Ravenhead

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17/20
Nom du groupe Orden Ogan
Nom de l'album Ravenhead
Type Album
Date de parution 16 Janvier 2015
Labels AFM Records
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album82

Tracklist

1.
 Orden Ogan
 01:26
2.
 Ravenhead
 06:26
3.
 F.E.V.E.R
 04:24
4.
 The Lake
 04:16
5.
 Evil Lies in Every Man
 05:45
6.
 Here at the End of the World
 05:02
7.
 A Reason to Give
 04:32
8.
 Deaf Among the Blind
 05:06
9.
 Sorrow Is Your Tale
 05:43
10.
 In Grief and Chains
 02:13
11.
 Too Soon
 03:51

Durée totale : 48:44

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Orden Ogan


Chronique @ Eternalis

22 Janvier 2015

On a la désagréable sensation que Orden Ogan a cherché à se cacher derrière des artifices et des arrangements

C’était clairement une première. L’attente.
Malgré le très important succès d’estime et critique du fabuleux "Easton Hope", Orden Ogan prit clairement un tournant important depuis "To the End", commercialement et dans l’esprit des fans de power. Les allemands passaient le cap fatidique d’espoir à artiste confirmé capable de durer dans le temps et de ne pas être qu’un vulgaire feu de paille. Dans cette optique, "Ravenhead" est donc attendu de pied ferme et le faux pas est maintenant inacceptable, au même titre que l’on attend un nouveau Blind Guardian, Edguy, Helloween ou Gamma Ray.

L’artwork est une première indication, parfois certes trompeuse, mais souvent à même de donner une direction, un avant-gout de ce à quoi nous devons nous attendre. Celui de "Ravenhead", sombre et maléfique (pas forcément très réussi lorsqu’on le compare aux trois précédentes d’ailleurs) laisse augurer une musique plus sombre, peut-être plus violente et pourquoi pas une incursion dans des territoires inconnus et plus extrêmes.
"F.E.V.E.R" fut là aussi un guide. Orden Ogan, semble-t-il, voulu sonner plus grandiloquent, épique et ambitieux que jamais, en gonflant encore plus que précédemment le travail sur les chœurs, la multiplication des voix et le côté très symphonique de sa musique. Mais le premier single est en soi trompeur puisque le riff puissant et tranchant du morceau n’est que peu représentatif du reste, tout comme ce solo dans la pure tradition de Tobi Kersting ou ce son de caisse claire claquant et résonnant à chaque fois comme une claque en travers du visage.

Car là où nous aurions aimé voir les allemands innover, explorer de nouveaux horizons sonores ou encore tenter des expériences inédites, ils ne proposent au contraire qu’une (certes excellente) redite de toutes les qualités que nous connaissons déjà chez eux. Le titre éponyme en est une première preuve puisque, sous couvert d’un riff précis et frais, le chant de Seeb se met considérablement en retrait pour servir des chœurs démentiels mais masquant trop souvent le timbre si particulier et enchanteur du vocaliste. Le groupe a fait le choix de placer le chant principal en retrait dans le mixage pour faire exploser de manière encore plus énorme les incursions choristes mais nous ne profitons ensuite que trop peu de sa voix, constamment noyée dans une multiplication de pistes (les chœurs semblent être sa voix, décuplée au maximum), évoquant assez souvent Nightwish dans la dimension épique de l’ensemble. Le break, les soli en tapping et le côté plus direct du pont ne sont pas surprenants et loin de la puissance incroyable de "To the End" ou "Nobody Leaves" (pour ne citer qu’eux).
Ce qu’il faut comprendre, c’est que Ravenhead est objectivement une véritable perle, travaillée dans des matériaux purs et avec une qualité d’exécution proche de la perfection mais qu’après des tueries comme "Vale", "Easton Hope" et "To the End", nous sommes forcés d’en demander toujours plus et de ne pas se satisfaire d’un simple disque de plus.

Orden Ogan a choisi de faire dans la surenchère avec ce cinquième album et c’est dommage puisque c’est au contraire dans le contraste qu’il parvenait constamment à créer entre puissance pure et ambition qu’il est unique. Certes, nous aurons toujours un titre comme "The Lake" qui donne des frissons dans le dos tellement le refrain vous emporte loin (quelle beauté) même si, dans le fond, on pourra toujours (question de sensibilité) regretter que Seeb se « cache » constamment derrière les chœurs et ne prenne pas les rennes (cela risque d’être difficile à reproduire en live) plus souvent, même sur certains couplets où ce sont les chœurs qui mènent la mélodie vocale. "Sorrow is your Tale" est lui aussi plus mélodique, et très proche de l’atmosphère « neigeuse » de son prédécesseur, par cet aspect froid et tranchant bien plus que poisseux et marécageux comme le sous-entend la pochette. Joachim Cans (un brin fatigué) vient d’ailleurs pousser la chansonnette, tandis que Seeb lui répond armé de ses chœurs toujours aussi envahissants et perdant de plus en plus de leur impact au fur et à mesure que nous les entendons constamment (l’effet de surprise ne prend plus). Le groupe accueille également Chris Boltendahl (Grave Digger) sur l’excellent "Here at the End of the World" qui se révèle l’un des titres les plus directs et crus de l’album, où le ton rocailleux du cinquantenaire colle à merveille à l’ambiance du morceau et de ce riff thrashy et rentre-dedans (évoquant, pour tout dire, celui de "Take this Life" de In Flames).

Alors quoi ? Oui, objectivement, il n’y a vraiment que peu de reproches à faire à Ravenhead mais, encore une fois, c’est plutôt la stagnation qui déçoit, et l’impatience n’est que peu récompensée puisqu’on ressort assez rapidement To the End et Easton Hope pour se convaincre que oui, ils étaient effectivement plus aboutis et magiques. Pourtant, le groupe parvient sur "A Reason to Give" à écrire une superbe ballade, bien plus poignante que "The Ice Kings" (et très différente de "Requiem") et possédant un côté folk assez inédit et bienvenue, rafraichissant et bougrement émotionnel. Preuve s’il en est que les allemands débordent d’idées mais n’ont pas forcément exploité les bonnes ici.
"Ravenhead" ne laissera pas un souvenir impérissable dans la carrière du groupe car il arrive après deux mastodontes très difficiles à surpasser dans le genre. La carte de la surenchère ne prend finalement pas et on a la désagréable sensation que Orden Ogan a cherché à se cacher derrière des artifices et des arrangements plutôt que se concentrer sur les mélodies ou les riffs. Il n’en reste pas moins que le talent du groupe reste immense et que, malgré ce sensible faux pas, nous attendrons toujours la suite avec impatience. Oui mais jusqu’à quand ?

7 Commentaires

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frozenheart - 23 Janvier 2015: Comme d'habitude,excellente chronique Eternalis !
Après des écoutes répétées je me retrouve aux mêmes conclusions que pielafo.
En effet, la lassitude s'installe au fur et à mesure des écoutes !
On se retrouve avec un bon album, sans prise de risques et moins inspiré que ses prédécesseurs!
nicko11 - 02 Fevrier 2015: Je dois avouer: c'est en tombant par hasard il y a 3 semaines sur une de tes chroniques (celle de "Easton Hope") que j'ai réellement découvert ce merveilleux groupe. J'adore ton style, tes argumentations et ta clairvoyance ;-). Du coup, j'ai prêté une écoute attentive à toute leur discographie (convaincu, j'ai commandé la totale!) dans l'ordre chronologique (sauf Testimonium AD) et je te rejoins: "Vale" et Easton Hope" m'ont envoûté, "To The End" m'a charmé. Puis, je me suis mis sur ce "Ravenhead" que j'ai écouté 5 ou 6 fois. Je pense tout comme toi qu'il est dommage que Seeb se soit mis en retrait au profit des choeurs, mais l'ensemble de l'oeuvre est vraiment top niveau. Bizarrement, je ne m'en lasse pas et je lui donne volontiers 16/20 (mais j'aurais mis 18 si c'était le 2è album des allemands), mais le fait est qu'on est en droit de devenir exigeant avec un groupe de cette qualité. Ce matin, j'ai enchaîné "Ravenhead" avec "Vale"...et le tout nouveau fan que je suis préfère l'opus de 2008...pourtant, "Ravenhead" figurera certainement dans mon top 10 cette année, à moins que d'ici fin décembre on ait droit à bcp de chefs-d'oeuvres métalliques ;-) Encore merci Eternalis.
trink1111 - 10 Fevrier 2015: Très bon album, le meilleur depuis leur début. Certes, certains morceaux ne pleuvent pas sous l'originalité mais bon dieu que c'est bon de retrouver des titres comme A reason to give ou encore The Lake sans oublier Sorrow in your tale
nicko11 - 26 Fevrier 2015: Bon, après une trentaine d'écoutes...ben je ne m'en lasse pas. Je dirais même qu'il n'y a pas bcp de temps faibles sur cet opus. Le seul défaut que je lui trouve finalement, c'est la surenchère d'orchestrations et de choeurs.
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Chronique @ edenswordrummer

01 Fevrier 2015

Direct et accrocheur, Ravenhead est la porte d'entrée pour quiconque souhaite découvrir Orden Ogan.

Avec son Easton Hope de 2010 qui restera définitivement gravé dans les esprits, Orden Ogan remît au goût du jour un genre qui commençait sérieusement à prendre la poussière. Même si Blind Guardian, le géant du Power à l'Allemande avait donné à sa musique une nouvelle profondeur et une plaisante fraîcheur avec son génial At The Edge Of Time, les artistes assez talentueux pour reprendre le flambeau du Heavy Speed Germain à ses racines se faisaient bien rares. Beaucoup ont pourtant tenté le coup, Savage Circus pour ne citer que lui, mais leur musique restait inscrite dans un désagréable conformisme. Car, faire revenir à la vie un genre quelque peu démodé nécessitait une bonne dose de fraîcheur et d'expérimentation. Nos six jeunes Allemands originaires d'Arnsberg proposèrent donc un Speed metal belliqueux, paré de multiples soli, de riffs incisifs, et de refrains puissants et hymniques, tout en conservant ce lyrisme qui caractérisait la musique des Gardiens Aveugles.
Fort d'un album unique et de nouveaux fans attendant avec impatience la suite de son histoire, Orden Ogan, seulement deux ans plus tard révéla son To the End, album de la confirmation, et enfin, sa domination sur le Power Epique fut confirmée. Alors, l'arrivée d'un Ravenhead, était indispensable pour démontrer le savoir-faire de la jeune formation pour exceller dans son registre sans tourner en rond, chose qui arrive bien trop souvent aux groupes innovants.

Concrètement, qu'est ce que ça donne ? Sans s'écarter de la recette des Allemands (est-ce encore trop tôt pour cela?), Ravenhead s'impose comme l'album le plus direct et le plus accrocheur du groupe. Sans présenter l'immense richesse d'un Easton Hope qui se dévoile un peu plus à chaque écoute, ce nouveau méfait exhibe fièrement tous ses atouts dès la première écoute. Refrains inoubliables, attaques vocales épiques, riffs énormes et surtout, cette impression d'écouter une histoire racontée par les bardes, dans la construction de l'album...

« Orden Ogan », titre d'introduction, tel les trois coups avant le début d'une pièce de théâtre, impose le silence à l'auditoire par ces murmures solennels qui nous transportent doucement aux portes de Ravenhead. C'est alors que débarque le titre éponyme par un riff plus héroïque que jamais. Seeb, sur un couplet porté par un rythmique syncopée, chante doucement, gagnant en intensité, jusqu'à un refrain littéralement dévastateur, théâtrale, et entêtant. Puis, reviennent les murmures de l'introduction qui nous incitent à entrer dans la mystérieuse abbaye de Ravenhead, poussé par l'excitation et la curiosité, nous ne pouvons que nous y engager, mais qu'allons-nous y trouver... ?

La puissance et l'émotion seront le principal fil conducteur de ce voyage qui se promet d'être mouvementé. En effet, des titres comme « F.E.V.E.R » gagnant en densités et en cohérence au fil de l'écoute, ou tels que « Deaf Among The Blind » avec son refrain qui semble chanté par une véritable armée marchant vers une guerre qu'elle est certaine de gagner, font preuve d'une force de frappe colossale. Là où les autres œuvres d'Orden Ogan optaient pour un lyrisme que l'on découvrait au fil des écoutes, Ravenhead découle directement de la démarche entamée par le titre « The Thing We Believe In » de l'album précédent. Les pistes se veulent héroïques, les refrains plus que directs, et surtout, il y a cet aspect d'union, cette cohésion entre les choeurs qui donne à l'album toute son intensité. Du metal épique, simplement, mais porté par une superbe prestation et marqué par le sceau d'Orden Ogan, gage de qualité. D'ailleurs, l'absence de longs titres comme « Of Downfall And Decline », de l'album de 2010 reflète bien le tournant plus direct prit par la formation dans cet album.

D'autres titres comme « The Lake », par exemple, avec son riff syncopé et ses guitares en sirène, se montrent riches en arrangements et forts d'une structure entrecoupée de solos tous plus ébouriffants les uns que les autres. Ils contribuent à cette impression d'aventures et de péripéties, sans parler de ce refrain dantesque et dépaysant à souhait. « Evil Lies In Every Man » pourrait rappeler les vieux Blind Guardian avec ses guitares suraiguës, et son refrain folklorique. Seeb semble jouer avec sa capacité à se rapprocher de la voix d'Hansi Kursch pour nous livrer un titre plus vocal que jamais, parsemé de superbes arrangements sur le pont. « A Reason To Give » accomplit avec brio son rôle de ballade, avec son côté solennel et médiéval donnant l'impression d'assister au dénouement d'une tragédie. Encore une fois, le refrain fait preuve d'une grande force grâce à cette mélancolie poignante et cette montée en puissance tout le long du titre. « Too Soon », pour finir, conclue cette fresque historique en nous proposant un refrain plus lyrique que jamais. L'espace sonore est presque vide et Seeb en profite pour nous livrer l'une de ses plus impressionnante prestation.

Pour renforcer cette impression de récit épique, Orden Ogan a cru bon d'intégrer deux invités à son Ravenhead. Chris Boltendahl (Grave Digger), intervient sur le pré-refrain de « Here at The End Of The World », rendant le titre assez martial. On regrettera cependant le fait que le refrain soit plus banal que jamais, tellement direct et facile qu'il en devient indigne du talent des Germains.
Fort heureusement, les guitares accomplissent un travail admirable par un riff incisif, doublé d'une batterie effrénée sur le pont. Joacim Cans (Hammerfall) pose son timbre sur « Sorrow Is Your Tale ». Doté d'un riff Heavy et d'un admirable travail sur les breaks, le titre s'inscrit donc dans l'excellence et aurait parfaitement eu sa place dans "To the End".

Avec Ravenhead, Orden Ogan nous propose son album le plus simple d'accès, idéal pour se glisser dans les méandres de l'univers de la formation. De par la cohérence entre ses titres, cette nouvelle œuvre se vit comme une histoire passionnante et mouvementée. Sans présenter la richesse et l'intelligence d'Easton Hope, l'opus fera mouche et donnera envie de se pencher sur le reste de la discographie pour ceux qui n'ont pas encore le bonheur de connaître la formation. Cependant, pour la prochaine sortie, les Germains auront intérêt à varier leurs propos car deux albums dans une veine aussi directe que celle de Ravenhead présenteront sans aucuns doute de déplaisantes similitudes. En attendant, savourons ce morceau de bravoure et saluons le nouveau travail d'orfèvre d'un groupe qui a de belles années devant lui.

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frozenheart - 10 Fevrier 2015: Après lecture de ta chronique fort intéressante.
Je reste toujours avec un sentiment mitigé sur les côté positif de "Ravenheart " Même s'il n'a pas la classe d' Easton Hope ou même de To The End il s'avère assez moyen tout de même.
Les chœurs sont là toujours impressionnants, mais je trouve la musique et les orchestrations moins inspirées et présente qu'à l'accoutumer. Malheureusement aux fils des écoutes, je finis par m'ennuyer et me lasser.
Pour moi cet album s'écoute assez bien mais malheureusement reste loin de mes attentes !
edenswordrummer - 12 Fevrier 2015: Moi aussi je le trouve inférieur aux autres. Mais la ou cet album est meilleurs que les autres, c'est dans son effet immédiat, son aspect "j'adhère direct!!!". Pour moi, c'est une bonne porte d'entrée pour se pencher sur les autres œuvres, que je trouve difficiles d'accès, mais éminemment magnifiques
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Chronique @ tigrex_noir

19 Août 2016

Orden Ogan nous livre avec Ravenhead une nouvelle pépite digne de la hauteur de leur carrière...

Retraçant enfin l'histoire énigmatique derrière leur nom, Orden Ogan nous livre avec Ravenhead une nouvelle pépite digne de la hauteur de leur carrière artistique. Cette fois-ci, nous quittons un peu l'étrange protagoniste Alister Vale, voyageur et témoin principal des trois précédents albums, afin de nous situer autour d'un ordre ancien de moines aux actes peu chrétiens.

L'album se présente donc comme un vague concept autour de l'ordre de moines Orden Ogan, signifiant « l'Ordre de la Peur » ayant sévi dans l'Allemagne médiéVale au cœur de la chapelle Ravenhead. Cet ordre est tristement célèbre pour avoir commis des crimes et adoré le culte sataniste au sein de leur chapelle chrétienne. L'histoire est véridique, mais bien trop locale pour être citée sur Internet, par conséquent, je ne dispose d'aucune archive à ce sujet. Néanmoins, les textes de l'album sont assez riches pour nous dévoiler l'ambiance sinistre qui devait régner dans la chapelle et ses alentours.

L'opus s'ouvre avec l'hymne de Ravenhead. De ce fait, les deux premiers morceaux n'en forment qu'un afin de nous présenter au mieux l'atmosphère ténébreuse et énigmatique de cette histoire. Les chœurs sont magistraux, religieux et épiques. Ils se répercutent de façon prodigieuse et glorieuse dans le refrain du titre éponyme. Ce dernier est typique des influences premières du groupe, étant sans surprise Blind Guardian ; on y retrouve des riffs accrocheurs et très speed et des refrains glorieux et épiques très efficaces.
Le troisième titre, F.E.V.E.R., est bien plus propre à Orden Ogan, les influences folk introduisent de façon redoutable le refrain qui entraîne l'ensemble du morceau, le rendant ainsi très accrocheur et énergique.
Les autres morceaux reprennent la route classique d'un power metal plus ou moins basique. La mascotte du groupe, Alister Vale, reprend du service !

Les thèmes se suivent comme une continuité de l'histoire mêlant déchéance personnelle et ruines omniprésentes, tels « Here at the End of the World », « Evil Lies in Every Man » et « A Reason to Give », contribuant ainsi à l'écriture d'un pèlerinage personnel en direction de la chapelle Ravenhead. Toujours dans la question thématique des textes, le titre « The Lake » se tourne plus vers l'idée d'un conte reflétant cette célèbre image de corps de femme à la surface des eaux d'un lac typique de l’œuvre picturale de Millais.

Le pèlerinage d'Alister Vale s'achève avec le titre épique « Sorrow Is Your Tale » se retrouvant comme le némésis du morceau éponyme avec les mêmes caractéristiques de composition, mais étant différent, voire, opposé à son rival. Le morceau « Ravenhead » ouvre le voyage tandis que « Sorrow Is Your Tale », à sa façon, le referme. En effet, à ce dernier succède une piste très énigmatique et difficile à l’interprétation, il s'agit d'un instrumental à la guitare électrique se perdant petit à petit dans un mystérieux silence.
Juste après survient, en outro, le touchant titre « Too Soon », également typique d'Orden Ogan. Très mélancolique et personnel, le morceau évoque une perte douloureuse que Seeb a déjà évoqué de la même façon dans les albums précédents. Il nous replace dans un lieu paisible sous les feuilles d'Automne où le chagrin et le regret nous enveloppent. Une atmosphère douloureuse qui achève magistralement l'album.

« Ravenhead » est, pour conclure, une nouvelle pierre dorée à l'édifice Orden Ogan. Le groupe déploie de nouveau ses prouesses malgré une répétitivité entre deux ou trois morceaux, l'ambiance énigmatique et folklorique nous transporte incroyablement dans cet univers sinistre médiéval. Désormais, les mystérieux moines chantent leurs prières au travers du monde tandis que les corbeaux croassent le retentissement de l'hymne inquiétant de Ravenhead. Il est temps pour nous de quitter ces contrées brumeuses pour d'autres horizons, le temps que l'Ordre de la Peur revienne sur le chant de bataille avec de nouvelles histoires toujours aussi intrigantes et accrocheuses.

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