Dark Side of the Spoon, House Of The Molé, et maintenant
Rio Grande Blood ! Que de références venant de Jourgensen !
En 2004,
Ministry nous livrait un excellent House Of The Molé (cité ci-dessus), un album à mettre dans les classiques du metal industriel, entamant la trilogie de CD anti-bush du groupe.
Comme sur le CD précédent, le premier titre est introduit par un passage culte («
No W », ça ne vous dit rien ?) et ne laisse pas trop attendre l’auditeur, le plongeant directement dans le bain bouillonnant de la musique énervée d’Al.
Un sample de
Bush, un petit air que l’on entend dans les gares pour annoncer un train et un riff ultra rapide de thrash métal qui déboule : voilà la piste éponyme.
Le tout s’enchaîne sur "Senor Peligro", un titre aux refrains accompagnés de guitares bien lourdes et groovy.
C’est un invité bien étrange que l’on entend sur "Gangreen", j’ai nommé Sergent Major (pas besoin d’expliquer le fait que le leader de
Ministry passe ses nuits à chercher de bon samples de discours). Une piste assez répétitive où Al hurle ses tripes comme un demeuré.
On arrive sur un des meilleurs moments de l’album, la sombre "Fear ( Is
Big Business)" qui après deux minutes d’attente longues et torturées part ultra rapidement, couverte de violons. Du pur
Ministry, sans compter le solo de guitare à faire rougir quelques experts en la matière.
Pendant que "
Lies Lies Lies" fait penser légèrement à du
Rammstein (quoique ce soit plutôt l’inverse), "The Great
Satan" nous emmène dans un courant de rapidité et de doubles pédales, afin de nous faire débouler dans une usine enfumée où les machines effectuent leur travail répétitif et ennuyeux. Pour faire plus simple, "Yellow Cake" est un morceau où l’influence de
Killing Joke est intense (n’oubliez pas que Paul
Raven officie à la basse et John Bechdel aux claviers, deux ex
Killing Joke), c'est-à-dire un rythme martial et des claviers hypnotisants. Les sons que pourrait entendre quelque drogué ou patient d’asile introduisent la percutante "Palestina", tandis que "Yellow Cake" laisse entendre un Jello Biafra aux côtés de Jourgensen.
C’est sûr un "Khyber Pass" terriblement torturé (la présence d’une voix arabisante tout au long du morceau en est la cause) et indus que
Rio Grande Blood se termine.
Rio Grande Blood est donc un excellent opus dans la carrière de
Ministry, qui malheureusement se termine ici (à écouter le dernier album «
The Last Suckers), et qui –on espère- se prolongera avec de multiples autres projets divers.
16/20
Aucun répis, ça blast, ça hurle, ça trash dans tous les sens du début à la fin. Ca pourrait paraitre lourd, surchargé mais au contraire tout ce gros fatras est très varié, assez bien dosé, on s'ennuie pas, de bons petits solos ponctuent cet album. Bref... Je le recommande chaudement !
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