Silvano Leone et Giulio Moschini respectivement bassiste et guitariste d’
Hour Of Penance se souviendront de la date du 7 mai 2011, lorsque le batteur Maurio Mercurio un peu trop imbibé dans ce club concert de Alicante n’aura trouvé comme seul passe-temps d’éclater un peu de matos de scène sans raison (bon on parle quand même de quelque milliers d’euros). Celui-ci annonce son départ de
Hour Of Penance dans la foulée suivi par son compère chanteur officiant lui aussi dans Fleshgod Apocalyspe : Francesco Paoli.
Après tant de péripétie de line up on donnait le groupe mort et enterré, mais le split tant attendu n’interviendra pas puisque Silvano et Giulio vont s’entourer de Simone Piras à la batterie et Paolo Pieri au chant. Fort de ce changement de line up
Hour Of Penance nous reviens en ce 23 mars
2012 avec son nouvel opus sobrement appelé
Sedition.
Et ce nouvel album à fort à faire, c’est à dire succéder au terrible
The Vile Conception (2008) et au bon mais sans surprise
Paradogma (2010). Comme à son Habitude
Hour Of Penance nous gratifie d’une pochette ultra classe et photoshopé sur fond de serpent de l’apocalypse venus mettre une bonne raclée à la chrétienté. Passé l’intro clichesque avec ses chœurs religieux, on se prend le riff de
Enlightened Submission en pleine face, qui fini de nous convaincre de ce que l’extrait
Sedition Through Scorn laissait présager, la production est en béton armé. Et ma foi ce choix de l’über production apocalyptique sied à merveille aux italiens qui laissent ainsi éclater toute la puissance d’un death metal violent et racé. Si
Decimate the
Ancestry of the Only
God et
Fall of the Servants restent des titres carton quoique plus anecdotique, l’arrivée du terrible Ascencion avec son riffing acéré, ses choeurs scandés et son riff final donnant dans un mid tempo écrasant nous rappelle que
Hour Of Penance n’a certainement pas été aussi en forme depuis longtemps. Suivi de l’ultra efficace The Cannibal Gods et le très
Behemoth Sedition Through Scorn, ce triptyque central se révèle de haute volée.
Sedition se termine un peu en mode automatique avec deux morceaux pas forcément mémorable mais qui évite néanmoins le piège
Apotheosis de
Paradogma (mais si, vous savez ce morceau limite indus et hors sujet qui conclut le précédent effort des italiens).
On remarquera à peine l’influence des nouveaux venus au sein du combo tant leurs styles tendent à se rapprocher de celui de leurs prédécesseurs. Le chanteur Paolo Pieri possède un growl puissant et profond sans néanmoins arriver à égaler le débit impressionnant de Francesco Paoli. On retiendra aussi de ce
Sedition son côté
Behemoth affirmé sans jamais faire dans la copie (les différentes couches vocales ne pouvant que nous rappeler
Nergal).
Sedition c’est au final 35 minutes d’un death metal compact et racé jouissant d’une atmosphère apocalyptique sans équivalent. Néanmoins ce 4ème lp des romains se révèle trop linéaire à l’écoute, le choix de la production façon panzer y est certainement pour beaucoup, les 2 titres qui cloturent l’album se révélant plat, là où
Sedition aurait du se terminer en trombe tel un
Antithesis d’
Origin.
Au final,
Hour Of Penance renoue avec ses meilleures intentions dévoilées sur
The Vile Conception il y a déjà 4 ans. Les italiens possèdent toutes les armes pour devenir une figure incontournable du death européen. Ce
Sedition marque un nouveau départ réussi pour les italiens, allé la prochaine sera la bonne.
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