Paradogma

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17/20
Nom du groupe Hour Of Penance
Nom de l'album Paradogma
Type Album
Date de parution 31 Mars 2010
Produit par Stefano Morabito
Enregistré à 16th Cellar Studios
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album128

Tracklist

1. Paradogma 04:10
2. Thousands of Christs 03:14
3. The Woeful Eucharisty 04:19
4. Malevolence of the Righteous 04:13
5. Caged into Falsehood 04:13
6. Incestuous Dynasty of Worms 02:59
7. Adversary of Bigotry 03:30
8. Incontrovertible Doctrines 03:01
9. Spiritual Ravishment 04:08
10. Apotheosis 03:53
Total playing time 37:41

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Hour Of Penance


Chronique @ Fabien

04 Avril 2010
Auteur d’un Pageantry for Martyrs déjà notable, Hour Of Penance s’est avant tout révélé lors de son intégration au sein de l’écurie Uniqueleader Records, à l’occasion de son album The Vile Conception, véritable montée d’adrénaline de brutaldeath. Attendu par de nombreux deathsters en ce printemps 2010, son quatrième effort intitulé Paradogma représente ainsi une sortie importante pour son label, qui s’est déjà illustré en ce début d’année avec les bons Thee Arcane Progeny et Reflections Within Dissonance des nord américains de Sarcolytic et Arkaik.

Muni d’un budget conséquent, Hour Of Penance a ainsi pu rejoindre sereinement l’ingénieur du son Stefano Morabito dès le mois d’août 2009, aux désormais prisés 16th Cellar Studios transalpins, et s’offrir parallèlement un mastering aux non moins célèbres Hertz Studios polonais. Paru en ce mois de mars 2010, Paradogma bénéficie également d'une illustration somptueuse de Gyula Havancsak, mettant en image l’effondrement de la chrétienté, symbolisé par la destruction d’une cathédrale désormais aux mains des forces maléfiques.

Le titre éponyme ouvre l’album sur une intro symphonique qui apporte de suite une tension dramatique notable, s’enchainant rapidement sur les rythmes de batterie intraitables de Mauro Mercurio et le riffing survolté de Giulio Moschini, unique guitariste et tête pensante de la formation. A l’image de son brillant prédécesseur, Paradogma donne ainsi cette forte impression de puissance dès son premier morceau, bénéficiant d’une mise en place et d’une précision notoires de la part de ses interprètes, bien que le rendu soit cette fois plus synthétique tant les pistes semblent retouchées en studios. Le timbre guttural rageur de Franscesco Paoli renforce cette hargne présente, le growler insufflant parallèlement beaucoup de dynamisme à l’ensemble, grâce à un phrasé rapide et articulé.

Sur les bons Thousands of Christs et The Woeful Eucharisty, au propos anticlérical manifeste, Hour Of Penance maintient la pression grâce une sacrée vitesse d’exécution, tout en cassant le rythme par l’injection de partie lourdes, dominées par le double pédalage de Mauro et le riffing serré de Guilo, le tout appuyé par la production massive de Stefano Morabito. Notre guitariste superpose également ses riffs, singularise son jeu et s’emballe régulièrement dans des soli débridés, apportant la nuance et la variété nécessaires à chacun des morceaux. La lourdeur de Malovelence of the Righteous, la teigne d’Adversary of Bigotry, ou encore la grandeur du final de Caged into Falsehood, sont ainsi des armes efficaces au service de la puissance de Paradogma. Enfin, après un moment d'accalmie le temps de l'outro de Spiritual Ravishsment, l’album se clôt sur le lent et prenant Apotheosis, aux vocaux clamés en langue latine, quatre minutes durant lesquelles Hour Of Penance quitte ses rythmiques survitaminées habituelles, en quête d’une nouvelle forme d’intensité, non loin des résonances parfois industrielles si finement exécutées par son homologue norvégien Zyklon.

Sans atteindre le niveau d'intensité de l'implacable et désormais incontournable The Vile Conception, Hour Of Penance lâche un Paradogma varié et dramatique, confirmant sa place parmi les formations extrêmes les plus en vue d’Italie aux côtés du jeune Fleshgod Apocalypse. Dans le sillage d’Hate Eternal et plus particulièrement de Behemoth cette fois-ci, le groupe emmené par Giulio Moschini perd toutefois en personnalité en voulant gagner un public plus large, mais devient également plus synthétique faute à une production si massive et précise qu’elle en oublie de se recentrer vers les fondamentaux du deathmetal.

Fabien.

12 Commentaires

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Fetus - 07 Avril 2010: Pour Fab: c'est pour cela qu'ils me semblent un peu plus élevé, rares sont les groupes officiant dans ce style à tenir la cadence chaque album!
Goneo - 18 Mai 2010: J'attendais cette album, mais je suis d'accord avec Sijj, le manque de diversité fait qu'on décroche. sinon tout y est 13/20
albundy57 - 03 Juillet 2011: J'ai bien accroché le 1er album, celui-ci demeure bon malgré un côté BEHEMOTH assez prononcé.
HOUR OF PENANCE est devenu indéniablement une valeur sûre du death transalpin...
NICOS - 11 Octobre 2011: Son énorme, grosse maitrise technique, athmosphère sombre, Violent, Hyper bien produit, contenant magnifique. Les superlatifs sont nombreux pour cet album qui aurait pu etre génial. Mais tout celà ne peut compenser des compos véritablement creuses. Très difficile à évaluer. Pour moi, la composition reste la clef d'un album que j'aime ( ou pas ). Donc je ne met que 12
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Chronique @ DarkBehemoth

23 Juin 2011

Après un très bon The Vile Conception qui avait propulsé Hour Of Penance parmi les futurs leaders deathbrutal européens. Restant dans les écuries spécialisées en Death Metal de Unique Leader Records, Hour Of Penance nous fait parvenir en cette excellente année 2009 Paradogma. Derrière une magnifique pochette illustrant la chute de la chrétienté, se cache le nouveau son de la bande de Giulio Moschini, compositeur et cerveau du combo italien. Que vaut donc cette galette ?

Après une intro insidieuse et pour le moins réussie de Paradogma, on ouvre les hostilités. On est époustouflé par le talent du frappeur Mauro Mercurio qui enchaîne les blast-beats à une vitesse époustouflante tout en martelant à la double pédale. Les riffs devastateurs de Giulio Moschini font comme toujours mouche, alliant technique et efficacité dans le meilleur des cocktails. Malheureusement légèrement étouffé par ces deux déferlantes musicales, la basse a du mal à se faire un place.

Mais le plus notable dans cet opus et un de ses points forts est son growleur, Francesco Paoli (Fleshgod Apocalypse). Ce gars-là a un coffre qui force le respect, un growl puissant et articulé et un débit que la plupart des chanteurs du genre ne peuvent qu'envier.

Rien que le premier titre, Paradogma, nous montre un Hour Of Penance en grande forme, et qui fait preuve d'une notable originalité dans ses compositions. De plus, ce qui n'était pas tout à fait acquis sur The Vile Conception, Hour Of Penance a gagné avec Paradogma un âme et une profondeur indéniable : sa personnalité est forgée, grâce aux riffs ravageurs et tranchants de Giulio et à son esprit capable du meilleur.

Tout au long des 38 minutes de l'album (une longueur plus que respectable pour du brutaldeath), on ne s'ennuie à aucun moment. Tout est là : puissance, agressivité, originalité, renouveau. Enchaînant les breaks, les mid-tempos et les parties à 200 à l'heure, les italiens savent frapper là où ça fait mal, notamment grâce au growl de Francesco à la qualité inéluctable.

Les deathsters du Latium savent faire leur boulot bien mieux que d'autre et ont avec Paradogma une chance de s'élever parmi les plus grands. Hour Of Penance est un groupe qui se renouvellera car il en a le pouvoir. C'est l'histoire d'un groupe qui est parti de pas grand-chose et qui est arrivé à nous pondre cette excellente galette. Bravo.

3 Commentaires

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infestuus - 23 Juin 2011: Oui c'est puissant et agressif mais pour l'originalité faudra repasser , du bon Behemoth worship sur cet alum qui m'a beaucoup moins botté le cul que The Vile Conception .
DarkBehemoth - 23 Juin 2011: C'est évident tu t'y connais plus que moi en Death Metal, mais avec ce que je sais du style j'ai trouvé tout de même une certaine originalité. L'influence Behemoth est bien présente, mais j'ai trouvé qu'il y avait une réelle identité propre sur Paradogma, plus que sur The Vile Conception.
 
Demaquilator - 09 Novembre 2011: C'est un album death impécable et implacable, dans la veine des grands brutaux Behemot, Cannibal Corpse, auquels je pense en les écoutant . Et quand je dis qu'ils "me font penser a ...", c'est que leur maîtrise et niveau force l'admiration . Leur énergie et vitalité viene de leur originalité en premier chef et nullement d'une fade imitation d'un tel ou tel, comme certains ici osent postuler d'entrée .
Très bonne chronique, Album A POSSEDER .
+1 pour DarkBehemoth, rien pour les autres :)
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Chronique @ dark_omens

05 Juin 2016

Davantage d'audace aurait peut-être été nécessaire...

Le principal défaut de cette œuvre, au vue d'une comparaison l'opposant à l'excellence de celle qui la précéda, The Vile Conception, réside dans son absence d'évolution.

La principale vertu de cet album, au vue d'une analogie récurrente le confrontant à celle qui vit le jour deux ans plus tôt, The Vile Conception, réside dans son absence de régression.

Ainsi les qualités qui firent l'admirable exemplarité d'un opus aussi remarquable que le fut The Vile Conception, exhalent, ici encore, toutes leurs délicieuses valeurs. Tant et si bien qu'il devient presque inutile d'évoquer, ad vitam, les évidentes technicités, vertus et caractéristiques d'une musique et d'une œuvre pourtant nouvelle. Etant, en effet, entendu que les talents remarquables des excellents musiciens que sont le guitariste Giulio Moschini, le batteur Mauro Mercurio ainsi que celles du superbe chanteur qu'est Francesco Paoli n'auront guères évoluées, il ne serait alors pas grotesque de se contenter du minima nécessaire pour analyser ce manifeste. Etant également entendu que l'exceptionnelle sens du break, ainsi que celui d'une relative retenue au cœur des débauches furieusement exaltés d'un Death brutal et technique influencé par, entre autre, Hate Eternal, Morbid Angel, Behemoth ou encore, par exemple, Decrepit Birth, n'aura guère changé non plus, il ne serait pas davantage ridicule de clore ici le débat.

Toutefois, en rédacteurs intègres, il nous faudra tout de même évoquer succinctement cette relative déception née d'un album aussi peu aventureux.

Construis sur un schéma de compositions aux similitudes confondantes avec un The Vile Conception, ce Paradogma ne parvient donc pas totalement à nous convaincre. Pire encore, il nous déçoit.

Pourtant Hour Of Penance tente de nous y proposer une vision qui, de manière infime mais notoire, semble plus nuancés qu'autrefois. Pour ce faire il pratique désormais l'art d'un changement de rythme plus significatif et plus systématique. Ainsi n'est-il pas rare d'entendre davantage de passages moins virulents. Pour ce faire il nous propose aussi un étonnant instrumental, aux chemins pesants, venant superbement clore son propos (Apotheosis). Il essaye également de rendre son propos plus dramatique, presque cinématographique, en ajoutant, quid d'une intro symphonique sur le titre Paradogma ou d'une quiète conclusion sur le final calme de Spiritual Ravishmet, des éléments propre à la nuance.

Cependant, le souci de ces ajouts réside dans le fait qu'ils ne parviennent pas totalement à nous séduire. Mais il réside surtout aussi dans le fait qu'ils ne sont, pour certains d'entre eux, pas totalement nouveaux dans la démarche de ces transalpins. Ainsi la révolution n'a pas lieu. Et l'évolution non plus.

Toutefois, soyons clairs et honnête, ce Paradogma, demeure un très bon album de Death brutal et technique aux nuances salutaires. Il ne parviendra cependant pas à amoindrir une certaine amertume qui, fort de son prédécesseur, laissait entrevoir, de la part de ce groupe, des possibilités bien plus exceptionnelles encore. Quoi qu'il en soit, soyons humbles, et reconnaissons qu'au-delà d'un manque de prise de risque évident, l'œuvre demeure suffisante à combler ses partisans les plus farouches.

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