Suite au départ du chanteur Roland
Johansson à la voix claire et suave (et à moitié sosie de David Halliday au passage),
Sonic Syndicate revient à grands fracas promotionnels (voir le clip à gros budget, « Hummer Included » du morceau «
Burn this City ») sur le devant de la scène pour présenter leur nouveau vocaliste et montrer leur détermination à la face du monde. Leur arme de destruction massive? L'EP "
Rebellion" à l'allure de mise au point, que l'on qualifiera plutôt de "single" tant le menu proposé est frugal. Jugez plutôt : 3 plages au compteur mais seulement 2 titres inédits : «
Burn this City », le titre phare de la galette et le second couteau "
Rebellion in a Nightmareland". J'en entends au fond qui se demandent où est passé le petit 3e : c'est bien vous suivez! Eh bien il s'agit simplement d'un "radio edit" de «
Burn this City» , version allant à l'essentiel de son cousin au jarret plus charnu et qui révèle bien des intentions...
Où en étaient les Suédois de
Sonic Syndicate avant de nous asséner cet EP ? Après un
Only Inhuman ayant reçu les faveurs de votre serviteur et un
Love and Other Disasters au bilan mitigé, les syndiqués enfoncent le clou de la "popisation" de leur musique et proposent bien peu d'innovation à ce jour, hormis leur nouveau vocaliste qui ne tardera pas à faire oublier son prédécesseur tant ses dispositions vocales semblent plus étendues et laissent transparaître un certaine aisance ; on espère que ces prestations live suivront, ce qui n’a pas toujours été le cas avec le sympathique
Johansson. Sur le morceau «
Burn this City », ce que l'on gagne sur le plan de l'interprétation vocale, on le perd en agressivité tant au niveau du chant que de la musique : refrain facile, quasi disparition des riffs et rythmiques marteau-pilonnées au profit de nappes de guitares et d'arpèges électroniques baveux. L'efficacité est au rendez-vous, mais la malhonnêteté aussi... Certes oui, les grunts du cousin sont toujours là mais ils servent davantage "d'agents de texture" pour épaissir une production irréprochable (mais tout de même bien lisse) que de véritable atout musclé. Si on doutait des intentions de Sonic, «
Burn this City » confirme malheureusement nos suspicions car on sent dans cette composition des relents de Rock bien californien pourtant passé en désuétude...
Sur «
Rebellion In A Nightmareland », nos petits vikings méchés et bien sapés retrouvent une formule plus typique de leur empreinte, mais qui souffre encore du syndrome «
Love and Other Disasters » : le contenu ne se renouvelle guère et donne plus l’impression que le combo fonctionne sur pilotage automatique. Les grunts font du remplissage, les parties de clavier programmées saupoudrent les lourdes rythmiques… on connaît la formule. On en serait à leur premier essai, peu leur en tiendraient rigueur, mais force est d’admettre que tout cela commence à devenir passablement pénible, voire poussif.
Faudra-t-il fustiger
Sonic Syndicate de sortir l’artillerie marketing lourde ou l’encourager pour prouver que notre style favori a besoin de ce type de combo pour faire connaître son existence dans la jungle musicale? Peut-être est-ce grâce à ce genre de formations surproduites que le
Metal pourrait un jour sortir de son image foncièrement underground pour les profanes et gagner ses lettres de noblesse dans l’arène des courants musicaux avec lesquels il faut compter.
Cela peut piquer les oreilles, mais c’est peut-être un mal nécessaire…
En attendant, espérons que l’album à venir contiendra quelques torpilles de l’acabit d’ «
Aftermath » ou « All About us » pour nous montrer que
Sonic Syndicate sait aussi faire du
Metal à la fois mélodique, moderne ET un tant soit peu burné et inspiré.
Dans ce cas, je remballe tout...si ce n'était qu'un simple avis sans plus de détails (et le plaisir n'a rien à voir là dedans, je le répète pour m4xime), je ne vois pas bien en quoi les chroniques serviraient à quelques choses...
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