Prequelle

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16/20
Nom du groupe Ghost (SWE)
Nom de l'album Prequelle
Type Album
Date de parution 01 Juin 2018
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album217

Tracklist

1.
 Ashes
 01:21
2.
 Rats
 04:21
3.
 Faith
 04:29
4.
 See the Light
 04:05
5.
 Miasma
 05:17
6.
 Dance Macabre
 03:39
7.
 Pro Memoria
 05:39
8.
 Witch Image
 03:30
9.
 Helvetesfonster
 05:55
10.
 Life Eternal
 03:27

Bonus
11.
 It's a Sin
 04:41
12.
 Avalanche
 03:47

Durée totale : 50:11

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Ghost (SWE)


Chronique @ MetalAssBender

23 Juillet 2018

Entre pop et heavy, des refrains mélodiques et de l'inspiration

Revoilà les suédois de Ghost à peine trois ans après leur dernier album, sans compter l'EP Popestar sorti quelques mois après Meliora. Le combo suédois a bien changé entre temps puisque seul Tobias Forge reste, les autres étant partis suite à un conflit en juillet 2016. Passons les détails du conflit, mais en gros, il s'agirait de répartitions de revenus et de toute puissance de Forge sur les choix musicaux du groupe.

Pour ce nouvel opus, nommé Prequelle, exit Papa Emeritus III et bienvenue au Cardinal Copia. A chaque album la passation se fait de pape en pape, même si derrière il y a bien un seul et même homme, Tobias Forge. Le reste du line-up a été renouvelé suite à la crise de 2016. L'album est produit par Tom Dalgety, déjà présent depuis Popestar, producteur anglais, notamment de Pixies, Opeth, Simple Minds, entre autres. Au niveau des crédits, notons également la présence en tant que compositeurs/paroliers de Vincent Pontare, Salem Al Fakir et Tom Dalgety. Vous pourriez me dire que c'est anecdotique, mais non, justement, au regard de l'évolution sonore du groupe, le choix n'est pas anodin. Pontare est un compositeur suédois ayant travaillé pour Avicii et Madonna, travaillant régulièrement avec Salem Al Fakir, chanteur pop suédois. A noter également la présence de Mikael Åkerfeldt à la guitare acoustique sur certaines parties. Tout ceci nous amène donc au sujet majeur de cette chronique : le son du nouveau Ghost.

Alors, disons-le franchement, Ghost bascule vers un côté pop indéniable, même s'il conserve de bons riffs saturés typiques du heavy metal des 70's. J'entends déjà ceux qui critiquent depuis déjà longtemps le groupe en raison de la dualité apparence/sonorité. Ils vont avoir de quoi se délecter et pouvoir détester encore plus les Nameless Ghouls et leur leader. Pour celles et ceux, plus ouverts d'esprits, qui auraient déjà jeté une oreille attentive sur le groupe, par contre là, il y a de quoi dire, et pas en mal. Car en effet, le groupe nous délivre là un bien bel opus, assez homogène et très bien réalisé. Le son est impeccable, le tout est hyper carré, bien mixé et franchement jouissif par moment. On connaissait le talent de Ghost à produire des mélodies accrocheuses, cet album ne déroge pas à la règle et nous fournit de beaux refrains bien chiadés qui restent en tête pendant des heures. A noter l'édition Limited 7" vinyl ou Deluxe CD avec deux reprises : It's a sin (Pet Shop Boys) et Avalanche 'Loenard Cohen); édition dispensable à mon sens même si ces deux titres sont travaillés et "ghostisés".

Pour la petite histoire, Forge avait en tête le concept de Prequelle depuis un bout de temps, avant même Meliora. L'album parle de la grande épidémie de peste noire, notamment évoquée dans le premier single : Rats. Forge explique que le sens de l'album est un mélange entre l'idée de survivre dans un monde menacé et l'idée de la mort et des ténèbres. Cette direction artistique influe directement sur les sonorités du groupe, à la fois mélancoliques et christiques, mais parfois ténébreuses et sombres. Aux refrains hyper mélodiques se mêlent des passages rythmés, saturés et un peu moins pop. Avec Prequelle, Ghost surprend vraiment par la direction prise. Les influences habituelles du groupe sont bien là : Blue Öyster Cult, Boston, ABBA, et même des références encore plus kitch : Pet Shop Boys avec la reprise It's a sin. A noter que Forge s'est exprimé clairement sur ses influences personnelles et sur la disparition de nombreux monstres sacrés à ses yeux : Prince, Bowie, Dio, Lemmy. A n'en pas douter, vous trouverez certains élans heavy digne d'un Ronnie James Dio dans certains titres.

Mais Ghost ne s'arrête pas seulement à produire une pop heavy aux refrains entêtants, non, le groupe nous sort également deux beaux morceaux instrumentaux (Miasma et Helvetesfönster) avec des airs de prog directement inspirés des 70's. Pour vous en rendre compte, n'hésitez pas à écouter Miasma, ses synthétiseurs et ses nappes très typés du prog 70's. D'ailleurs, il s'agit de Steve Moore, claviériste américain qui tient le synthé, membre de Titan, groupe de prog rock. Sur Miasma, l'intervention d'un saxophone est d'ailleurs impromptue mais du plus bel effet. C'est l'une des particularités de cet opus, Ghost nous surprend lorsque l'on commence à doucement se laisser aller et à se nourrir de leurs mélodies chatoyantes. Aux longues balades très pop (life Eternal, Pro Memoria) s'interposent des titres plus heavy mais toujours aussi mélodiques (Rats, Faith, Danse maccabre, Witch Image). Les solos de guitare sont toujours aussi bien trouvés, pas forcément complexes ou hyper techniques, mais toujours très à propos et hyper mélodiques. Oui, je sais, ça fait beaucoup de "mélodique" pour une chronique, mais ça défini carrément bien le nouvel album des Ghouls.

Il s'agit d'un bon album que l'on ne peut pas réellement caser dans une étiquette : Heavy ? Hard FM ? Pop ? Rock ? Prequelle, c'est un peu un mélange de tout ça, mais c'est surtout un son unique. Alors oui, certains grinceront des dents à l'écoute de cet opus, n'y trouvant pas un côté heavy très prononcé. Mais ne boudons pas notre plaisir, Ghost c'est avant tout un groupe excellent mais différent. Metal ou pas metal ? Sincèrement, qui s'en soucie ? Le but n'est-il pas d'en prendre plein les oreilles ?

Alors oui, le son purement lourd des premiers albums s'en est allé, pour des riffs bien sentis et des chansons bien plus pop et accrocheuses. Si vous attendez du Ghost époque Opus Eponymous ou Infestissumam, vous serez déçus. En revanche si vous avez apprécié le côté plus pop de Meliora et le titre Square Hammer, Prequelle est fait pour vous. N'hésitez pas et lancez-vous, promis, vous ne serez pas déçus !


15 Commentaires

16 J'aime

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David_Bordg - 24 Août 2018:

Je suis assez d’accord avec toi METALASSBENDER sur ta critique de ce dernier GHOST, à qui il faut donner plus de temps pour l’apprécier.

 

 

mechant - 11 Août 2019:

Je suis partagé quant à cet album....qui oscille entre morceaux pop energique bien senti et morceaux bouche trou sans grande saveur.

Alors oui à l ecoute globale on passe 1 bon moment mais pris individuellement c est pas la meme.

La chronique de Metalass bander ci dessus est tres bonne mais pour moi le compte ni est pas...il manque 2 ou 3 morceaux supplementaires energique pour là delivrer 1 tres bon album !

 
Child_Of_Flames - 30 Août 2019:

M'étant mis très tard à ce groupe (juste avant leurs affaires de 2016...), je n'ai eu de mal avec aucun album, tous s'apprécient d'une manière différente, mais tous sont submergés de talent.

Aribeth - 16 Mai 2021:

Plus je l'écoute, meilleur je le trouve, et indéniablement métal ! Le démarrage ne laisse aucun doute.

Dans les influences j'ajouterais que "danse macabre" aurait pu être écrite par les scorpions...

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