quand même globalement une réussite car il y a du lourd malgré tout !
ZazPanzer - 09 Janvier 2013: Ces vrais que ces deux titres sont moyens, mais ce disque passe comme une lettre à la poste. J'avais découvert "Symptom Of The Universe" sur "Speak Of The Devil", la claque ce riff, j'ai immédiatement acheté le disque ! Et cette pochette mythique ! On faisait tourner le vinyle en soirée en chialant de rire sur la dégaine de Bill Ward : même en se remettant dans le contexte de l'année, son collant rouge et sa coquille Spinal Tap restent un grand moment absurde. Par contre pour moi Technical Ecstasy reste un très bon album, rien que pour la tuerie "You Won't Change Me", mais j'aime tous les morceaux de ce cru 1976. D'ailleurs, j'aime tous les morceaux d'Ozzy.
Cucrapok - 10 Janvier 2013: J'ai pas de problème avec The Writ.
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