Le précédent essai de
Pestilence avait laissé bien des deathers sur le côté de la route, la faute à un death metal bien loin de ses racines cultes (
Consuming Impulse) et même un grand écart réalisé avec son prédécesseur
Resurrection Macabre.
Pourtant
Obsideo commence avec la volonté claire de palier les déficiences de
Doctrine. Déjà la production se fait plus puissante laissant la part belle à des instruments bien mixés, le tout se veut compact et clair pour bien répondre au death technique de
Pestilence. Autre point de progrès le mixage de la voix de Mameli à qui on reconnait toujours ce même growl particulier situé entre Shuldiner et Van Drunen, en tout cas son growl se retrouve mieux mis en valeur que sur
Doctrine où le chant m'avait obligé à stopper l'écoute à la piste 3 et le revendre aussi sec.
Après une courte intro d'ordre "médicale" dirons nous,
Pestilence nous replonge dans son death technique à grand renfort de 8 cordes et de solos dissonants très bien composés. On est tout d'abord surpris de retrouver un
Pestilence accrocheur, avec de bon mid tempo qui rappelle le bon vieux death metal de papa, quelques petites accélérations bien senties et même des samples électroniques qui s'intègrent plutôt bien. On se surprendra même à taper du pied sur quelques passages très efficaces.
Mais il ne faut pas se mentir, au final
Obsideo tape une fois de plus dans le moderne à outrance, difficile déjà de ne pas penser à
Meshuggah pour l'apport des guitares 8 cordes, même si Mameli continue de soutenir qu'il ne connaît pas ce groupe (enfin il devrait maintenant vu qu'on le lui ressert à chaque interview). De plus l'album souffre d'une linéarité franchement rébarbative, faute à des structures sans véritables surprises et un côté old school sans en être vraiment qui rend l'écoute de cet
Obsideo franchement confuse. La mayonnaise prend jusqu'à
Aura Negative, de là on commence déjà à s'emmerder et à partir de
Soulrot on se fait vraiment chier et ce n'est pas Saturation qui nous réconforte à mi-chemin entre un
Dyscarnate et un Meshugggah, ça sent franchement le manque d'inspiration et l'auditeur lui aussi arrive à saturation.
Dire que
Obsideo est un mauvais album n'est pas vrai, tout autant qu'il n'est pas un bon album, malgré les tentatives de palier certains défauts rédhibitoires de
Doctrine ce dernier
Pestilence pêche par une linéarité trop prononcé. Le grand
Pestilence n'est plus, ce n'est qu'un groupe de death "moderne" comme un autre, dont personne n'en aurait rien à faire si il ne s'appuyait pas sur son glorieux passé.
Edit, et plusieurs écoutes plus tard :
Le soufflet est retombé comme je le craignais. Passé les 1ères pistes, de loin les meilleures, ça devient chiant et rébarbatif comme c'est très justement signalé dans la chronique. Dommage.
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