Alice Cooper, alias (Vincent Furnier), après une longue et indispensable cure de désintoxication, revient en 1986 avec l'excellent manifeste de
Hard Rock nommé
Constrictor, aux morceaux très orientés guitares, aussitôt suivi d'une tournée mémorable "
The Nightmare Return" immortalisée par une vidéo du même nom, qui je dois dire a pas mal vieilli.
C'est donc en 1988 que nous retrouvons le groupe
Alice Cooper, avec un nouvel album au titre évocateur de "
Raise Your Fist and Yell", qui cette fois-ci se trouvera plus puissant et percutant que
Constrictor. Tout comme sa pochette réalisé par l'artiste peintre
Jim Warren, qui montre un poing levé avec la paume à l'effigie du visage maquillé d'
Alice Cooper qui semble gueuler et représentant très bien l'atmosphère générale et dynamique de l'album.
Vous l'aurez compris, Cooper et sa bande, c'est-à-dire,
Kane Roberts, le Rambo à la guitare (
AK-47), Ken Mary (
Fifth Angel,
David T. Chastain,
TKO) à la batterie,
Kip Winger à la basse et Paul Horowitz (Alias Paul Taylor) aux claviers, reviennent pour un résultat plus Heavy où refrains et chœurs fédérateurs associés à des guitares aux riffs et leads tranchant comme des lames de rasoir auront raison de nos pauvres et frêles oreilles.
La production de l'album sera de nouveau l'œuvre de Michael Wagener, réputé pour avoir mis en son la plupart des albums des groupes de la scène
Hard Rock et Heavy, des années 80 tel que : "
Restless &
Wild" d'Accept, "
Master of Puppets" des Mets, "Pride" de White lion et bien d'autres. L'album bénéficiera d'un son, puissant, très Heavy, et d'un mix équilibré, qui presque 30 ans plus tard n'a pratiquement pas pris une ride.
L'album commence très fort avec le percutant et presque Heavy "
Freedom" bâti sur une batterie puissante, un riff et chorus de guitare incendiaires le tout accompagné d'un Cooper au chant rebelle et hargneux. Bien entendu, "
Freedom" sera le premier d'une longue série de morceaux fédérateurs et salvateurs, à commencer par le provocateur "Lock Me Up" et son refrain qu'on gueulerait volontiers en levant le poing en concert. Idem avec "Time to
Kill" et son refrain qui fait mouche. Continuons avec "Step on You" servi par une rythmique lourde, (pachydermique), limite martiale du tandem Ken Mary /
Kip Winger le tout flanqué de riffs et plans de guitares signé
Kane Roberts.
Dans un registre plus mesuré , le maître du
Shock Rock nous exprimera son côté ténébreux avec le splendide et horrifique "
Prince of Darkness" un mid-tempo, commençant sur un couplet refrain moins immédiat, mais tout aussi efficace que les titres déjà mentionnés plus haut. "
Prince of Darkness", pour la petite histoire apparait brièvement sur la bande originale du film du même nom, réalisé par le maître de l'horreur, John Carpenter, qui donnera un petit rôle (celui du clochard schizophrène) à Cooper.
Par ailleurs et ce n'est qu'un avis personnel, nous décèlerons un seul titre faible et moins inspiré que les autres, "Not
That Kind of Love", avec son côté trop répétitif qui à force d'écoutes pourrait vite agacer l'auditeur.
Comment ne pas mentionner le triptyque final, débutant par le très fédérateur "Chop, Chop, Chop" qui atteindra son apogée qu'à partir de la ténébreuse intro "Gail", renforcé par un chant sadique et malsain accompagné de lugubres notes de claviers aux sonorités d'orgue d'église (clavecin), avant que Ken Mary ne martèle ses fûts comme un damné et partir sur le très dynamique et Heavy "Roses on White Lace" qui verra Cooper et sa bande jouer avec toutes leurs tripes sur ce morceau d'anthologie.
Après un
Constrictor relativement correct, le maître du
Shock Rock avec "
Raise Your Fist and Yell" marquera les esprits en enfonçant le clou, avec des compositions originales plus percutantes, dynamique et Heavy, jouées avec conviction par une équipe de
Killers que rien ni personne, ne semble arrêter. Bref un album au gout de revient y, qui aura réussi l'exploit de remettre en selle et pour de bon la carrière d'
Alice Cooper.
J’ai personnellement découvert Alice Cooper avec cet album peu après sa sortie, grâce à un échange de CD avec mon cousin contre « Holy Diver » de Dio que je possédais en double. J’avais alors adoré le Heavy Metal virulent que délivrait cette galette, raison pour laquelle j’avais ensuite été fort déçu en explorant plus avant la discographie du sieur Fournier, m’apercevant que celle-ci relevait en réalité davantage du Heavy Rock volontiers psychédélique que du gros Métal que je m’attendais à retrouver (les années passant, j’ai heureusement appris depuis à apprécier les œuvres d’Alice Cooper selon des critères moins restrictifs !).
En conséquence, “Raise Your Fist And Yell’ demeure certainement aujourd’hui encore mon disque préféré, du moins parmi ceux que je possède (car, je le concède volontiers, je suis loin d’être exhaustif sur la question). Mazette, “Roses on White Lace”, quelle tuerie… Dommage que les excellents titres qui le composent aient pour ainsi dire complètement disparu de sa setlist de nos jours.
Attention, petite confusion dans ta chronique : tu as écrit “Shop Shop Shop” au lieu de ”Chop Chop Chop”, ce qui n’a pas vraiment la même signification ! ;D
Merci pour la kro ! :)
Après constrictor Alice cooper balance 1 sacré album heavy . Quel retour gagnant...cette période 80/90 est particulièrement qualitative.
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